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27/05/2022

"La montée en puissance de Meloni qui dicte désormais les règles."

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Italie. Revue de presse.

L'entretien téléphonique hier entre Vladimir Poutine et Mario Draghi est largement repris par la presse italienne ce matin, qui parle d'une tentative du prédisent du Conseil d’amorcer le dialogue pour un cessez-le-feu et pousser pour le déblocage des ports ukrainiens, mais l'attitude de Poutine reste qualifiée d'intangible à l'issue de cet échange : "Draghi : "je ne vois pas de dynamique de paix" (Corriere della Sera), "Draghi -Poutine, on négocie sur le blé", Et le premier ministre pousse pour insérer l'objectif d'un cessez le feu dans la déclaration finale du Conseil européen" (La Stampa) ; "Draghi à Poutine : débloquez les ports" (Messaggero), "Draghi, j'ai demandé à Poutine de débloquer les ports" : échange avec le Kremlin, Moscou continuera à nous fournir du gaz (La Repubblica). Sur le plan de la politique intérieure, l’accord trouvé au sein de la majorité sur la réglementation de la concurrence, réforme conditionnant l’octroi des fonds du plan de Relance, est également cité en une des principaux quotidiens. « Accord trouvé sur les concessions balnéaires et la réforme fiscale » (Corriere della Sera), « Réforme de la concurrence, un accord trouvé sur la gestion des concessions balnéaires ; une entente également pour la réforme fiscale, le Parlement délègue davantage de pouvoir au gouvernement » (Il Sole 24 Ore). 

SONDAGE, La Repubblica, « Fratelli d’Italie est le premier parti, le Pd se maintient. Dans cette Italie sans partis, seuls les leaders comptent » par Ilvo Diamanti : « L'enquête Demos confirme l'attitude volatile des citoyens, qui ne trouvent plus de références politiques précises. Aujourd'hui, FdI a dépassé le PD d'un point environ : 22,3 % contre 21 %. Alors que la Ligue et le M5S se situent entre 13 et 16%. Et les autres à moins de 10%. FI est à 8%. Le reste : moins de 5 %. C'est une confirmation que la distance entre les citoyens et les partis s'est accrue. Alors que, parallèlement, le consensus à l'égard des présidents du Conseil et de la Republique s'est renforcé. Ainsi, le Premier ministre, Mario Draghi, est devenu la principale référence de "presque" tout le monde à 63% d’opinions favorables. Comme Giuseppe Conte avant lui, soutenu par un large consensus, jusqu'à sa "démission forcée" en février 2021. En outre, près de 8 Italiens sur 10 prédisent (et, peut-être, espèrent) que ce gouvernement restera en place jusqu'à la fin de la législature en 2023. Draghi est suivi, à distance, par Giuseppe Conte à 46. Favorisé, à son tour, par son ancien rôle au sein du gouvernement, plutôt que par sa position actuelle à la tête du M5S. Il est toutefois significatif que presque tous les leaders politiques proposés dans le sondage Demos aient vu leur niveau de confiance augmenter. Parce que les leaders comptent plus que les partis. Giorgia Meloni et Paolo Gentiloni, notamment, étaient aux côtés de Giuseppe Conte. Giorgia Meloni : le visage de l'opposition. Paolo Gentiloni : le visage (italien) de l'Europe. En temps de guerre. »

SONDAGES, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Le Parti démocrate et Fratelli d’Italia en tête : ils obtiennent 21% d’intention de vote ; la Ligue et le M5S au plus bas depuis 2018 » : « Le mois de mai a été plutôt turbulent pour les relations entre certains partis de la majorité et le gouvernement. D’après un sondage IPSOS, l’opinion publique considère que l’action du gouvernement est pénalisée par les partis qui semblent plus concentrés sur leurs propres intérêts plutôt que sur ceux du pays. Ce climat pèse sur le jugement porté sur le gouvernement et sur Mario Draghi, qui perdent 3 points par rapport à avril, avec respectivement 55 et 58% d’opinions favorables. Les polémiques autour de l’envoi d’armes à l’Ukraine ou encore sur les concessions balnéaires ont accentué la baisse dans les sondages des forces politiques comme la Ligue (15,1% d’intentions de vote) et du Mouvement 5 Etoiles (13,7%), qui atteignent leur plus bas niveau dans les sondages depuis 2018. Le PD et Fratelli d’Italia restent en tête, ex aequo à 21%. Forza Italia, à 8,3%, perd 0,5%, agité par des tensions internes sur la position que l’Italie devrait adopter sur le volet international alors le mouvement Italexit continue sa poussée (4,5%). Parmi les personnalités politiques les plus appréciées, le trio de tête reste formé par Giorgia Meloni (36%), suivie de Giuseppe Conte (32%) et Roberto Speranza (31%). On perçoit une forte préoccupation de l’opinion publique pour les conséquences économiques du conflit risquant d’accentuer les disparités creusées par les deux années de pandémies. Il semble donc qu’il serait finalement plus stratégique pour les forces politiques de se concentrer sur la bonne mise en œuvre du Plan de relance plutôt que d’exacerber les divergences au sein de la coalition qui ralentissent l’action du gouvernement. »

ANALYSE, La Repubblica, « La montée en puissance de Meloni qui dicte désormais les règles » par Emanuele Lauria : « Un pacte solennel, un nouveau contrat de gouvernement qui sera signé publiquement par les dirigeants, sans piège. C'est la proposition de Fratelli d'Italia, la principale condition pour parvenir à un accord et relancer un centre-droit en souffrance. « A l'intérieur, il faut dire non à toute alliance contre nature" : tel est le résumé d'Ignazio La Russa, vice-président du Sénat. La Russa et Guido Crosetto, le 21 décembre 2012, ont fondé Fdi avec Giorgia Meloni. Et depuis lors, ils ont connu une croissance imparable : de 1,9 % dans la politique de 2013 aux 22,3 % attribués par le dernier sondage Demos&Pi. Meloni est en posture de dicter les règles à ses compagnons de route qui ont choisi le gouvernement Draghi. Au point de rejeter les suggestions d'une alliance avec son ami Enrico Letta au nom de l'Ukraine et une position claire (même si récente) sur le front anti-Poutine. " Je veux une proposition authentiquement de centre-droit", a déclaré Giorgia Meloni lors d'un rassemblement à Catanzaro. Matteo Salvini, avec qui les relations sont au plus bas, a semblé rejoindre Meloni sur plusieurs points : " Un gouvernement avec la gauche n'est pas reproductible ". "Le parti qui sort vainqueur désigne le candidat Premier ministre". Changer la loi électorale quelques mois avant le vote est un manque de respect envers les citoyens italiens". Trois phrases qui plaisent à Fratelli d'Italia. Rester dans l'expectative. Et alimentant le récit d'une femme rude, rarement satisfaite, tendant peut-être vers la victimisation. »

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Ignazio La Russa, Giorgia Meloni et Guido Crosetto

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, “Des avancées sur les réformes de la concurrence et du fisc, une double-entente trouvée au sein de la majorité » : « L’accord sur les concessions balnéaires a été trouvé in extremis hier matin, sur la base d’un texte mis au point par le vice-ministre de l’économie, Gilberto Picchetto Fratin. Le projet de loi sur la concurrence prévoit de lancer un appel d’offres pour la gestion des plages et concessions balnéaires à partir de 2024. La question des indemnités à verser aux actuels concessionnaires qui ne pas remporteraient pas le futur appel d’offre est renvoyée aux décrets d’application. C’est donc le gouvernement qui sera chargé de surmonter ces difficultés, qui avaient jusqu’ici entravé le processus parlementaire, notamment parce que le centre-droit avait fait de la question un cheval de bataille. Le projet de loi sera donc voté lundi au Sénat et passera ensuite à la Chambre avant le dernier examen au Sénat au plus tard à la mi-juillet. La mise en application par le gouvernement aura donc bien lieu d’ici la fin de l’année, en accord avec le Plan de Relance. Toutes les forces de la majorité se sont félicitées de cette entente, contrairement aux Verts et à l’opposition guidée par Giorgia Meloni. La réforme fiscale est également relancée. Là aussi c’est le centre-droit qui contestait le projet du gouvernement, en particulier sur la réforme du cadastre et celle de la taxation des revenus de capitaux mobiliers, accusé par le centre-gauche de récupérer ces thèmes en vue de la campagne électorale. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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