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27/02/2019

"Salvini, soutien à Di Maio."

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Italie. Revue de presse.

Presse écrite : Les tensions au sein de la coalition gouvernementale, après la lourde défaite électorale du M5S en Sardaigne, font les gros titres des médias transalpins. La presse souligne la volonté de Salvini de ‘’sauver’’ son allié Di Maio en repoussant les réformes les plus indigestes pour le M5S, les perplexités du ministre de l’Economie G. Tria (Indépendant) sur le revenu de citoyenneté et sur la possibilité d’augmenter les ressources pour les réformes, et enfin les nouvelles règles internes au M5S annoncées par son leader : « Salvini, soutien à Di Maio » - ‘’Nouvel agenda : la légitime défense et les autonomies repoussées, les remboursements pour les victimes des banques anticipés’’ (Corriere della Sera), « Centre droit, le plan de Salvini » - ‘’Le léguiste mise sur le soutien de Toti (Forza Italia) et Meloni (Fratelli d’Italia) (La Repubblica), « Di Maio multiplie par deux son mandat » - ‘’Après la défaite en Sardaigne, plusieurs tabous tombent au sein du M5S’’ (La Stampa), « Affaire TVA, Tria prévient le gouvernement » (Il Messaggero), « Tria : ‘’le revenu est un casse-tête’’ » - ‘’Seule l’augmentation de la TVA peut permettre d’autres ressources’’  (Il Mattino), « Adieu à la légitime défense, Salvini défend uniquement Di Maio » (Il Giornale), « L’UE prévient l’Italie : seul l’endettement augmente » - ‘’La réforme des retraites et le revenu de citoyenneté critiqués’’ (Avvenire). 

Journaux télévisés : Ils traitent de l’annonce de Luigi Di Maio sur la réorganisation du M5S, ainsi que des critiques faites par la Commission européenne sur le budget italien. 

Réseaux sociaux : Ils traitent du report du décret sur la légitime défense. 

ÉDITORIAL Corriere della Sera A. Cazzullo « La seule stratégie possible, le report » : « Salvini veut continuer de gouverner et répète que le gouvernement durera encore 4 ans. Cela est légitime car le gouvernement a encore une large solidité parlementaire. La vraie question est désormais la suivante : gouverner, oui, mais pour quoi faire ? La situation économique est grave, une loi de finances rectificative est à ce stade démentie. Du coup, seul le report des réformes est possible, à commencer par celles des autonomies et de la légitime défense ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Franco « Le leadership 5 Étoiles protégé uniquement en apparence » : « Derrière la stratégie du retranchement de la composante de gouvernement du M5S, le doute que l’hémorragie électorale puisse continuer prévaut. Reste que le mécontentement, sans issue, et les élections européennes en mai rendent la situation encore plus incertaine. Le problème n’est pas si le M5S perdra mais combien de voix il perdra. Il faut se demander jusqu’à quand le M5S est disposé à faire durer cette législature, au moment où il a les voix parlementaires qui le rendent indispensable ».

COMMENTAIRE La Stampa M. Sorgi « Le retour du bipolarisme lors du test électoral européen » : « Les résultats des élections en Sardaigne ont été évalués par tous comme un retour au bipolarisme entre les deux coalitions qui ont gouverné en alternance pendant les années de la Deuxième République. Pour les élections européennes, le système électoral sera proportionnel. Le classement sera donc fait non pas par alliances mais par partis. Le sort du nouveau/ancien bipolarisme dépendra des réponses que l’électorat donnera dans ce test européen. A la buvette de la Chambre des Députés, certains disent qu’en cas de succès de la Ligue, Salvini pourrait voir s’il y a lieu de mettre fin à la législature pour consolider, avec des élections anticipées, le renforcement du parti au Parlement. D’autres au sein des démocrates évaluent la possibilité d’un rapprochement M5S-PD qui, dans le Parlement actuel, pourraient avoir une majorité - même si très juste. C’est l’une des surprises que le retour du bipolarisme peut nous réserver ».

ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « Le M5S et le jeu d’illusion » : « Salvini ne fait pas œuvre de charité au profit du M5S, on ne peut l’ignorer : il veut juste éviter qu'un effondrement trop rapide du Mouvement ne soit un facteur déstabilisant dans l’équilibre de coalition. Le dirigeant du M5S précise qu'il sera « le chef du mouvement » pendant encore quatre ans. L'objectif est de faire fructifier le décret sur le revenu citoyen. Après les élections européennes, le gouvernement Conte ne tiendra que si Di Maio et les siens acceptent le leadership de la Ligue ».

RETROSCENA (coulisses), La Repubblica, C. Lopapa « Droite, le plan de Salvini pour se démarquer du M5S et dire adieu à Berlusconi » : « Je ne reviendrai jamais avec le vieux centre-droit », a annoncé le chef de la Ligue au lendemain du vote. Vieux non, mais flambant neuf, remodelé à son image, il en a besoin, ce sera son canot de sauvetage. À condition que le centre-droit se « déberlusconise ». Silvio Berlusconi, qui rêve déjà de lui donner une leçon en Basilicate où un vote aura lieu dans un mois, a déjà prévu un blitz à Potenza et Matera. « Matteo tire trop fort, il est convaincu d'être autosuffisant mais il oublie qu'en Italie, les élections se gagnent avec des modérés ». Mais il ne rompt pas, « après la catastrophe de cette année, le gouvernement aura encore besoin de nous ». Avec le M5S déchiré en interne et en chute libre, les élections européennes ressemblent de plus en plus au Big Bang, après lequel tout peut arriver. Surtout si les équilibres majoritaires devaient être renversés ».

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Trocino : « ‘’ Nouvelles ‘’ 5 Étoiles, les règles de Di Maio : ‘’ Moi, leader pendant au moins quatre ans ‘’ » : « Luigi Di Maio a organisé une conférence de presse pour annoncer que le Mouvement est « devenu adulte » et qu’il est destiné à de grands changements. Il restera le leader pendant au moins quatre ans. Il a annoncé les nouvelles règles de réorganisation du Mouvement : l’abolition des deux mandats électoraux pour les conseillers des municipalités, l’hypothèse de nouvelles alliances avec les listes civiques pour les élections administratives et la constitution d’un Comité central de dix personnes ainsi qu’une structure avec des représentants régionaux ».

ARTICLE Il Messaggero L. Cifoni « Dette, l’UE retoque l’Italie mais pas de loi de finances rectificative à ce stade » : « L’Italie figure encore une fois parmi les pays européens qui ont des déséquilibres macroéconomiques excessifs, avec la Grèce et Chypre. Voici le verdict de Bruxelles, qui critique notamment la marche arrière de l’Italie sur les retraites. Sur le revenu de citoyenneté, il n’y a pas une opposition de principe mais plutôt des doutes sur l’impact sur la consommation. Pour qu’une procédure pour déficit excessif soit entamée, il faudra une évaluation politique du nouveau Parlement européen après les élections de mai ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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