12/06/2009
Italie : une partie de la gauche vote avec la majorité.
« Les 17 francs-tireurs qui ont offert une victoire politique au gouvernement » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Les francs-tireurs agissent en général dans le secret des urnes contre la majorité dont ils font partie et en faveur de l’opposition. C’est le contraire qui s’est produit hier à la Chambre, alors que certains imaginaient ingénument que le vote secret sur les nouvelles normes, très controversées, sur les écoutes téléphoniques, mettraient en évidence les dissensions existant au sein de la majorité. La lecture de l’état parlementaire de la majorité était erronée et, hier, les trois partis d’opposition (PD, IdV, UDC) auraient dû se montrer unis. Or, les dix-sept francs-tireurs ont offert à Berlusconi et au ministre Alfano une victoire inespérée. La présence de Berlusconi dans l’hémicycle, aux côtés de ses ministres, était un signe de l’incertitude régnant sur l’issue du vote. La majorité a donné une grande preuve de cohésion et de force, permettant de mieux comprendre certaines actions récentes du président du Conseil. Par exemple, le pacte avec Bossi, tout de suite après les élections européennes et locales : hier, la Ligue a été à ses côtés, alors même qu’elle avait pris ses distances justement sur le thème de la Justice. De toute évidence donc, le nouveau pacte, pour le moment, fonctionne. L’opposition reste là, une fois encore, avec ses panneaux : ‘c’est une honte !’, et avec l’idée, qu’une nouvelle fois, le leadership du centre gauche revient à Di Pietro. Les dix-sept francs-tireurs ont fait la différence, permettant à Alfano de souligner : ‘nos thèses plaisent même à certains secteurs de l’opposition’. »
Entretien avec Angelino Alfano, ministre de la Justice, dans Il Giornale – « La vie privée et les enquêtes sont protégées. Mais il faut arrêter d’épier tous azimuts » : « Je suis satisfait du résultat du vote à la Chambre, avec une vingtaine de membres de l’opposition qui a voté pour, parce que maintenant tous ceux dont la vie a été démolie par la publication de conversations, qui se sont révélées par la suite sans importance, seront protégés. Rien n’est changé pour les délits graves et les délits de mafia. Seules les personnes réellement suspectes pourront être contrôlées, évitant ainsi des enquêtes sur des échantillons de population et des écoutes à gogo qui coûtaient très cher à l’Etat. Le Ministre invite les magistrats ‘à observer les lois approuvées au Parlement’. »
(Traductions : Ambassade d'Italie à Rome.)
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