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09/07/2021

"Le Parlement Européen contre la Hongrie. La Ligue et Fratelli d’Italia défendent Orban."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne consacre aujourd'hui ses Unes à la réforme de la justice civile, adoptée jeudi soir à l'unanimité en Conseil des ministres. Les journaux relèvent notamment le rôle de médiateur joué par le chef du gouvernement Mario Draghi ayant abouti à un compromis sur les règles de prescription, après la menace d’abstention des ministres M5S sur la réforme : « Haute tension sur la justice » - La médiation de Draghi et de Cartabia, les 5 Etoiles votent en Conseil des ministres. Colère des partisans de Conte - (Corriere della Sera), « La justice divise le gouvernement mais Draghi sauve la réforme » - Draghi négocie avec les 5 Etoiles, qui votent en faveur de la réforme, mais Conte y reste opposé et défend le projet de l’ancien ministre de la justice Bonafede (La Repubblica), « Justice, l'Italie tourne la page » - La réforme votée à l'unanimité, des délais de prescription plus longs pour les délits de corruption (La Stampa), « Justice, une réforme difficile » - Draghi demande maintenant de la loyauté de la part des partis de la majorité lors du vote au Parlement (Il Messaggero), « Les 5 Etoiles sont prescrits » - [les ministres M5S] cèdent à Draghi aussi sur la justice et votent pour une réforme désastreuse (Fatto Quotidiano), « Justice, une réforme en demi-teinte » - Le chantage 5 Etoiles sur un délai long de prescription pour les cas de corruption finit par passer (Il Giornale).

Sur Twitter, aucun sujet majeur ne semble s'imposer. A signaler toutefois, parmi les tendances, lehashtag #Grillo. Plusieurs commentaires critiquent le souhait du fondateur du M5S de voter en faveur de la réforme de la justice, certains y voyant une volonté de ce dernier de sauver son fils, impliqué dans une enquête judiciaire pour viol.

ARTICLE Corriere della Sera « Loi Zan, le chemin est semé d’embûches. Vu la tournure que prennent les événements, le vote risque d’être renvoyé» : « Mardi prochain la loi Zan entre au Sénat, et le nombre de personnes qui risquent de voter contre sont nombreuses. Pour beaucoup l’objectif est de renvoyer la proposition de loi après l’été, option qui devient probable puisqu’il ne reste que 4 semaines avant la fermeture du Sénat pour les vacances. La discussion commence mardi après-midi par les propos liminaires (Matteo Renzi a déjà prévu de parler). Ensuite, on passera aux amendements, et par pur obstructionnisme la Ligue en déposera probablement une dizaine. Mais il est possible aussi que les députés du parti présentent une proposition de médiation très proche de celle d’Italia Viva comme l’annonce Matteo Salvini : « Acceptez 3 amendements et nous votons la loi à l’unanimité ». Des paroles qui ne rassurent pas la gauche, Simona Malpezzi, présidente des sénateurs du PD ne croit pas aux bonnes intentions de la Ligue : « Les eurodéputés de la Ligue et de FDI ont voté contre la résolution qui condamne la loi hongroise anti-LGBT. Qui peut croire qu’ils veulent élargir les droits et la protection aux minorités ? ». Jusqu’à présent on compte près de 168 potentiels votes en faveur au Sénat, mais 30 voix seraient incertaines notamment au sein des groupes M5S et PD ».

ENTRETIEN La Stampa de Giorgia Meloni, cheffe de Fratelli d’Italia, « Sur la loi Zan aucune phobie, juste des idées différentes. La gauche utilise les gays comme des boucliers humains » : « Je suis opposée à la loi Zan pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’homophobie, nous pouvons avoir des idées différentes sur le contenu d’une loi ». Meloni accuse la gauche de « mener une bataille politique en utilisant les gays et les lesbiennes, utilisant les plus faibles comme des boucliers humains ». Sur le fond, la cheffe du seul parti de l’opposition s’explique : « Je pense que faire entrer à l’école primaire le thème de l’homosexualité n’a rien à voir avec la discrimination. De plus si nous ne faisons pas d’éducation sexuelle à l’école c’est bien parce que c’est un thème complexe qu’il vaut mieux traiter en famille ». Sur la loi anti-LGBT en Hongrie, « je lis des choses dans les journaux qui n’ont rien à voir avec la loi. En réalité elle dit une chose très simple, peut-être avec des mots et un ton que je n’utiliserai jamais, on ne fait pas de la propagande de genre dans les écoles ». « Avec Draghi notre relation est bonne, il nous écoute et se rend compte du sérieux de nos propositions. Si nous gagnions les élections, la règle est claire au sein de la coalition de centre-droit : celui qui prend le plus de votes devient Premier Ministre. Avec Salvini nous ne nous détestons pas, nous sommes loyaux ».

ANALYSE Corriere della Sera de Massimo Franco « Justice, les armes émoussées » : «Les convulsions du Mouvement 5 étoiles sur la réforme de la justice étaient prévisibles. Prisonniers de l’absence de stratégie et enfermés dans un passé nostalgique teinté de l’attitude procédurière de Beppe Grillo, ils se sont à la fin pliés à la volonté de la majorité et ont voté ‘oui’. C’est un thème qui divise un mouvement qui s’est construit sur la délégitimation judiciaire de ses adversaires et qui pense pouvoir survivre à sa crise interne uniquement avec un mot d’ordre extrémiste. Un mouvement qui ne voit pas que l’absence de réforme de la justice peut avoir des conséquences graves, notamment dans la relation avec l’UE qui condamne un système trop lent et trop inefficace et qui pourrait en faire un motif pour retarder l’envoi des fonds pour la reprise. En réalité, c’est bien la saison des populismes qui est finie depuis longtemps, et le fait que la majorité de Draghi ait montré sa détermination à avancer en ne faisant pas attention au lexique menaçant du M5S en est une preuve ».

ARTICLE, La Stampa : « Le Parlement Européen contre la Hongrie. La Ligue et Fratelli d’Italia défendent Orban ». « A Strasbourg, les parlementaires européens ont adopté à une large majorité une résolution pour condamner la nouvelle loi hongroise punissant la diffusion et l’exposition de contenus pouvant être considérés par les autorités comme faisant l’apologie de l’homosexualité auprès des mineurs. Pendant le débat de mardi, la présidente de la Commission von der Leyen a prononcé des mots très durs : ‘’cette loi est une honte, nous sommes prêts à tout pour l'arrêter'' et le texte a été voté par 459 députés européens (147 ont voté contre, et 58 se sont abstenus).  Concernant l’Italie, Forza Italia a voté en ordre dispersé, alors que les délégations du PD, du M5S et d’IV ont toutes voté oui. En revanche, tous les léghistes ont voté contre, de même que les parlementaires de Fratelli d'Italia. Une position annoncée qui a toutefois déclenché des réactions politiques en Italie, où la majorité est aux prises avec des discussions sur le projet de loi Zan qui, à certains égards, va dans la direction opposée à la législation hongroise. "La Ligue n'a pas l'intention d'étendre les protections et les droits’’ - attaque Simona Malpezzi, chef du groupe PD au Sénat. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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