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27/09/2019

"L’offensive M5S contre le Parlement."

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Italie. Revue de presse.

La décision de la Cour Constitutionnelle qui dépénalise dans certains cas, le « suicide assisté » fait toujours les gros titres des médias transalpins. La presse fait part notamment des « perplexités » de la Conférence des évêques italiens et des médecins objecteurs de conscience : « Fin de vie, le non des médecins » - ‘’PD et M5S accélèrent pour une loi’’ (Corriere della Sera), « Fin de vie, l’objection des médecins » - ‘’Pression de l’Eglise, une partie des médecins s’oppose à la Cour constitutionnelle’’ (Il Messaggero).

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « L’offensive 5 Etoiles contre le Parlement » : « Après avoir obtenu des assurances du Parti démocrate sur la réduction du nombre de parlementaires qui sera votée dans dix jours, Di Maio a lancé une autre pique contre la Constitution républicaine. Il propose d’instaurer la « contrainte du mandat », c’est à dire empêcher que les parlementaires, qui ont auront survécu à la réduction, puissent changer de groupe politique pendant la législature. Comme cela est connu, l’absence de cette contrainte est l’un des piliers de la Constitution et cela sert à garantir la liberté des députés car ils représentent la Nation et non un parti politique ou une faction. Si quelqu’un en a abusé par le passé, cela reste à la base de la démocratie représentative. Par ailleurs, ceux qui veulent introduire cette contrainte sont typiquement ceux qui méprisent le Parlement et tentent de réduire son périmètre d’action au nom d’une rhétorique de ‘’démocratie directe’’. La stratégie de Di Maio n’est que le sursaut d’un homme en crise, assiégé par les siens et voulant limiter la fuite de ses adeptes. Ce n’est donc pas un projet cohérent mais l’inquiétude croissante d’un clan politique en difficulté ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « La contrainte de mandat, l’arme d’un leader affaibli » : « Ce n’est pas un hasard si Di Maio a engagé la bataille pour introduire la ‘’contrainte de mandat’’ au moment où les siens ont commencé une guérilla contre lui.  A part Fratelli d’Italia, tous les partis sont opposés à l’idée d’une réforme constitutionnelle sur la liberté des parlementaires de passer d’un groupe politique à l’autre. Du coup, l’arme utilisée par le leader 5 Etoiles se révèle mauvaise et émoussée : tout d’abord il n’aura jamais les voix au Parlement et deuxièmement, le point est de compléter la transformation du M5S en parti pluriel et démocratique. Bref, le vote en ligne sur la plateforme Rousseau se révèle inapproprié pour résoudre les querelles internes et les procès décisionnels. Maintenant, il faudra voir si Di Maio parviendra à orienter les divisions vers un nouveau changement. Le problème est que cela est en train de se faire au moment où son leadership est affaibli, où le M5S connait une chute de popularité et où il est au gouvernement. Bref, ces fibrillations pourraient avoir un coût élevé. Conte est davantage préoccupé quand il regarde Di Maio que quand il regarde Renzi ».

EDITORIAL Corriere della Sera G. A. Stella « La politique du retournement de la veste » : « Après avoir fait tomber leur gouvernement, Salvini et Di Maio sont en train de battre le même fer, celui des transfuges qui passent d’un groupe parlementaire à l’autre. Il est vrai que ce phénomène concerne une moyenne de 4,39% élus. Si Salvini est furieux que la sénatrice Conzatti a quitté la Ligue pour le nouveau groupe de Renzi Italia Viva, Di Maio n’est pas moins en colère pour l’adieu de S. Vono, elle aussi allée vers les renziens. Di Maio et Salvini ont chacun un traitre passé dans le camp de l’ennemi. La morale dans tout cela ? Comme l’avait dix il y a dix ans notre Claudio Magris ‘’la Madeleine ne prononça pas un mot contre ses anciennes collègues, ni ne voulut présider une association de vierges...’’ ». 

ARTICLE, La Repubblica, D. Autieri « Alerte sûreté. Rome dernière dans l’UE » : « Les faits divers laissent une  plaie profonde sur l’image de Rome et témoignent d’une mutation qui est en train de transformer la ville éternelle en une métropole incontrôlée et incontrôlable. L’Economist Intelligence Unit, le groupe d’analyse créé par la revue anglaise, relègue Rome à la 34ème place  des villes les plus sures, juste avant Santiago du Chili et Ho Chi Minh City et à un pas de la moyenne mondiale. Dans le Safe Cities Index, Rome figure quelques positions après Milan (29ème) et très loin des autres villes européennes. La dégénération esthétique et fonctionnelle que la ville a subi ces dernières années, du chaos des transports à la crise des ordures, est ainsi accompagnée d’une régression sociale. En 2018, les plaintes déposées frôlent 160 milles en un an, 438 par jour. À cela il faut ajouter la diffusion des mafias. La criminalité organisée est en train de changer la physionomie sociale de nombreux quartiers.»

ARTICLE, La Repubblica « Rome, condamnation pour Marra » : « l’ancien bras-droit de la Maire V. Raggi n’aurait pas dû faire cette nomination. Pour Raffaele Marra, l’affaire de la promotion de son frère à la tête du Service Promotion et Tourisme se termine par une condamnation à un an et quatre mois. L’affaire est celle pour laquelle la maire de Rome Virginia Raggi avait fini sous procès. Le 10 novembre dernier elle a été acquittée. Le Parquet a déjà fait appel. Lui s’est toujours déclaré innocent. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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