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19/01/2010

Berlusconi et Bossi attaquent les centristes.

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« Berlusconi prend au sérieux la menace que constitue Casini pour le bipolarisme » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Pourquoi cette salve contre l’UdC lancée par Berlusconi et poursuivie hier par Bossi ? Le chef de la Ligue aurait voulu l’appui du parti centriste, dans le Piémont, à R. Cota contre M. Bresso, mais il n’en a pas été ainsi ; Casini soutient la sortante. Bossi ouvre donc le feu : ‘il n’y a pas de place pour l’UdC au nord du Pô.’ Berlusconi aussi attaque Casini, contestant ses alliances ‘en peau de léopard’, région par région, et son allié lui prête main forte. Tant d’hostilité pour quel résultat ? Rien, sans doute. Nul ne croit que le centre-droit rompra avec l’UdC là où il y a des accords, notamment dans le Latium – où une rupture reviendrait à risquer sérieusement la défaite ; pour Berlusconi, ce serait une curieuse façon de se venger de Casini et de ses ‘deux tableaux.’ Au fond, le Cavaliere a compris que l’UdC, par ses alliances diverses, a gagné en visibilité médiatique. Après les élections, Casini pourrait proclamer sa victoire – contre le bipolarisme. Berlusconi veut l’inverse : réduire l’espace politique du concurrent centriste et préserver le bipolarisme. Il s’apprête donc à faire des régionales une élection très politique, un référendum pour ou contre le gouvernement. Aujourd’hui, la gauche dirige 11 régions, la droite 2 ; si le PdL et la Ligue arrivent à 6 ou 7, le succès sera évident. Mais Berlusconi ne veut pas le partager avec l’UdC, craignant un rapprochement Casini-Fini – d’où l’appel à la cohérence dans les alliances. Symétriquement, Casini défend la ‘peau de léopard’ : un vote de portée locale, sans signification nationale immédiate. Les deux approches divergent, certes, mais nul accord ne sera rompu. Bossi se garde bien, d’ailleurs, de le demander ; il dit juste qu’il ne veut pas de Casini au nord du Pô. Le vrai risque ? Un écart trop grand entre les discours tenus au nord et au sud du fleuve. »

« Bossi : ‘pas de place pour l’UDC au nord du Pô. Casini : s’il s’agit d’un diktat, pas d’accord non plus dans le Latium’ » (Rodolfo Sala, La Repubblica) : « Hier, à l’ouverture de l’année universitaire à Pavie, U. Bossi a déclaré qu’il n’y avait ‘pas de place pour Casini au nord du Pô’. Selon Casini, ‘si Berlusconi accepte ce diktat national, cela vaudra pour tout le territoire et l’accord avec R. Polverini disparaîtra.’ Mais Bossi vise surtout le nord, où les centristes sont au pouvoir avec Formigoni, en Lombardie, et où, dans la liste bloquée par le président, figure en pole position Renzo Bossi, son fils, candidat à un mandat de conseiller. Au PdL, B. Pisanu pense que ‘le PdL ne peut pas être fédéraliste dans le nord avec la Ligue et centriste dans le sud avec l’UdC.’ Pour Bersani, ‘si PF Casini pense que PdL signifie ‘Parti de la Ligue’, il a raison. Nous travaillons à des alliances élargies qui ont au centre de leur programme le travail, les entreprises, la famille et qui n’acceptent ni une dérive plébiscitaire ni une loi électorale nommant les parlementaires.’ D’Alema assure qu’il n’y a aucun pacte secret derrière l’accord PD-UdC dans les Pouilles mais seulement un accord politique, démentant ainsi les bruits au sujet de la vente de l’aqueduc des Pouilles à G. Caltagirone, beau-père de Casini. Il répète que si N. Vendola remporte les primaires, le PD le soutiendra, mais ‘ce sera la rupture avec l’UdC et nous perdrons les élections.’ »

(Traductions : ambassade de France à Rome.)

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