Italie : la censure suspendue à sept voix.

« L’offre du Cavaliere aux colombes » (Francesco Bei, La Repubblica) : « Les murs sont consolidés pour repousser l’assaut final des futuristes et, au fond, le Cavaliere commence à y croire : ‘nous aurons un bon résultat à la Chambre. L’entretien télévisé de Fini est un autre indice de faiblesse’. On refait sans cesse les comptes et l’écart en faveur de Berlusconi serait de trois voix – ‘si nous obtenons la confiance à la Chambre’, prévoit-il, ‘ce sera un coup fatal pour FLI et Fini devra démissionner’. Il prépare le discours ‘noble et haut’ qu’il tiendra ce matin au Sénat, aussi fait pour attirer à lui l’UdC. En privé, il émet sur Fini des jugements très négatifs – ‘il veut juste me détruire, la politique n’a plus rien à y voir’. Berlusconi sait bien qu’à la Chambre va se jouer non seulement son poste au palais Chigi mais aussi son avenir politique. Il est sûr d’être irremplaçable. La tension est forte dans son camp mais elle n’est pas moindre chez ses adversaires : I. Bocchino a tenté, jusque tard dans la nuit, de rassembler ses troupes, assurant notamment à Moffa qu’il pourra agir à son gré au sein de FLI, malgré la lettre-appel signée avec les parlementaires du PdL. G. Fini ne bouge pas. Son message sera : ‘si on gagne, ou on peut former un autre gouvernement dans le périmètre du centre droit, ou on retourne voter’. L’hypothèse d’un nouveau gouvernement conduit par Tremonti vient de là : Fini pense qu’offrir cela à Bossi pour mener à bien le fédéralisme pourrait lui être bénéfique et éviter de nouvelles élections. Berlusconi espère pouvoir rattraper Casini, Fini espère pouvoir détacher Bossi du Cavaliere. La dernière partie de la législature est suspendue à ces deux paris. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)