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17/02/2020

"Renzi à Conte : accord ou stop au gouvernement."

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Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein de la majorité font toujours les gros titres des médias transalpins : « Zingaretti sur Renzi ‘’il n’est pas possible de rester enlisés’’ » (Corriere della Sera), « Renzi à Conte : entente ou crise » - ‘’Le PD prône pour aller de l’avant sans IV, Conte freine’’ (Il Messaggero), « Renzi, ultimatum à Conte » (Il Mattino), « Boschi : pas possible de gouverner sans IV » (Il Giornale).

Sur Twitter, c’est l’hashtag #aborto (#avortement, en référence aux propos de M. Salvini accusant les immigrés d’abuser des urgences des hôpitaux) qui domine.

ARTICLE, Messaggero, B. Jerkov, « Renzi à Conte : accord ou stop au gouvernement – Sur la justice un axe avec Berlusconi » : « Renzi dit aux siens que quelle que soit l’issue de la bataille actuelle, pour Italia viva, tout finira bien. Si Conte, au-delà des démentis de façade, poursuit l’idée de créer un groupe de « stabilisateurs » qui remplacerait le parti de Renzi, il donnera ainsi vie à un Conte III sans Italia Viva. Dans ce cas, Matteo Renzi serait clairement dans l’opposition et n’aurait plus besoin de faire semblant. L’opposition d’Italia Viva serait bien différente de l’opposition anti-européenne de Salvini, et le gouvernement pourrait ne pas durer. En rompant à Rome, il faudra dire adieu à l’alliance aux régionales en Toscane, avec une défaite certaine pour la gauche. En tous cas, Renzi a déjà le pistolet posé sur la table. A moins que Conte ne fasse un pas en arrière (il serait en train de procéder aux nominations sans personne d’Italia Viva), l’idée de Renzi serait de tirer la première salve début avril, dès que le référendum sur la réduction du nombre de parlementaires sera passé. Après, les urnes seront closes un bon moment pour que les collèges électoraux soient adaptés aux nouveaux chiffres. Et le coup ne serait pas porté en vain : Berlusconi a parlé d’un appel avec Renzi la semaine dernière, lui assurant que si nombre des siens ‘’tentent d’aider le palais Chigi’’, il donnait sa parole que ‘’cela n’arrivera jamais sur la Justice’’. »

ARTICLE, La Repubblica, « Voici le plan qui démonte les décrets de Salvini » : « Elle a attendu trois mois, mais maintenant il est temps d’abattre les cartes. Et celles que la ministre de l’Intérieur Lamorgese s’apprête à poser sur la table sont des cartes bien lourdes. C’est un texte écrit afin de démonter la structure qui porte le drapeau de la politique salvinienne. Les deux thématiques importantes seront la citoyenneté et le droit à l’inscription à l’état-civil pour les demandeurs d’asile. L’opération-vérité commence aujourd’hui, avec un objectif ambitieux : revoir les lois anti-ONG mais aussi augmenter les typologies de permis de séjour afin de permettre le plus possible la protection humanitaire. Il est prévu aussi de porter de 4 à 2 ans le délai pour les demandes de citoyenneté pour résidence ou mariage et rétablir l’inscription à l’état-civil des communes pour les demandeurs d’asile. Si la majorité trouve une convergence, un nouveau décret pourrait arriver dans de courts délais en conseil des ministres. Une perspective en réalité pas si facile en raison des résistances de la part du M5S et de la timidité du PD à se faire l’interprète des appels de la gauche, et aujourd’hui aussi des Sardines, pour éliminer les décrets sécurité de Salvini. Au Viminal, siège de l’Intérieur, on mise sur la médiation du Président Conte »

COMMENTAIRE La Repubblica L. Rivara « Offenser avec des lieux communs, cette fois-ci c’est le tour des femmes » : « Il est difficile, en peu de mots, d’arriver à offenser plusieurs catégories de personnes, de fournir de données sans fondement scientifique et d’attaquer les conquêtes historiques des femmes de notre société. C’est pourtant ce qu’a fait Matteo Salvini. Il nous a révélé grâce à une enquête statistique (des informations qu’il aurait eues de la part de quelques infirmières d’un hôpital milanais dont le nom demeure mystérieux) qu’il y a des femmes – bien entendu immigrées (combien, nul ne le sait) – qui ‘’se sont présentées pour la sixième fois pour une interruption de grossesse’’. Cela représente pour lui ‘’un style de vie « non civil » pour 2020’’. A part le fait qu’une loi, (n°194 de 1978) prévoit les conditions pour le faire, M. Salvini ne se pose pas la question de comment vivent les femmes immigrées, notamment maintenant qu’il n’est plus possible de trouver assistance et accueil dans les centres pour le droit à la protection humanitaire, effacés grâce à ses décrets sur la sécurité ».

ARTICLE, Messaggero, « Les entreprises tirent la sonnette d’alarme : Rome est une ville à l’arrêt, faisons cesser son déclin » : « Des industriels aux hôteliers, en passant par les constructeurs et les commerçants et puis le monde des périphéries, mais aussi celui des ordres professionnels comme les ingénieurs ou les médecins. Au congrès pour la course à la tête de Roma Capitale, le format se déroule à l’envers. Salvini ne parle pas, il écoute le rosaire d’une ‘’ville bloquée et sans perspectives’’ : le président Filippo Tortoriello (Unindustria) par exemple souligne que ‘’Rome n’a pas de plan stratégique digne de son nom’’. Salvini réussit son évolution : pour gagner dans les grandes villes, il faut réussir à réunir la classe productive, et il se réjouit d’avoir tous ces gens autour de lui venus dialoguer ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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