Italie : le plan de rigueur adopté au Sénat.

« Le plan de rigueur adopté au Sénat » (Corriere della Sera, Il Messaggero)

« Oui au plan de rigueur – 36 Md€ de recettes en plus, 18 Md€ d’économies » (Il Sole)

 

« Berlusconi craint les magistrats et les sondages » (Amedeo La Mattina, La Stampa) : « Reclus au Palais Grazioli, Berlusconi se concentre sur ses ennuis judicaires, sur les écoutes téléphoniques explicites quant aux prestations sexuelles, les confidences croustillantes avec Tarantini qui, avec Lavitola, l’aurait fait chanter contre de l’argent. Mardi il sera interrogé par le parquet de Naples. ‘Ils veulent me tuer pour mes parties de jambes en l’air, délégitimer le gouvernement et ma personne dans une période aussi délicate pour le pays. C’est une honte de publier des conversations privées. Ceux qui dans la majorité veulent aller voir ailleurs doivent assumer, s’ils en ont le courage’. Berlusconi, qui n’était pas au Sénat, ne sera pas non plus à la Chambre ces jours-ci. Il se prépare à l’interrogatoire des procureurs, hors la présence de ses avocats (hier il a reçu le sénateur argentin Caselli, cité dans les écoutes l’impliquant), puis au vote crucial de mercredi sur Milanese. D’ici là, les marchés jugeront le plan de rigueur. Le pire des scénarios serait que tout ce qui a été fait pour arrêter la spéculation, réduire le spread et éviter la dégradation de la note, n’ait servi à rien. La Ligue exploserait, faute de pouvoir gérer ses tensions internes. Telle est la crainte d’Alfano, n°1 du PdL, plus encore que les états d’âme dans la majorité. Or cette majorité prend peu à peu conscience de la fin d’une ère. Berlusconi pourrait évoquer des élections anticipées, pour faire peur aux parlementaires. Mais il sait qu’il serait battu ; les derniers sondages sont désastreux : 12 pts de moins qu’en 2008, avec un axe PdL-Ligue au coude-à-coude avec la gauche, même allié à Casini et au 3e pôle. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)