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28/09/2009

Débarquements de clandestins – Maroni attaque l’UE.

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« Holà de la Ligue à Fini sur les immigrés » (Amedeo La Mattina, La Stampa) : « Pour les léghistes, la proposition de loi ‘Bingo bongo’ sur la nationalité n’arrivera même pas à la Chambre. Si elle y arrivait, cela provoquerait un chaos politique au sein de la majorité et serait un formidable cadeau à la Ligue qui ferait le plein de voix aux prochaines élections et qui, d’ailleurs, en recueille déjà en défendant l’Eglise sur le testament biologique. R. Cota, chef du groupe léghiste, juge inacceptable cette proposition bipartisane sur la nationalité. Bossi doit rencontrer GF Fini la semaine prochaine. Il est convaincu qu’il respectera les engagements pris devant les électeurs, mais Fini en profitera pour lui proposer des primaires pour la présidence de la Vénétie, ce qu’il préférerait éviter. Berlusconi a promis à Fini que toute décision ferait l’objet d’un débat au sein du PdL. Cela devra valoir aussi pour la proposition de loi sur la nationalité pour laquelle le PdL devra se présenter uni pour mettre en pratique les promesses faites à Fini. Ennuis en vue pour l’approbation à la Chambre ? »

 

« Une Ligue catholique pour peser davantage au sein de la majorité » (Massimo Franco, Corriere della Sera de samedi) : « A l’ombre des bagarres entre PdL et opposition sur l’antiberlusconisme, la Ligue bâtit son propre centre-droit : légèrement anti-américain et opposé à la poursuite de la guerre en Afghanistan, très ‘vatican’ comme l’indiquent les deux pages publiées hier dans La Padania à propos du lien ‘se soudant sur l’identité’ entre Bossi et le Saint-Siège, en compétition ouverte avec le PdL au Nord et décidé à s’opposer avec force à l’immigration – ce qui peut lui valoir des voix de gauche comme de droite. Au sein du gouvernement, ce schéma ne conduit pas à des ruptures mais à un rééquilibrage des forces. Bossi voudrait amplifier aux régionales le succès des européennes : non seulement il exploite, à droite, les espaces laissés libres par Silvio Berlusconi et les positions hétérodoxes de Fini sur la bioéthique et l’immigration, mais il cherche à profiter de la crise de l’opposition pour tenter de récupérer des électeurs à gauche. Le pacte Bossi-Berlusconi est de fer ; si on insiste sur l’harmonie entre les deux chefs de file, c’est pour marquer le rôle nouveau de la Ligue mais aussi pour accentuer l’isolement de Fini au sein de la majorité. Un doute demeure : Fini, avec sa proposition de donner la citoyenneté au bout de 5 ans au lieu de 10 aux immigrés, tandis que la Ligue exige des magistrats qu’ils poursuivent le délit de clandestinité, n’est-il pas en train d’offrir de nouvelles marges de manœuvre politiques à Bossi ? »

 

« Débarquements de clandestins – Maroni attaque l’UE » (Paola D’Amico, Corriere della Sera de dimanche) : « Quelques jours après avoir rappelé aux juges qu’ils devaient appliquer la loi sur les clandestins, R. Maroni, ministre de l’intérieur, lors de la clôture de la seconde conférence nationale sur l’immigration, attaque la Commission européenne qui ‘n’a rien, ou peu et mal fait, toutes ces dernières années et n’a pas réussi à faire entendre sa voix ; la Commission a laissé à chaque pays la charge de gérer seul l’immigration ; l’Italie, l’Espagne, la Grèce, les pays de la Méditerranée, ont dû définir des politiques nationales inefficaces et en compétition entre elles’. Les seuls bénéficiaires en ont été les trafiquants, contre lesquels il s’insurge : ‘ils connaissent assez précisément les politiques nationales pour orienter les flux de clandestins’. Le ministre espère que la présidence espagnole, en 2010, pourra remédier à cette difficulté liée à la politique de la Commission. Citant le sociologue Z. Baumann, il conclut : ‘il faut trouver une solution globale à des problèmes locaux et non le contraire comme cela a été le cas jusqu’ici’. »

 

  « Berlusconi : ‘au gouvernement pour toujours’ et stop à Fini sur le droit de vote aux immigrés » (Andrea Montanari, La Repubblica) : « En clôture de la première fête nationale du PdL, hier, à Milan, Silvio Berlusconi a choisi de faire de son discours un show, pour réaffirmer son ‘non’ au droit de vote pour les immigrés et pour attaquer l’opposition – à laquelle il a hurlé depuis la scène qu’elle devait ‘avoir honte (trois fois) : parce qu’elle brûle le drapeau américain et israélien, et parce qu’elle dit ‘moins 6’ après la mort de nos soldats’. Son pronostic final : ‘nous sommes les seuls en mesure de gouverner, nous serons toujours au pouvoir’. Pierferdinando Casini, chef de file de l’UDC, a réagi très durement, demandant l’intervention du chef de l’Etat : ‘le président du Conseil peut dire ce qu’il veut mais il ne peut falsifier et tourner en ridicule la position de l’opposition qui a défendu et défend les militaires en mission de paix’. Le porte-parole du Palais Chigi a tenté de minimiser, disant que Berlusconi déplorait les slogans de certaines franges extraparlementaires. Le président du Conseil n’a pas épargné Fini, en réaffirmant à plusieurs reprises l’identité de ‘parti unitaire’ du PdL : ‘un grand parti avec des opinions non univoques qui, sur les thèmes où existe la liberté de conscience, garantit cette liberté à tous’. »

 

(Traduction : Ambassade de France à Rome).

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