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04/05/2011

Compromis ambigu confirmant l’écart entre le Cavaliere et Bossi.

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« Compromis ambigu confirmant l’écart entre le Cavaliere et Bossi » (Massimo Franco, Corriere) : « La motion du gouvernement sur la mission en Lybie est prête. Ligue et PdL la voteront aujourd’hui à la Chambre. Formellement, c’est le texte voulu par Bossi et imposé à Berlusconi, avec assez d’ambiguïtés à propos de la date butoir exigée par la Ligue pour que Bossi puisse prétendre avoir battu Berlusconi. Or l’issue est un peu différente. Si la direction léghiste voulait titiller Berlusconi, c’est réussi ; mais si le but était de démentir les promesses du palais Chigi à l’OTAN, Bossi a échoué – il ne pouvait en être autrement : c’eût été porter atteinte à nos alliances et aux engagements déjà pris par l’Italie. Rome donne l’image d’un pays réticent à participer aux incursions aériennes mais tenu de concilier ses doutes avec les impératifs militaires déduits par l’OTAN du mandat de l’ONU. Selon le point 6 (sur 7) de la motion léghiste acceptée par le PdL, il faudra ‘fixer une limite temporelle certaine, en accord avec les organisations internationales et les pays alliés’ – date ‘à communiquer au Parlement, pour conclure les opérations militaires’, mais date absente car impossible à préciser : seule l’OTAN peut le faire. Aux perplexités exprimées par Berlusconi devant la mort d’un des fils et de 3 petits-enfants de Kadhafi, l’OTAN réplique : ‘tous les objectifs sont militaires et liés aux attaques du régime’. Au fond, les prises de bec dans la majorité n’ont rien changé au plan international. La Ligue crie victoire. Mais la prise de distance avec Berlusconi est bien réelle, en dépit de ses limites (à ce stade). Le centre gauche soutient que la Ligue n’a presque rien obtenu, et que la motion est ‘une farce’. Paradoxe : un centre droit divisé finit par voter à l’unisson alors que les oppositions présentent des motions différentes, voire incompatibles. Mais dire que l’exécutif et l’axe Ligue-PdL en sortent renforcés est excessif. Le nouveau report de la rencontre Berlusconi-Bossi, même symbolique, reflète un malaise qui dépasse le dossier Kadhafi et touche à des problèmes qui referont surface après les élections du 16 mai. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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