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21/08/2012

L’heure des comptes a sonné en Allemagne.

« L’heure des comptes a sonné en Allemagne » (Andrea Bonanni, la Repubblica) : « Une double partie est en train de se jouer sur l’avenir de l’euro alors même que le mois de septembre s’annonce explosif. La première concerne la Grèce et la possibilité qu’Athènes demeure au sein de la zone euro. La seconde, bien plus importante, est relative au rôle et aux marges de manœuvre de la BCE, après que Draghi ait annoncé que celle-ci ‘fera tout ce qui est nécessaire’ pour défendre la monnaie unique et contenir les spreads. Après deux nouvelles années de crise, le chemin à suivre pour sauver l’euro est désormais assez clair. La BCE se tient prête à intervenir pour contenir les spreads à trois conditions : que les pays attaqués maintiennent tous leurs engagements de redressement budgétaire, qu’ils demandent l’intervention du Fonds de sauvetage, se soumettant ainsi à la surveillance européenne et enfin, que les dix-sept Etats membres de la zone euro s’engagent vers un processus d’intégration renforcé. Ce processus devrait mener à une Union bancaire, budgétaire et, à plus long terme, politique. En parallèle, l’Europe procèdera à une fédéralisation progressive des dettes publiques nationales. Le problème est qu’au sein des systèmes financier et politique allemands, il existe de puissantes forces opposées à ce projet. Le monde politique et l’opinion publique sont partagés entre ceux qui voudraient sauvegarder l’orthodoxie monétaire et les avantages qu’elle garantit aux finances allemandes et ceux qui, comme les industriels, se rendent compte qu’un écroulement de l’euro coûterait trop cher – y compris à l’économie allemande. Dans ce contexte, Merkel recherche un équilibre difficile qui ne l’isole pas trop en Europe et lui permette de sauver l’euro mais qui offre en même temps suffisamment de garanties de bonne gouvernance budgétaire au niveau européen. Si Merkel accepte une nouvelle fois d’aider Athènes, elle perdrait tout le consensus dont elle dispose actuellement et prendrait le risque de ne pas se faire réélire. Mais si elle sacrifiait la Grèce sur l’autel de l’opinion publique allemande, elle ferait subir un nouveau coup dur à l’euro qui pourrait mettre en péril le programme de sauvetage mis au point par Draghi. Pour l’heure, la solution à ce dilemme n’est pas en vue mais l’heure des comptes semble désormais avoir sonné en Allemagne ».

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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