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19/06/2025

"Jordan Bardella accuse les dirigeants d'ECR d'être "des partisans de von der Leyen"."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour sont à nouveau consacrées à la situation au Moyen-Orient « Trump- Khamenei, le défi final » (Corriere della sera), « Ultimatum à Téhéran » (La Repubblica), « Iran, Trump joue avec la guerre » (La Stampa), « Avions et bateaux, l'Iran assiégé » (Il Messaggero), « Trump-Khamenei, des menaces croisées » (Avvenire).

Le Moyen-Orient. Corriere della Sera : « Les négociations de Meloni au G7, un « pont » entre dirigeants qui demeurent distants. La conviction de la présidente du Conseil est de parler toujours avec tous, car c’est la seule voie pour entamer des négociations. Avoir obtenu dans la déclaration conjointe l’appel à un cessez-le-feu immédiat et permanent sur Gaza est un signe important. Du point de vue politique, garder les deux aspects (Gaza et la désescalade en Iran) comme priorité est considéré par l’entourage de Meloni comme un succès stratégique. Meloni revendique aussi avoir favoriser la rencontre entre Trump et von der Leyen, même si l’entrevue s’est terminée sans aucune issue fructueuse ». La Stampa : « De pont diplomatique entre Washington et Bruxelles à base logistique pour une éventuelle attaque américaine contre l'Iran. Pour l'instant, ce n'est qu'une hypothèse, mais le scénario d'une intervention directe des États-Unis dans le conflit entre Israël et l'Iran inquiète beaucoup le gouvernement italien. Tout d'abord (pour des raisons géographiques) en raison de la présence de nos troupes au Liban et en Irak, ensuite parce que cela pourrait entraîner l'implication des bases situées dans la péninsule. Notre pays compte en effet environ 120 structures entre celles sous commandement américain direct, celles de l'OTAN et celles « mixtes », gérées conjointement par l'Alliance atlantique, Rome et Washington. Selon des sources italiennes, ces dernières semaines ont vu une augmentation significative de l'activité militaire dans certaines bases clés telles que Sigonella, Aviano et Amendola. Et c'est précisément à ce carrefour que se trouve la diplomatie italienne : d'un côté, le poids des alliances, de l'autre, la volonté de rester ancré dans une stratégie d'équilibre. C'est aussi pour cette raison qu'hier, au Bourget, en marge du Salon aéronautique, le ministre de la Défense Guido Crosetto a réaffirmé sa proximité avec son homologue français Sébastien Lecornu, exprimant « une forte volonté commune de tout mettre en œuvre pour éviter une escalade des conflits dramatiques en cours ». Sole 24 Ore : « À ceux qui lui demandent si elle offrira une base nationale aux États-Unis en cas d'alliance avec Israël contre Téhéran, Meloni préfère ne pas répondre. Elle devra peut-être le faire si la situation venait à s'aggraver, mais cela lui coûterait trop cher en termes de popularité, étant donné que la crainte d'un conflit élargi gagne du terrain parmi la population. Le fait est que la crédibilité des Italiens envers Trump, le « pacificateur », s'estompe, ce qui nuit à la réputation de ceux qui le soutiennent et l'accompagnent. Un aspect sur lequel la Première ministre réfléchira probablement lors du choix de ses prochaines positions ». Il Foglio : « Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Luca Ciriani : « Toute implication de notre pays passera par un vote du Parlement. Il n'y a aucun doute là-dessus. Je le dis parce que je sais comment travaille le ministre Guido Crosetto ». Ciriani n'a pas connaissance d'une alerte des bases américaines en Italie, mais il expose une réflexion logique, qui prend tout son sens compte tenu du moment. « Face à de tels cas, je cite des précédents, il est naturel qu'il y ait un débat à la Chambre et un vote. Dans le cas du ministre de la Défense, je dirais que ce serait, je le répète, au conditionnel, ainsi ». Le rôle de l'Italie serait plutôt d'activer ces bases pour le ravitaillement des avions de chasse américains. Mais ce ne sont que des théories scolaires. Le gouvernement Meloni freine fortement, dans l'attente de voir comment évolue le conflit au Moyen-Orient. Aucun pas en avant. Seulement des raisonnements sur des scénarios et des méthodes, dans l'espoir que la voie diplomatique l'emporte et conduise à une désescalade du conflit ».

Eventuelle intervention des Etats-Unis en Iran. Messaggero : « Que fera l’Italie quand Trump déclarera la guerre aux ayatollahs ? Rien avant que « les Chambres n’expriment leur vote », explique au Messaggero le ministre des rapports avec le Parlement Luca Ciriani (Frères d’Italie). « Il impensable de décider quoi que ce soit si l’on ne passe pas, avant, par un vote du Parlement ». (…) Calme et retenue donc. C’est la ligne qui agrège tout l’exécutif jusqu’à Giorgia Meloni qui hier après-midi après la mission canadienne du G7 s’est mise tout de suite au travail : un round téléphonique avec les leaders moyen-orientaux pour sonder les chances d’une désescalade. Faibles, pour l’instant. (…) Dans les hautes sphères du gouvernement, ils se préparent à tous les scénarios. La demande américaine d’un soutien logistique de la part de l’Italie est également prise en compte. (..) L’Italie attend et se prépare à faire sa part, à condition toutefois que le Parlement donne d’abord le feu vert. »

La réforme de la justiceMessaggero : « Pour les oppositions, c’est une « laisse à la magistrature » mise en place avec un « grave coup à la démocratie ». Pour la majorité, c’est une « réforme civile » qui prélude à la « fin d’une utilisation politique de la justice ». Le réforme de la séparation des carrières, signée Nordio, arrivera bientôt dans l’hémicycle du Sénat, et les tensions explosent. Car après six mois que la réforme soit restée en commission, le centre-droit veut accélérer le pas. Le but est d’obtenir le feu vert du Sénat (…) d’ici la semaine prochaine.  (…) Et ce, même au risque de recourir à la technique dite du « kangourou » - c’est-à-dire couper drastiquement les amendements. (…) Une accélération qui « démontre l’idée autoritaire que la droite se fait du pouvoir ». Fratelli d’Italia et Forza Italia répliquent en accusant l’opposition d’obstructionnisme. (…) « Ils cherchent par tous les moyens de faire sauter cette loi » scande le membre de Forza Italia Enrico Costa, en dénonçant « l’asservissement » du PD, du M5S et de AVS aux courants de la magistrature. »

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Propos de J. Bardella : Corriere della Sera « L’attaque de Bardella à l’encontre de Fratelli d’Italia intervient après le rapprochement entre la Première ministre italienne et le président Emmanuel Macron, bête noire de Marine Le Pen, et après une réconciliation que l'Italie et la France ont jugée inévitable et nécessaire dans cette phase délicate de l'UE, tant en raison des conflits en cours que des problèmes ouverts sur la rive africaine de la Méditerranée, à commencer par la Libye. Cette convergence inclut le chancelier allemand Friedrich Merz, de la CDU, déterminé à endiguer le poids croissant de l'AfD, parti crypto-nazi et pro-russe, en Allemagne. Le fait que des représentants de FdI, comme le chef du groupe des conservateurs à Strasbourg, Nicola Procaccini, se réjouissent du « vent de droite » qui souffle en Europe, dérange paradoxalement les Patriotes. La raison en est que le succès électoral ne doit pas être favorisé en embrassant les souverainismes et leur ligne anti-UE. Au contraire, il conduit à désigner le PPE comme « partenaire naturel sur une série de questions politiques ». C'est pourquoi Bardella accuse les dirigeants d'ECR, « essentiellement occupé par des Italiens », d'être « des partisans de von der Leyen, ce que nous ne sommes pas ». Et il oblige Procaccini (Frères d’Italie) à répliquer : « Bardella est distrait » ».

Il Messaggero, Antonio Tajani, vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères : « L’Europe doit agir de plus en plus et de manière unie. Malheur si les pays de notre continent continuaient à se mouvoir séparément et non dans une optique communautaire. Souvenons-nous toujours de ce qui s’est passé en Libye avec la chute de Kadhafi. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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