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28/05/2013

Municipales en Italie : "Abstention en hausse, flop des ‘’grillini’’, le PD en tête."

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Les Unes : Les principaux quotidiens se concentrent ce matin sur les municipales : « Abstention en hausse, flop des ‘’grillini’’, le PD en tête » (Corriere, Repubblica, Stampa), « Ballotage Marino-Alemanno à Rome » (Messaggero).

Tous les quotidiens commentent largement le premier tour des élections municipales : « À Rome, uniquement un électeur sur deux est allé voter. Ignazio Marino, à 40%, est en ballotage avec le maire sortant. Flop du M5S qui reste en dehors des ballotages où centre droit et centre gauche se disputeront les mairies dans 11 villes sur 16. Le PD a déjà récupéré Vicence, Pise, Massa, Sondrio et Iglesias » (Stampa). Les éditorialistes soulignent que « cette élection concernait 7 millions d’Italiens et ça a été le triomphe de l’abstentionnisme en ce printemps du mécontentement » (Repubblica) et une « leçon surprise qui sort des urnes, avec une abstention record » (Stampa), ou encore « une compétition au rabais » (Corriere) avec un entretien du directeur du Censis : « Seuls les fidèles ont voté, les autres ont déserté », (Stampa). « L’abstention monte et les déçus du M5S augmentent » (Corriere – cf infra). Pour le Sole, « avec le flop du M5S, la menace de nouvelles élections s’éloigne ». « Au palais Chigi, la satisfaction domine » écrit le Corriere pour qui « la conclusion de Letta est simple : les oppositions ont perdu, le gouvernement de large entente, qui essaie de donner de vraies réponses au pays, a été promu ». « L’autre grand perdant de ces élections est la Ligue du nord » analysent Corriere et Stampa.

Les quotidiens soulignent par ailleurs « la Chambre vide pour parler de la violence contre les femmes : un député sur six présent, soit une centaine, pour ratifier la Convention d’Istanbul. L’amertume de Boldrini. Pourquoi chaque fois qu’une femme est frappée, violée, tuée, les politiciens sont prêts à s’exprimer pour faire de la propagande et quand il faut agir, ils disparaissent ? » (Corriere).

« Réduction des Provinces, le gouvernement retente le coup : demain à la Chambre début du débat sur les réformes » (Messaggero).

Tous les quotidiens évoquent la « Syrie : sur les armes aux rebelles, l’UE proche de la rupture » (Stampa), « Armes aux rebelles syriens : l’Europe divisée annule l’embargo » (Corriere).

« L’abstention est en hausse et les déçus du M5S augmentent » (Renato Mannheimer, Il Corriere della Sera) : « La nette diminution de la participation électorale à l’occasion de ces élections municipales prend un relief politique important. La chute est d’environ 20%, ce qui signifie que bien un électeur sur cinq cette fois a renoncé à voter. Ce qui frappe davantage, c’est que cela a touché tout le pays et dans la totalité les chefs-lieux des provinces où se trouvaient des bureaux de votes. Pour certains (en premier lieu Pise mais aussi dans l’ordre Rome, Sondrio, Brescia, Viterbo et bien d’autres), la différence par rapport aux municipales précédentes est plus importante alors que pour d’autres (Barletta, Avellino, Isermia) elle est bien plus contenue. La baisse a été particulièrement sensible au Nord (- 17%), et encore plus au Centre (en particulier à cause de Rome pour un total de – 20%), et bien plus contenu dans le Sud et dans les îles (- 5%). Le taux le plus faible de votants (52,8%, avec une diminution de 20,9%, par rapport à l’élection précédente), s’est manifesté justement à Rome, élection à laquelle les observateurs ont attribué le sens politique le plus important. Il est vrai que cette donnée doit être interprétée avec prudence, en considérant qu’en 2008, les élections romaines avaient eu lieu en même temps que les législatives – et que, depuis toujours ces dernières attirent plus d’électeurs. En bref, comme l’a également souligné Ilvo Diamanti dans la Repubblica, le développement des abstentions a été vérifié, même indépendamment du fait d’avoir voté ou non aux élections de 2008. Cela concerne tout le territoire national. Ce phénomène dépend d’une série de raisons, dont la perception répandue de la difficulté (voire de l’incapacité) des communes à agir efficacement face aux problématiques des citoyens. Plus particulièrement, le manque de ressources économiques, de plus en plus drainées par l’Etat central. D’où un intérêt mineur pour les municipales. Mais la cause bien plus importante de l’érosion de l’affluence est évidemment l’abstention des citoyens des partis et de la méfiance croissante envers ces derniers : le niveau d’approbation est aujourd’hui de 7%. Ce phénomène s’était déjà manifesté aux récentes élections législatives et avait trouvé en revanche une sorte de débouché avec les voix pour le Mouvement 5 Etoiles (M5S). Ce n’est pas un hasard si la diminution de la participation enregistrée ici correspond à une baisse significative de la formation de Grillo. Comme si (mais l’analyse des flux électoraux nous le confirmera), une partie des votants pour le M5S aux législatives (déçue également par ce dernier, comme le prévoyaient divers sondages d’opinion) s’était réfugiée dans l’abstention. En définitive, nous sommes bien sûr face à une nouvelle forme de manifestation d’une abstention répandue, pas vraiment par rapport à la politique (qui continue à intéresser une part considérable- 52%- des italiens), mais plutôt vis-à-vis des partis retenus incapables de représenter les intérêts des citoyens. C’est un signal que le gouvernement de Letta ne peut pas ignorer ».

(Traduction : Ambassade de France à Rome)

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