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14/05/2010

Italie : Tremonti et Fini ont gagné des marges de manœuvre.

Le Peuple de la liberté.jpg
(Traduction : ambassade de France à Rome.)

« Pourquoi Tremonti et Fini ont plus d’espace dans un scénario qui change » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) :
« Dans le nouveau contexte politique qui se dessine, deux hommes focalisent l’attention : G. Tremonti et Gf. Fini. Le premier a été projeté à l’avant-scène par la crise grecque : position incommode mais cruciale, le ministre de l’économie étant au centre des choix à venir (25 Md€ d’ajustement) et l’interlocuteur obligé du Parlement, centre gauche inclus. Car la défense de l’euro intéresse aussi l’opposition : si les 2 ou 3 ans à venir sont sous le signe de l’austérité, comment le centre gauche pourra-t-il laisser seul le ministre engagé dans la défense des finances publiques et, au fond, de l’Europe ? La ligne de la rigueur butera d’ailleurs sur des difficultés au sein même du centre droit, au PdL plus qu’à la Ligue. Le texte ‘Grèce’ devrait être adopté à l’unanimité du Sénat, un premier signe : pour la première fois, majorité et opposition discuteront sérieusement des exigences liées à la crise – en attendant le débat sur le collectif bugétaire. Quant à Fini, rien d’étonnant à ce qu’il ait ignoré les signaux de paix un peu confus émis par le président du Conseil. A ce stade, celui qui voudrait clore l’affaire est Berlusconi, inquiet des enquêtes assaillant ses hommes et soucieux de ne pas être exposé sur deux fronts : d’un côté Fini, dont les idées contribuent à fragiliser le gouvernement et son chef ; de l’autre Tremonti, dont l’autonomie de décision grandit. Or l’intérêt de Fini est inverse, d’où le caractère improbable d’une pacification. La crainte – justifiée – du président du Conseil d’être acculé ‘comme en
1994’ l’aurait poussé, en d’autres temps, vers le scrutin anticipé dont il rêve. Mais la Grèce a modifié le paysage : difficile d’imaginer des élections au beau milieu d’un ajustement budgétaire douloureux pour les citoyens, a fortiori avec diverses enquêtes pendantes. De fil en aiguille, Tremonti et Fini ont gagné des marges de manœuvre. »

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