12/02/2019
"Psychodrame à 5 Étoiles."
Italie. Revue de presse.
Presse écrite/Journaux télévisés : Les résultats des élections régionales aux Abruzzes font toujours les Unes des médias transalpins. La presse transalpine revient sur la lourde défaite du M5S et évoque les tensions au sein de la majorité, le rapport de force étant désormais renversé par rapport aux résultats de mars 2018. Le plan du M5S pour se relancer serait, selon les médias, d’opposer un non définitif à la Ligne Lyon-Turin : « Tensions au sein du gouvernement après le test électoral » - ‘’Les mécontentements chez les 5 Étoiles envers la Ligue’’ Corriere della Sera), « Le M5S divisé après le revers aux Abruzzes » - ‘’Premier pas : le non définitif à la liaison Lyon-Turin’’ (La Repubblica), « Salvini ternit Di Maio, le M5S revient sur la Tav et mise sur Conte pour la Sardaigne» (La Stampa), « L’effondrement du M5S secoue le gouvernement » - ‘’Mécontentements chez les 5 étoiles pour l’alliance à droite’’ (Il Messaggero, Il Mattino), « Abruzzes, secousses électorales » (Avvenire), « Psychodrame à 5 Étoiles » (Il Giornale).
Journaux télévisés : Les journaux télévisés traitent principalement de la LGV avec la rencontre entre G. Conte et L. Di Maio et M. Salvini sur l’analyse coûts-bénéfices et de la nécessité d’indépendance de la Banque d’Italie. La crise vénézuélienne est également traitée.
Articles de Presse
RETROSCENA (coulisses), Corriere della Sera, A. Trocino « La colère du M5S. Et il y a ceux qui pensent à un accident pour faire tomber le gouvernement » : « Il y a du désespoir pour les nombreux efforts faits dans les Abruzzes, récompensés par « l'ignorance et la servilité », comme l'expliquait hier Sara Marcozzi. Puis il y a la colère pour « Salvini qui nous utilise et nous jette », comme l'a bien expliqué Giorgio Trizzino, député M5S. Dans le mouvement, l'ambiance est très noire. Au quartier général du M5S, ils essayent de rester calmes. Mais même la froide rationalité finit par concrétiser une tentation qui grandit de jour en jour : faire imploser ce gouvernement, faire rompre l'étrange coalition le plus vite possible, avant même les européennes. La ligne officielle est la suivante : on va de l’avant. Mais aucune décision n'est prise. Aussi parce qu'il s'agit d'une situation classique « perdant-perdant » dans tous les cas. Rompre au Palais Chigi aurait un coût élevé. Il s'agirait de faire échouer tous les projets identitaires du M5S à partir du revenu citoyen ; de passer sur le banc des accusés comme une force irresponsable ; et de donner à Salvini une arme formidable pour reconstruire le centre-droite. À moins, comme le pensent certains dirigeants, d’un incident empêchant le gouvernement d'aller de l'avant et permettant de blâmer la Ligue. Les possibilités ne manquent pas. Il y a la question de la LGV. Et il y a l'autorisation de poursuivre Salvini. C'est un jeu compliqué, risqué, et aussi parce que le leader de la Ligue est un homme politique accompli. Ensuite, il y a la résistance naturelle des dirigeants et des parlementaires à abandonner un gouvernement qui, s'il tombe, pourrait marquer le début de la fin de la législature. Même si un accord verbal à ce sujet avec Casaleggio et Grillo, déjà signé, résout le problème : dans le cas d'une fin anticipée de la législature avant l'hiver prochain, tout le monde aurait la possibilité de se représenter ».
RETROSCENA (coulisses) La Stampa I. Lombardo « La faiblesse de Di Maio et les règles du M5S ‘’maintenant davantage de Conte et moins de Di Battista’’ » :« Il y a la tentation de mettre fin à l’expérience avec la Ligue – qui aurait compromis l’identité plurielle, sociale et tolérante du mouvement – et de revoir la règle du deuxième mandat pour ne pas inquiéter les parlementaires 5 Étoiles et les persuader ainsi de la nécessité de nouvelles élections. Certains, au sein du Mouvement, préfèreraient laisser tomber Di Battista et privilégier Conte, ce dernier étant très populaire dans les sondages et proposant des recettes à l’opposé de l’ancien député. Si Di Battista attaque Macron, Conte, lui, exprime le souhait de renouer au plus vite avec la France ».
ARTICLE, La Repubblica, A. Ginori et V. Nigro « Crise avec la France, la trêve prête par un contact entre Macron et Mattarella » : « L’arrivée en France du vice-président du Conseil italien provoque beaucoup d’attentes même dans la fatigante recherche d’une solution à la crise diplomatique inédite entre les deux capitales. Conte devrait lancer aujourd’hui à Strasbourg un signe d’assouplissement que le gouvernement français attend depuis des jours. Plusieurs fois annoncé, la conversation téléphonique entre Conte et Macron n’a pas encore eu lieu. Un silence qui se fait pesant à cinq jours du rappel de l’Ambassadeur à Rome décidé par Macron après le blitz de Di Maio pour rencontrer des gilets jaunes. Conte utilisera probablement la solennité de l’hémicycle européen pour lancer un signal fort sur l’importance des relations bilatérales avec la France. Le ministre français des Affaires Etrangères explique que l’Ambassadeur rappelé dans la capitale ne rentrera qu’au « moment opportun ». Alors que la campagne pour les européennes vient de commencer, Paris aimerait être rassurée sur le fait qu'il n'y aura plus de « provocations » de la part du gouvernement Ligue-M5S. Si Salvini a répété hier de vouloir rencontrer son homologue Christophe Castaner, Di Maio pour sa part a déjà annoncé vouloir revoir des gilets jaunes, les invitant à Rome pour un événement public à la fin du mois. Ce n'est pas un hasard si, dans les coulisses, l'Elysée pousse aujourd'hui le Quirinal à jouer le rôle de garant. Le quotidien français le Parisien affirme que le seul moyen de désamorcer la crise est désormais une conversation directe entre Matterella et le Chef de l'Elysée. Un geste inhabituel qui, selon Paris, correspond à la gravité de la situation. Il n'y a pas de déni du Quirinal, mais de la prudence, également parce que le calendrier prévoit que Conte fasse le premier pas formel dans le dégel. Ce n'est qu'après que Mattarella pourra peut-être intervenir pour tenter de reconstruire réellement la relation bilatérale ».
ARTICLE, La Repubblica, A. Cuzzocrea, P. Griseri : « Après le revers aux Abruzzes, la ligne dure du M5S : stop immédiat à la ligne Lyon-Turin (Tav) » : « La liaison Lyon-Turin (Tav) est maintenant devenue une question à éclaircir très rapidement entre la Ligue de Salvini et le M5S de Di Maio. Après les élections régionales aux Abruzzes, qui ont conduit au revers du Mouvement, la ligne du Mouvement, allié de gouvernement de Salvini, est très dure : stop immédiat à la Tav. En outre, le ministre des Transports Toninelli a annoncé, pour plaider encore plus son point de vue, la publication de l’analyse coûts-bénéfices de la liaison ferroviaire qui est, depuis hier, à l’examen des deux vice-présidents du Conseil ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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