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12/05/2010

Italie : vers le fédéralisme fiscal.

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« La mise en garde du Quirinal révèle les tentations du léghisme extrémiste » (Massimo Franco, Corriere della Sera) :

 « La clarté du chef de l’Etat ne pouvait, cette fois, se prêter à une lecture ambiguë. En qualifiant hier matin à Marsala toute idée de sécession de ‘véritable saut dans l’obscurité’, G. Napolitano a été on ne peut plus net. Et la vive réaction de certains milieux léghistes radicaux révèle une fragilité inattendue de la Ligue et risque de la ramener à son passé pré-gouvernemental et extrémiste, au détriment de son lien avec le Quirinal. Le chef de l’Etat, voulant faire sentir à chacun l’enjeu de l’unité du pays, a profité d’une cérémonie des 150 ans pour rappeler que ‘la seule garantie pour notre avenir commun’ est un Etat qui ne se divise pas – avec à l’arrière-plan la crainte que la crise, ralentissant la réforme fédéraliste, ne renforce les franges sécessionnistes de la Ligue, jusqu’ici jugulées par Bossi et sa stratégie gouvernementale. Tandis que des seconds couteaux léghistes (Borghezio, Salvini) exaltent la sécession, les chefs répondent au Quirinal avec pondération. Zaia, président de Vénétie, freine les purs et durs : Napolitano ‘est le gardien de la Constitution, son garant ; il sait très bien que, nous concernant, le danger de la sécession n’existe pas’. Ferme sur l’immigration, la Ligue sait qu’elle ne peut se battre sur trop de fronts, vu l’incertitude qui pèse sur le fédéralisme. Elle tente donc de relativiser le désaccord avec les évêques, en contestant l’idée selon laquelle ils seraient hostiles à la réforme – objection confortée par les propos conciliants, hier, du cardinal Bagnasco – et d’éviter une polémique frontale avec le Quirinal, disant juste avec le ministre Maroni que ‘la crise sera un accélérateur du fédéralisme fiscal’. Bossi sait que le chef de l’Etat sera un interlocuteur nécessaire pour faire avancer le fédéralisme au Parlement et dans l’opinion, tout comme il est conscient de la ligne rouge que représente l’unité italienne. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome.)

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