Nouveaux scénarii autour de la Ligue.

 

 

« Nouveaux scénarii autour de la Ligue » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « Même s’ils ne peuvent le dire ouvertement, Napolitano et Berlusconi ne sont nullement d’accord sur le tour que prennent les choses. La nouvelle ligne modérée du chef du PdL, conseillé par G. Ferrara, directeur du Foglio, repose sur un constat simple : avant de lâcher la sécurité du palais Chigi pour l’insécurité des urnes, il doit tenter à nouveau de gouverner, en renonçant au climat de guérilla permanente des derniers mois, auquel il a contribué. L’affaire Ruby joue contre lui. Dans ce cadre très difficile, il tente de sortir de l’ornière et de lancer un plan de réformes économiques qui inspire à Tremonti de la perplexité. De son côté, Maroni vient de s’exprimer deux fois, pour dire sa crainte que trop de concessions sur le fédéralisme ne dénaturent la réforme, et réitérer sa conviction que les jours du gouvernement sont comptés. Des propos lourds de menaces : Maroni, parlant d’un retour aux urnes si le fédéralisme n’était pas voté, a ajouté qu’en pareil cas Berlusconi pourrait ne pas être le candidat à la présidence du Conseil. Dans la relation inoxydable Berlusconi-Ligue, on n’avait jamais vu tension si forte : Maroni ne dit que ce que la base léghiste pense (et serait prête à crier si les micros de Radio Padania n’avaient été coupés ces jours-ci, de ce fait). La vieille promesse de l’argent du Nord restant au Nord risque d’apparaître pour ce qu’elle est : un rêve. Entre autres rumeurs, on parle d’un gouvernement Maroni. Juste de la politique-fiction, peut-être, ou bien une piste pour éviter les élections, rassembler le centre droit et rouvrir plus sérieusement le débat fédéraliste. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)