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04/03/2025

"Trump arrête les aides à Kiev." et "Droits de douane, Meloni à Trump: "ils font mal à tout le monde"."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes aujourd'hui sont de nouveau consacrées à Trump et la guerre commerciale « Kiev et droits de douane, l'abandon de Trump » (Corriere della Sera), « La guerre commerciale éclate » (Repubblica), « Trump inaugure la guerre des droits de douane » (Stampa), « Trump arrête les aides à Kiev » (Messaggero), « Droits de douane, Meloni à Trump: « ils font mal à tout le monde » » (Giornale) et à l'état de santé du Pape « Des heures difficiles: deux nouveaux épisodes de crise respiratoire » (Corriere della Sera), « Crises respiratoires aigües, des heures difficiles pour le Pape » (Repubblica), « La peur pour le Pape de retour, deux nouvelles crises respiratoires » (Messaggero).

Ukraine et la trêveCorriere della Sera, « Les premières failles de l’axe franco-britannique : pour Londres, l’idée française d’une trêve d’un mois (diffusée par le FT) n’est qu’une des options possibles, susceptible de nouvelles discussions avec les Etats-Unis. Zelensky a par ailleurs rejeté la proposition, qualifiée de « échec pour tous ». D’où le communiqué de l’Elysée pour préciser qu’il s’agissait à l’évidence d’une possibilité, une proposition toutefois bien franco-britannique à laquelle les deux pays sont en train de travailler. Le débat parlementaire en France a montré la complexité de la situation. Le Président est appelé à une double acrobatie : gérer les divisions internes et trouver une position commune avec le Premier ministre britannique ». Stampa « Londres rejette le plan de Macron. C’est un coup de froid pour le Président français, qui doit aussi faire face à une opposition interne, malgré l’appel à l’unité et à la responsabilité lancé par le PM Bayrou ». Sole 24 Ore « Starmer dément Macron sur la trêve, des divisions sur la proposition française font surface. La coalition des volontaires semble déjà moins unie. Entretemps, Bruxelles annonce un plan de réarmement »

La position italienneMessaggero « A quel point l’Italie est-elle isolée, indécise et en difficulté comme certains observateurs estiment avec malice ? Depuis des jours, on demande à Meloni de prendre parti : Zelensky ou Trump ? L’Europe ou les Etats-Unis ? mais derrière cette inspiration décisionnelle se cache un calcul politique interne assez clair : que la Présidente du Conseil puisse commettre un faux pas, potentiellement fatal pour son gouvernement, dans une conjoncture complexe qui conseille plutôt d’éviter les décisions prises avec la hâte. Meloni a bien raison de temporiser, à ne pas adhérer à des prises de position tels les souteneurs d’un club de football, et à bouger avec prudence ». La Stampa : « Meloni a fini par comprendre qu’elle ne pouvait pas jouer un rôle de premier plan, comme elle l’avait souhaité et ne peut qu’espérer que Trump n’abandonne pas Kiev. Meloni devra se contenter d’un rôle mineur, et tenter de placer dans son agenda un déplacement à la Maison Blanche comme coup de com sans toutefois modifier le rôle joué par l’Italie sur l’échiquier international depuis toujours. Selon le Palais Chigi, Meloni ne doit pas abandonner sa stratégie du « wait and see », et encore moins forcer pour obtenir rapidement une bilatérale avec Washington ». Corriere della Sera : « « La prudence du Palais Chigi sur une augmentation des dépenses de défense s’explique par la crainte des conséquences que cela pourrait avoir sur l’opinion publique, déjà sous pression en raison de la hausse des prix énergétiques. La Ligue s’y oppose farouchement. L’équilibre de sa posture, au sein de sa propre majorité, apparait impossible ». Il Foglio « le dilemme de Meloni : se retrouver sans aucun poids international ou être transversale. Le point d’équilibre est très difficile à trouver. C’est un risque, certes, mais aussi une opportunité pour la Présidente du Conseil : la capacité d’arriver à dialoguer avec tous, y compris avec Trump, mais à l’intérieur d’un « campement », le choix stratégique européen et l’opposition au projet de restauration néo-impérialiste de Poutine et aux dérives des autocraties vers où mène le trumpisme. »

La dissuasion nucléaire de la FranceIl Foglio « Pendant le vol de retour à Paris, le Président Macron a montré aux journalistes la carte des bases nucléaires américaines en Europe et ce que signifierait concrètement le retrait américain. Le parapluie français offert aux pays membres de l’Union est un objectif à moyen-long terme pour se substituer aux Américains. « Il ne faut pas avoir peur cette thématique », explique le Président, ajoutant « un dialogue est nécessaire avec les pays ne disposant pas d’armes nucléaires ». Or, sur le front interne, ce débat a suscité de vives réactions. Mélenchon, Hollande et Bardella s’opposent à ce partage. Or, comme l’a expliqué le général Trinquand, le président n’a jamais parlé de « partager le bouton nucléaire ». Macron fait comprendre qu’il s’agit surtout d’avoir un dialogue l’extension de la dissuasion aux autres pays européens. » 

Les droits de douaneRepubblica: « Giorgia Meloni critique le tycoon sur ses récentes déclarations et sa politique commerciale pendant l'émission  XXI Secolo : « L’Italie est une nation exportatrice, et nos intérêts en matière de droits de douane divergent de ceux des États-Unis. Nous pouvons avoir des points de vue différents, même si je reste convaincue qu’une guerre commerciale ne serait pas non plus dans l’intérêt américain ». L'Italie s’inquiète après l’annonce de l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains sur les produits mexicains et canadiens. Tout en partageant ces craintes, la Présidente du Conseil affiche son optimisme quant à la possibilité de résoudre cette divergence et d’éviter une escalade. « C’est un sujet que j’ai abordé avec Trump et que je continuerai à traiter avec lui », a-t-elle assuré. Après cinq contacts non conclusifs, la diplomatie italienne continue de planifier une mission du Président du Conseil à la Maison Blanche, avec Washington qui pourrait avoir lieu d’ici la mi-avril. »

Les données ISTATMessaggero : « Les chiffres définitifs publiés par l’Istat confirment un ralentissement de la croissance, obligeant le ministère de l’Économie à revoir à la baisse l’objectif de 1,2 % inscrit dans le Plan structurel du budget pour 2025. Malgré tout, les recettes fiscales et l'évolution positive de l’emploi ont permis d’obtenir des résultats meilleurs qu’attendu. En 2024, le PIB italien a progressé de 0,7 % – un chiffre inférieur aux 1 % prévus par le gouvernement, mais supérieur aux 0,5 % projetés par l’Istat en janvier. Surtout, le déficit s’établit à 3,4 %, contre 3,8 % initialement anticipé, et la dette atteint 135,3 % du PIB, contre 135,8 % prévus. La pression fiscale a, quant à elle, augmenté de plus d’un point, passant de 41,4 % à 42,6 %. Le ministre de l’Économie, Giancarlo Giorgetti (Ligue), s’est dit "satisfait " de ces résultats, tout en alertant sur les défis à venir, notamment les droits de douanes de 25 % que Washington a menacé d’imposer sur les produits européens. Les oppositions dénoncent un « gouvernement des impôts et de l’austérité » (Bonelli, Verts). « Les taxes augmentent, mais aussi la dette publique », critique Francesco Boccia (PD). »

LigueRepubblica: « Salvini annonce, pour le week-end prochain, l’installation de « kiosques ultrapacifistes » à travers toute l’Italie. Deux thèmes dominent cette campagne menée par la Ligue : un moratoire fiscal et, en politique étrangère, un alignement sans réserve sur Trump, associé à un tropisme pro-russe jamais réellement démenti. Ces positions risquent surtout d’accentuer les tensions au sein de la majorité. Si le moratoire fiscal se heurte aux préférences de Forza Italia – qui privilégie une réduction de l’impôt sur le revenu –, la ligne diplomatique affichée par la Ligue, résumée par le message « tous méchants – l’Europe, l’Allemagne, la France – sauf Trump et Poutine », complique la stratégie de Meloni d’essayer de maintenir l’Italie dans une posture “d’équidistance” entre les États-Unis et l’Europe. Par ailleurs, les inquiétudes grandissent dans le Nord face aux conséquences des nouvelles barrières douanières américaines, faisant émerger des voix discordantes au sein de la Ligue. Alors que sur la guerre en Ukraine le conseiller de la Vénétie Villanova, exprime une opinion partagée au sein du Parti : « Voir l’éléphant écraser la souris dans le Bureau ovale n’a pas été agréable. Nous espérons que Trump obtiendra la paix, mais pas au prix d’un procès contre l’Ukraine ». »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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