Dette : l’Italie dégradée .

« S&P’s dégrade l’Italie » (La Repubblica, La Stampa, Il Messaggero, Il Sole 24 Ore)

 

« Le Cavaliere, encerclé, veut sauver Milanese et Tremonti mais c’est mal parti » (Il Foglio) : « La garde prétorienne du Cavaliere (Quagliariello, Gasparri, Cicchitto) pense que le salut du gouvernement passe par un dialogue avec l’UdC de Casini. Or Alfano soutient publiquement le contraire et Berlusconi a en tête la condition posée par Casini (sa démission). Situation potentiellement explosive. ‘La question n’est pas’ dit Baccini ‘veut-on ou non se rapprocher de l’UdC mais plutôt veut-on ou non lâcher Berlusconi’. Jeudi, la Chambre doit se prononcer sur l’arrestation de Milanese, ex bras-droit de Tremonti, et nul ne peut prévoir l’issue du vote. Il règne une certaine nervosité du côté de la Ligue (courant Maroni) et au sein du PdL. Le ministre de l’Economie – et donc le gouvernement – serait en danger si Milanese devait être lâché par le Parlement. Il y a quelques jours, l’issue du vote était jugée indifférente par un Berlusconi enclin à laisser tomber Tremonti, mais l’accélération de l’encerclement judiciaire qui l’assaille, avec l’affaire Tarantini-Lavitola, a modifié les équilibres. Un exécutif déclinant pourrait-il supporter une démission de Tremonti ? Là non plus, nul ne peut répondre. Le PdL craint l’incident et on reparle d’élections anticipées en 2012, tout cela dans un climat de confusion la plus totale. Le Cavaliere se montre toujours très optimiste mais un vaste centre au sein du PdL théorise l’ouverture immédiate à l’UdC. Or, la condition de Casini est ‘que Berlusconi démissionne’, ce qu’il n’envisage pas une seconde – il serait même prêt, dit-on, à lancer sa liste ‘Berlusconi président’ aux élections (anticipées ?). En outre, le groupe des dissidents les plus aguerris, d’Alemanno à Formigoni, ne semble pas avoir de projet clair à court terme. On parle de réformer le mode de scrutin en introduisant des primaires mais dans un contexte politique aussi mouvant, tout plan est vain, même s’agissant des rapports avec l’UdC. Selon Baccini ‘si le PdL veut gagner les élections en 2013, il doit se rénover, tenir des congrès et passer d’un leadership charismatique à un leadership pluriel ; pour y parvenir, il nous faut du temps, et seul ce gouvernement peut nous en donner.’ »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome).