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27/07/2011

Gianfranco Fini : « Oui à un gouvernement Maroni. ».

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« Berlusconi-Bossi, trêve estivale » (Lina Palmerini, Il Sole 24 Ore de dimanche) : « La journée d’hier avait mal commencé : pour la première fois, Silvio Berlusconi a exprimé son malaise face à l’attitude de la Ligue – ‘ils ne respectent pas leurs engagements’. Le président du Conseil ne supporte plus la ligne pro-Maroni du parti du Nord – ‘nous n’avons pas de problèmes, c’est eux qui en ont’, a-t-il insisté. La Ligue a alors tenté d’apaiser les tensions, exacerbées par le ‘oui’ à l’arrestation du député du Peuple de la Liberté Papa. Calderoli d’abord, assurant que Berlusconi ‘mangera le gâteau de Noël et la colombe à Pâques’, pour répondre quant à la durée de vie du gouvernement Berlusconi. Puis Bossi en personne a appelé Berlusconi – tout en précisant ‘le Sénat fédéral et la réduction de moitié des parlementaires ne devront plus être présentés en Conseil des ministres’. L’heure de la trêve estivale a sonné. Le pacte est le suivant pour la direction bosso-maronienne : Berlusconi restera à sa place s’il laisse le champ libre à Bossi pour que ce dernier reconstruise sa relation avec la base de ses électeurs, mais la date limite est celle des élections locales du printemps. D’où l’évocation de la ‘colombe’ pascale par Calderoli : si au printemps, la majorité devait être à nouveau en échec, Bossi quittera le navire. Certes, ce pourrait être le cas en automne aussi, s’il n’était pas libre de ne pas voter pour les décrets qui déplaisent à son électorat, comme sur les déchets ou la Libye : en bref tout ce qui n’est pas inscrit au programme ne comporte pas d’obligation pour la Ligue, c’est le message. Bossi a rassuré Berlusconi mais celui-ci semble méfiant, inquiet qu’un complot ne se trame à ses dépens. »

 

Entretien avec G. Fini, président de la Chambre des députés, dans La Repubblica de dimanche – « Oui à un gouvernement Maroni, même le PD le soutiendrait » : « Ce gouvernement est en proie à la confusion et à la paralysie. Au sein du Peuple de la Liberté, nombreux sont ceux qui viennent me voir pour se plaindre de cette situation, désespérés et conscients que le président du Conseil n’est plus à même de gouverner. Mais en public ils ont peur. Ils doivent avoir un sursaut, le courage d’expliquer à Berlusconi qu’il doit se retirer. Il nous faut un gouvernement avec un programme bien défini, une relance de l’économie et une réforme électorale qui redonne aux électeurs le droit de choisir leurs représentants. Il serait souhaitable que Maroni soit candidat. Il a démontré avoir une réelle conscience de la situation, devenant le point de référence d’un certain mécontentement au sein de la Ligue. Berlusconi ne se retirera pas de lui-même. Je souhaite une droite républicaine, un centre droit italien sur le modèle européen. Le 3ème pole se présentera seul aux prochaines élections. Le PD cultive encore la tentation d’une large coalition. Il faut en finir avec ce bipolarisme forcé où le rassemblement sert à gagner les élections et non à gouverner. Il faut retisser les liens entre les électeurs et les élus. Il existe dans ce pays une corruption diffuse, un affaiblissement de la culture de la légalité. Cette société morcelée et égoïste est l’expression d’une classe politique. Si on part du principe que la loi n’est la même pour tous, si on s’en prend à la magistrature, on ouvre un dérive dangereuse. Je ne regrette pas mon expulsion du Peuple de la Liberté. Tout ce que j’avais prédit s’est réalisé, des états généraux de l’Economie à la part de lion que s’est taillé la Ligue dans le gouvernement. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome).

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