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21/04/2012

L’iceberg du vote modéré se désagrège.

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« PdL, la fronde des sénateurs » (Il Messaggero) 

« L’iceberg du vote modéré se désagrège » (Massimo Franco, Corriere) : « Les icebergs qui, depuis plus de 15 ans, ont capté le vote modéré [centre-droit], sont en train de fondre : la Ligue du fait d’enquêtes qui s’accélèrent et un PdL dans l’entre-deux ambigu d’un leadership berlusconien tentant de survivre la tête sous l’eau. On assiste à une série de simulations sur ce que pourrait être le système politique post-berlusconien. D’abord la décision de PF Casini de briser la coquille du 3e pôle pour créer un ‘parti de la Nation’, aussi ambitieux qu’encore mal défini. Ensuite il y a les manœuvres des sénateurs qui suivent Pisanu, prêts à aller ‘au-delà’ du PdL, et la volonté d’Alfano et du Cavaliere de résister aux forces centrifuges en misant sur un parti populaire ‘à l’européenne’. Sans oublier la tentation du PD de Bersani de surfer sur une possible victoire socialiste en France lors des échéances italiennes. De ces remous, l’exécutif Monti est à la fois l’origine et l’otage, pouvant devenir ou l’ultime môle d’équilibre au milieu de partis en voie de recomposition, ou l’exutoire de tensions incontrôlées. Toute entorse à la neutralité qu’il revendique serait vue par les 3 partis de son alliance atypique comme violant un pacte tacite (cf. les réactions à l’idée que des ministres montiens adhèrent au projet Casini). Et elle accentuerait la contradiction entre deux idées de l’exécutif technicien, parenthèse ou accélérateur de la mutation du système. Au PdL, on est nerveux : on entend des berlusconiens dire que Casini ne doit pas s’imaginer qu’il va les ‘englober’ – étonnant : avant, c’est l’UdC qui était sur la défensive. Bersani aussi suggère que toute tentative de Casini d’annexer les ‘techniciens’ déstabiliserait Monti. Seul le statu quo, paradoxalement, assure le maintien de l’actuelle coalition jusqu’en 2013 : plus Monti et les siens restent à l’écart des dynamiques partisanes, mieux ils survivront. Le problème est d’y parvenir dans un cadre voué à changer en profondeur d’ici là. Même le ‘parti de la Nation’ paraît n’être qu’une autre étape tactique de la transition visant à mieux préciser les rapports de force dans le ‘3e pôle’ agonisant – en affirmant la primauté de Casini. Son mérite : avoir saisi le premier qu’une phase s’est close et d’avoir adhéré sans réserve à l’exécutif technicien qui sonnait le glas du bipolarisme. Mais à moins d’une réforme proportionnelle du mode de scrutin et d’une vision claire des relations avec PdL et PD, le risque est qu’au lieu de la stabilité dans le changement, on se retrouve avec Monti en balance et une classe politique agonisante mais apte à figer les équilibres du passé. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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