28/12/2021
"Les cinq scénarii sur le Quirinal."
Italie. Revue de presse.
Le débat autour de la révision des règles et de la durée de la quarantaine pour les vaccinés, face à la progression du variant Omicron et la crainte d’une paralysie de l’économie, fait toujours les gros titres de la presse italienne : « Quarantaine, voici les nouvelles règles » - Les régions demandent à en réduire la durée afin de ne pas bloquer le pays. Le gouvernement convoque le comité d’experts (CTS) (Corriere della Sera), « La quarantaine sera modifiée » - Le comité d’expert va se réunir : la durée de l’auto-isolement pourrait varier selon le statut vaccinal. Le secteur du tourisme a déjà perdu 4 milliards d’euros et 40 000 emplois. (La Repubblica), « Quarantaine, voici les nouvelles règles : seulement 5 jours pour les vaccinés » - Les régions font pression et Draghi convoque le CTS. La décision sera prise demain (La Stampa), « Bonomi : il est temps d’imposer l’obligation vaccinale » - Le président du patronat italien invite le gouvernement à prendre une décision afin de ne pas enliser la reprise économique. Un plan anti-paralysie prévoit une quarantaine écourtée pour ceux qui ont reçu la troisième dose (Il Messaggero). La presse reprend également les nouvelles mesures sanitaires adoptées hier en France : « Macron opte pour le changement : une troisième dose après trois mois et fermeté contre les antivax (La Repubblica), « La France adopte le « super pass sanitaire » » (Sole 24 Ore).
PREMIER PLAN, La Repubblica, « La quarantaine sera réduite à 5 jours pour les personnes vaccinées. »
ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria « Le spectre d’Omicron plane sur les élections du Président de la République » : « La course contre la hausse des nouveaux cas pourrait obliger un grand nombre de grands électeurs à rester à la maison d’ici la fin de janvier. Ce qui rendrait plus difficile d’atteindre le quorum nécessaire (673 voix) pour les trois premiers scrutins. Certaines prévisions prévoient jusqu’à 10% d’absences, soit environ une centaine d’électeurs. Mais il y a plusieurs facteurs à considérer, comme la possibilité de revoir la durée de la quarantaine pour les vaccinés. D’après Stefano Ceccanti, constitutionnaliste, ‘’atteindre le quorum nécessaire sera plus difficile et dans ces cas-là, les candidatures partisanes pourraient être fortement pénalisées’’ »
ARTICLE, Corriere della Sera, « Les cinq scénarii sur le Quirinal » : « Il existe 5 scénarii différents pour l’élection du Chef de l’Etat. 1/ lors des trois premiers tours de scrutin, qui requièrent un quorum de 673 voix, Draghi pourrait l’emporter, mais il faudrait alors une entente robuste entre les différents partis. Le centre droit pourrait voter Berlusconi et le PD pourrait présenter sa candidate, A. Finocchiaro. Voici les possibilités d’une élection dans cette phase : personne (50%) ; Draghi (45%), Finocchiaro (3%), d’autres candidats (2%). 2/ le 4e tour de scrutin, qui a souvent été déterminant (pour Napolitano e Mattarella) nécessite d’un quorum des 2/3 des électeurs. Ce serait la seule situation où Berlusconi pourrait avoir une possibilité de l’emporter, à la condition que l’ensemble du centre droit le soutienne avec un bon nombre d’électeurs du groupe mixte. Le pourcentage de probabilité de victoire serait : Draghi (50%), Berlusconi (30%), Casini (5%), Amato (5%), d’autres personnalités (10%). 3/ du 5e au 7e tour de scrutin : en l’absence de fumée blanche, les candidats « politiques » pourraient émerger. Toutefois, une entente bipartisane sur Draghi ne serait pas exclue. Voici la probabilité de réussite par candidat : Draghi (30%), Casini (20%), Amato (20%), Berlusconi (20%), autres candidats (10%). 4/ du 8e au 10e scrutin : C’est le scénario qui favorise notamment les outsiders, mais aussi les noms évoqués ces derniers temps. Voici les probabilités : Draghi (40%), Casini (30%), Amato (25%), et les « outsiders » comme Cartabia, Casellati, Gianni Letta, M. Pera et L. Violante (5%). 5/ à partir du 11e scrutin : c’est le scénario où tout peut arriver, où n’importe qui peut être désigné. Mais l’ un des « outsiders » pourrait trouver une majorité pour le soutenir, comme ce fut le cas pour Giovanni Leone en 1973, ou bien une élection de justesse de Draghi. Ou encore un candidat politique pouvant avoir un profil bipartisan, comme Gentiloni. Voici les prévisions: Draghi (45%) ; « outsider » (Casellati, Cartabia, Gianni Letta, Pera, Sassoli, Veltroni, Violante) (35%) ; Gentiloni (20%). »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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