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25/10/2010

Le divorce d’avec Fini est en train de se révéler plus compliqué pour Berlusconi que celui d’avec Veronica.

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« Les divorcés de la Liberté » (Aldo Cazzullo, Corriere della Sera) : « Le divorce d’avec Fini est en train de se révéler plus compliqué pour Berlusconi que celui d’avec Veronica. Entre époux, il y a au moins une négociation en cours, mais Berlusconi et Fini ne se parlent même pas. Selon les ‘médiateurs’, c’est ‘prématuré’ mais ‘ça se fera’, comme s’il était naturel que le président du Conseil ne parle pas avec celui qui est désormais le chef d’un des trois partis soutenant le gouvernement. La trêve sur la loi Alfano n’aura duré que le temps d’un week-end. Fini vient de provoquer Berlusconi de toutes les façons possibles : il a parlé de gouvernement technique, en plus en présence de D’Alema (impliqué dans le renversement de 95), et il a précisé que le bouclier ne pouvait être illimité – allusion au fait que Berlusconi ne pourra devenir Président de la République sans passer par la case ‘justice’. Le message est clair : Fini pense déjà à la prochaine législature et avertit le Cavaliere qu’il ne pourra pas compter sur les voix de ses parlementaires pour le Quirinal. Berlusconi de son côté se prépare pour le long terme, en veillant bien à mettre à l’abri son casier judiciaire et ses entreprises. Or, à tant penser à l’avenir, on ne s’occupe pas assez d’un présent hélas troublé. La seule issue serait que Fini et Berlusconi prennent des positions claires et exposent leurs intentions. Plus tôt ils se verront, comme le suggèrent leurs conseillers, mieux ça vaudra. La poursuite de la législature reste la meilleure solution. S’ils jugent des élections inévitables, mieux vaudrait qu’ils trouvent le courage de le dire aux Italiens et d’en assumer les conséquences. »

 

« Le Cavaliere furieux : c’est la dernière volte-face » (Liana Milella, La Repubblica de dimanche) : « ‘Tout est clair, ils veulent un gouvernement technique. Il suffit de voir le show entre Fini et D’Alema. Ils veulent me détrôner et trahir le vote des Italiens. La loi Alfano n’est que la dernière occasion en date’ lance Berlusconi. ‘Vous avez vu ? On ne peut plus lui faire confiance, il veut ma place, il l’a dit publiquement et maintenant il veut m’empêcher d’arriver au Quirinal’. Le Cavaliere est furieux et préoccupé. Il serait prêt à renoncer à la loi Alfano, comme il l’a souvent fait pour d’autres lois, mais en même temps il suit fébrilement les travaux sur le texte au Sénat. Les objections de Napolitano sont faciles à surmonter : plutôt que de soumettre au feu vert des Chambres la demande de suspension des procès, retour à l’automaticité déjà présente dans les lois Schifani et Alfano. Une éventuelle enquête sur le chef de l’Etat ou le président du Conseil pourra arriver jusqu’à la demande du procureur de renvoi en jugement, mais elle devra ensuite être automatiquement suspendue jusqu’à la fin du mandat. La question de la reconductibilité du bouclier pour la même personne est bien plus délicate. Le coup d’arrêt de Fini est vu par Berlusconi comme un ‘coup bas’, une ‘volte-face’. Ainsi limitée, la loi Alfano ne serait alors qu’‘une farce’, surtout à mi-législature. Si tout va bien, elle entrera en vigueur fin 2011 et Berlusconi n’en profitera qu’un an. Mais le Cavaliere craint surtout que le Quirinal et Fini n’œuvrent pour faire censurer l’empêchement légitime par la Cour constitutionnelle après le 14 décembre – surtout si, entre-temps, le débat budgétaire devait retarder l’adoption au Sénat de la loi Alfano : ce serait alors la reprise des procès Mills, Mediaset et Mediatrade, et une condamnation de Berlusconi en première instance ouvrirait la voie au gouvernement technique pour changer le mode de scrutin et aller aux élections. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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