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03/05/2012

Nervosité pré-électorale en Italie.

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« Nervosité pré-électorale et un Monti qui veut recréer la ‘magie’ des débuts » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) :  Le loupé du gouvernement au Sénat (battu sur un amendement relatif aux retraites des hauts dirigeants) est peut-être l’effet du ton acerbe de Monti lundi – même si la cible de son ‘indignation’ était non Alfano (PdL) mais Maroni (Ligue du Nord - ex ministre de l’Intérieur incitant les maires à la grève fiscale ou à la désobéissance – étonnant). Alfano, sur une ligne bien différente, propose d’alléger l’impôt sur le domicile ou de ‘compenser’ créances sur l’Etat et dette fiscale. Logiquement, l’exécutif est contre et déplore qu’un groupe parlementaire aussi important songe à une proposition de loi, mais la ligne du PdL est défendable. Au contraire, la thèse de la Ligue a un côté subversif : Mme Cancellieri, qui a succédé à Maroni au Viminal, rappelle que les maires portent l’écharpe tricolore. Reste qu’hier, au Sénat, les voix du PdL se sont mêlées à celles de la Ligue et de l’IdV pour rejeter un texte obscur. Rien de trop grave, mais un nouvel indice des difficultés qui attendent Monti, les municipales poussant les partis à des formes de guérilla censées payer dans les urnes – avec le risque que cela dure jusqu’en 2013. Dans ce contexte, Monti a voulu raviver son image initiale d’ennemi des corporatismes, qui ne négocie pas avec les partis, qui écoute puis décide librement – bref du père fouettard cher à une opinion déçue par les partis traditionnels. Monti a compris que pour améliorer sa cote, il lui faut retrouver la magie de décembre – d’où son ton acerbe de lundi contre les partis et les syndicats et la désignation d’un super-commissaire (Enrico Bondi) et de deux super-consultants (Amato, Giavazzi). Un choix bien accueilli, mais qui soulève aussi des questions : si Bondi était aussi indispensable pour réduire les dépenses, pourquoi ne pas l’avoir nommé dès le départ ? Ces 5 mois de délai n’ont-ils pas pour effet de délégitimer, en partie au moins, tel ou tel ministre ? Difficile à ce jour de voir dans cette désignation un indice de force ou de faiblesse de Monti. Il paraît décidé à avancer à sa façon, en se faisant à nouveau apprécier pour ses caractéristiques d’homme compétent et étranger aux intrigues romaines. En mettant en avant, peut-être, une équipe resserrée de collaborateurs investis de toute sa confiance. Une opération à haut risque, mais peut-être la seule qui vaille d’être tentée vu la pente actuelle. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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