02/08/2011
Berlusconi met Tremonti sous tutelle.
Le Ministre italien des finances pris dans la tourmente : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/07/29/97002-2011072...
« Le président du Conseil met Tremonti sous tutelle : ‘A moi de prendre en main la situation’ – Le ministre et Bossi furieux : ‘c’est un suicide politique’ » (Francesco Bei, La Repubblica) : « Finalement, à contrecœur, Berlusconi s’est résolu à aller au Parlement avant les vacances. ‘C’est parce que Tremonti est si faible, explique-t-il, que je suis forcé de prendre en main moi-même la situation’. Les ‘jeunes turcs’ du Peuple de la Liberté (Alfano, Romani, Fitto, Sacconi, Frattini) l’ont convaincu que l’exécutif ne pouvait rester muet alors que l’Italie affronte une énorme vague de défiance – immobilisme qui tendait à conforter les partisans d’un exécutif technique qui évincerait la droite. Ils l’ont emporté contre l’avis de tous ceux, tels Letta et Bonaiuiti, qui craignent un ‘effet boomerang’ si la bourse baisse encore et que le spread italo-allemand atteigne de nouveaux records (3,54 points hier). Mais le plus hostile était Tremonti : hier midi, au siège de la Ligue à Milan, il rencontre Bossi et Calderoli, qui vient de déclarer ‘Berlusconi au Parlement maintenant serait peu crédible’ ; à l’annonce de Berlusconi, les trois n’en croient pas leurs yeux : nul ne les a informés, Berlusconi rédige un ‘discours sur l’état de l’Union’ et n’en avise pas l’homme de l’économie. Aussitôt Bossi l’appelle à Arcore : ‘Silvio, tu fais une connerie’. Tremonti, glacial : ‘C’est un suicide politique. Si ça se passe mal sur les marchés, qui accusera-t-on ? Devine ?’ Rien à faire, la décision est prise, y compris celle de débloquer 7 Md€ pour les infrastructures – autre accroc pour Tremonti. On place Tremonti sous une tutelle ‘soft’, encouragée par les ministres Peuple de la Liberté, avec comme possible remplaçant Sacconi, fort de son réseau et cerveau de l’opération. ‘Si Tremonti s’en va, ce sera son choix, dit un ‘conjuré’, nul ne lui demandera de s’en aller, mais on voit que ce n’est pas lui le garant de la stabilité : sa présence au gouvernement ne désamorce pas la spéculation contre nous.’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome).
19:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.