Marine à Lampedusa.

Italie. La Présidente du Front national Marine Le Pen, accompagnée de Louis Alliot et du Député européen de la Ligue du Nord Mario Borghezio, s'est rendue dans un centre pour réfugiés situé sur l’île de Lampedusa. 

Entretien avec Marine Le Pen dans Il Giornale – « Fini ? Toutes les maladies passent tôt ou tard » : « A Lampedusa, j’ai vu le début d’une vague. Ou l’Europe réussit à construire une digue ou la bombe démographique des pays d’Afrique du Nord lui explosera au visage. La plupart des réfugiés tunisiens constituent ce que j’appelle des ‘réfugiés économiques’. Maintenant que le régime de Ben Ali est tombé, seule la famille de ce dernier peut être considérée comme des réfugiés politiques. ‘L’Europe des Nations’ est un concept qui veut dire « mettre en action une véritable volonté d’arrêter les flux migratoires ». Si l’Italie devait accueillir tous les réfugiés économiques qui se présentent à ses frontières, elle devrait accueillir la moitié de la population mondiale. Frontex, l’organisme qui gère les flux migratoires, a son siège en Pologne et pour les Polonais, les Lituaniens et les Lettons, la question de Lampedusa n’est pas une priorité. L’euro a fini par rendre plus faibles des pays en difficulté comme la Grèce et l’Irlande, qui en acceptant les conditions du FMI ont vu leurs taux d’intérêts augmenter et, en conséquent, le coût de leur propre dette. Les autres pays ont dû renoncer à leur souveraineté sur la monnaie et sur les politiques économiques, salariales et de retraites. Est-ce juste de payer ce prix-là ? Plus les peuples européens perdent leur souveraineté, plus des Etats comme la Chine deviennent puissants et en mesure de conditionner nos économies. Plutôt parler de gauche et de droite, je préfère parler de nationalisme et de mondialisme. Sarkozy a trahi et a menti. Les derniers sondages me donnent confiance. GF Fini a bien été récompensé pour ses positions politiques actuelles. Mais comme on dit en France ‘Toutes les maladies finissent par passer’. Je ne partage pas les positions pro-européennes de Berlusconi et sa proximité avec Sarkozy. J’apprécie le rapprochement avec la Russie pour acquérir l’indépendance énergétique et je crois que c’est ce qui lui cause quelques problèmes. ».

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)