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08/03/2013

Beppe Grillo : « Sans moi, la violence se propagera dans les rues. »

Le Peuple de la liberté.jpg

La condamnation de Berlusconi à un an de réclusion, suite à la publication, alors que l’enquête était en cours, des écoutes téléphoniques entre Fassino et Consorte dans l’affaire de la banque Unipol, est largement couverte par la presse italienne, qui précise : « il y aura prescription d’ici juillet , Berlusconi n’ira donc pas en prison ». L’Unità met l’accent sur le fait que cette condamnation pourrait avoir des implications politiques et institutionnelles, notamment après la décision du secrétaire du PdL, A. Alfano, d’organiser une manifestation le 23 mars prochain contre ce que Berlusconi qualifie d’ « acharnement judiciaire à son encontre. Libero estime également que cette sentence « met fin à la possibilité d’une entente PD-PdL ». LeGiornale (propriété de la famille Berlusconi) évoque un « assaut judiciaire ».

Toujours beaucoup d’articles sur Grillo et le M5S : les quotidiens reprennent les propos attribués au leader du M5S lors d’un entretien au Times notamment : « Sans moi, la violence se propagera dans les rues », avec la réplique de Bersani demandant de « ne pas allumer la mèche » (Repubblica). Une analyse de Michele Serra, à La Repubblica, revient sur « la férocité contre les médias » du leader du M5S (thème récurrent dans les quotidiens italiens), estimant que quand il disait « je ne lis que l’hebdomadaire des mots croisés » [ndr : phrase du journaliste, en 1990, qui écrivait des sketches comiques pour Grillo], il s’agissait alors d’un « paradoxe satirique » » alors qu’il s’agit maintenant « d’un paradoxe politique ». Pour le journaliste, ce qui est en danger, « ce n’est pas la liberté de la presse », mais « la référence, la voix, la bonne image des mots et images qui ont représenté des années durant un pays et risquent de ne plus y parvenir ». Dans le Messaggero, l’ancien ministre de la Justice Castelli, souligne « la ressemblance entre Grillo et Bossi (Ligue du nord) à ses débuts ». A signaler, un entretien de Jean-Claude Casanova dans La Stampa qui fait état de sa « crainte d’une contamination, Grillo étant ‘’anti-tout’’ » et un article de Marc Lazar (cf infra) dans La Repubblica qui estime qu’il faut « travailler à la construction européenne ou le tsunami Grillo s’étendra à tout le continent européen ».

Procès sur les négociations Etat-mafia [ndr : impliquant entre autres Mancino, ancien ministre de l’Intérieur, Dell’Utri, proche de Berlusconi] : La Repubblica salue en première page la décision d’ouvrir un procès sur le thème « qui permettra sans doute de se rapprocher de la vérité, notamment dans l’assassinat de Falcone et Borsellino ». En pages intérieures, le quotidien consacre un long article à « l’ombre d’une stratégie anti-institutions » qui serait « derrière le pacte avec les pouvoirs criminels ». Pour Il Fatto Quotidiano il s’agit d’une « décision historique pour la justice italienne ». Ce sera pour L’Unità « l’un des procès les plus sensationnels de l’histoire de la République italienne ». Selon Avvenire, le « fantasme d’un procès impossible prend forme ».

(Traduction : Ambassade de France à Rome)

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