Italie : une journée sans gloire.

« Berlusconi plus fort, aux dépens de la Ligue » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « La journée d’hier, sous le signe du double vote – ex aequo sur le fédéralisme et victoire du gouvernement sur le refus opposé par la Chambre aux procédures contre Berlusconi – a redessiné les rapports à l’intérieur de la majorité et avec l’opposition. Berlusconi en sort renforcé, et pour le vote en lui-même, qui lui a apporté la pleine solidarité du centre droit, et parce que la majorité aurait atteint le seuil fatidique des 316 voix, si Berlusconi avait été là et non en mission, libérant ainsi le gouvernement de l’état minoritaire incertain auquel l’avaient condamné la scission des finiens et tous les votes en plénière depuis le 14 décembre. Bossi et la Ligue, affaiblis, eux, après le rejet du décret sur le fédéralisme, se retrouvent au centre de nouvelles tensions avec le Quirinal : la décision du gouvernement de juger superflu l’avis que la bicamérale n’a pu donner hier est discutable. Voire politiquement inacceptable, si l’on considère qu’au départ Bossi voulait élargir l’accord sur le fédéralisme au-delà du centre droit. Même s’il parvenait à le faire passer à coup de votes de confiance, il courrait le risque de le voir sombrer lors du référendum constitutionnel ultérieur. Coincés par leur pacte avec le Cavaliere, Bossi et le fédéralisme paient le prix fort. L’opposition aussi sort sans gloire de la journée d’hier. La campagne d’achat de Berlusconi continue et la possibilité caressée par Casini de bâtir un gouvernement différent s’évanouit. Le PD espère encore voir les magistrats milanais régler les choses mais, là aussi, la lutte se complique : le Parquet lui-même n’est pas insensible à la question de compétence posée par les avocats de Berlusconi. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)