02/03/2012
Le Cavaliere revient sur la scène.
« Le Cavaliere revient sur la scène et sème la pagaille au sein du PD » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « À peine Monti a-t-il déclaré que si l’exécutif parvient à atteindre ses objectifs, il ne lui sera pas demandé de rester au-delà de 2013 – façon élégante de suggérer que les partis l’aident jusqu’à un certain point à réaliser le programme pour lequel il a été appelé – voilà que Berlusconi revient sur scène et objecte que la coalition PdL-PD-3e pôle pourrait se renforcer et durer après 2013, avec l’entrée au gouvernement de ministres politiques des trois partis dans le but de réaliser (ou de compléter) les réformes les plus urgentes. Déclaration tout à fait imprévue, Berlusconi ayant dit qu’il allait rester à l’écart de la campagne des élections locales pour ne pas être mêlé à une défaite. Mais déclaration logique, qui fait abstraction du scrutin de mai pour se projeter directement vers celui de 2013, que tous les partis abordent dans l’intention de refermer ensemble la parenthèse de l’exécutif technique et la longue ère berlusconienne. Le Cavaliere, au contraire, confirme qu’il n’a pas l’intention de se retirer et veut mettre le PD dans l’embarras. Bersani n’a rien pu faire d’autre que de répondre : pour le PD, un exécutif fondé sur une alliance vraiment politique avec des ministres issus des partis de la majorité, ça n’existe pas. Réplique sèche, visant à ne pas affaiblir Monti au stade le plus délicat des pourparlers sur le marché du travail. La sortie inattendue du Cavaliere peut avoir eu deux mobiles : le premier, probable, est qu’il l’ait fait pour mettre en difficulté le PD ; le second, à ne pas écarter, est qu’il a compris que le PD ne peut vivre sans l’antiberlusconisme et qu’il tente de l’asticoter. Il a en tout cas réussi à réveiller une campagne jusqu’ici endormie par la ‘cure Monti’ et par la rupture des deux camps qui se retrouvent symétriquement pour moitié au gouvernement et pour moitié dans l’opposition. Avec quels effets, on le saura vite. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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