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13/12/2018

"Juncker ouvre à Conte."

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Italie. Revue de presse.

Budget/UE : Unes - : « Budget, ouvertures de l’UE » - ‘’ Budget revu, mais la TVA à nouveau évoquée. Tension entre les deux vice-présidents du Conseil’’ (Corriere della Sera), « Tournant dans les négociations avec l’UE » - ‘’Conte : déficit à 2,04%’’ (La Repubblica), « Rome cède, dégel entre l’Italie et l’UE » - ‘’Médiation du Quirinal. Les retraites revues’’ (La Stampa), « Conte : déficit à 2,04% avec le revenu citoyen et la réforme des retraites » (Sole 24 Ore), « L’Italie réduit son déficit, ouverture de l’UE » (Il Messaggero), « Budget, la procédure d’infraction s’éloigne » (Il Mattino).

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, A. D’Argenio : « Loi de finances, tout change. Le déficit revu à 2,04 %, Juncker ouvre à Conte » : « Les propos du Président du Conseil Conte, après sa rencontre avec le Président de la Commission européenne Juncker, ont annoncé un déficit public revu à la baisse à 2,04%. Après des mois d’affrontements avec l’UE, le gouvernement fait un « pas en arrière » et revoit la loi de finances, afin d’éviter une procédure d’infraction. C’est un tournant dans les négociations avec l’UE qui entraîne un dégel entre l’Italie et l’Europe. L’énorme effort fait par le gouvernement italien a été pris en considération par la Commission européenne qui a déclaré que "de bons progrès" avaient été accomplis ».

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, G. De Marchis : « Chiffres et mesures pour convaincre l’UE. La médiation de Mattarella derrière le tournant » : « Le Président de la République Sergio Mattarella a précisé hier, lors d’un déjeuner avec une partie du gouvernement, qu’il n’a pas directement participé aux négociations avec Bruxelles pour le budget, parce qu’il appartient au gouvernement de les mener. Mais lors du déjeuner, le Président de la République a donné des informations tellement précises et détaillées, qu’elles ont fait apparaitre clairement son rôle dans la réécriture de la loi de finances. Le Quirinal considère que Juncker et Moscovici sont « ouverts » aux discussions avec l’Italie, tandis qu’il considère beaucoup moins disponibles les chefs de gouvernement des pays rigoristes. Mais les considérations sur les points du budget laissent comprendre qu’un fil direct existe entre le Président Mattarella et ceux qui comptent dans l’Union et qu’il est constant. Avec Mario Draghi, par exemple, président de la BCE et aussi avec Juncker, le Président de la Commission. A travers ces canaux informels et le rôle de G. Conte, il y a l’espérance que le dialogue reste vivant et que le Commission européenne ne décide pas d’engager la procédure contre l’Italie ».

COULISSES Corriere della Sera, F. Fubini « Salvini et Macron, alliés insolites » : « L’accord qui paraissait impossible semble à portée de main. Juncker a fait une ouverture à Conte et pour cela, Salvini et Di Maio peuvent remercier leur grand adversaire, Emmanuel Macron, qui apparaît de fait – malgré eux et malgré lui – comme le principal allié des leaders italiens. Juncker remet la crise à plus tard, sachant qu’il ne peut pas mettre également la France sous procédure, après l’annonce de Macron de dépenses pour répondre à la révolte des gilets jaunes. Mais Juncker sait aussi que s’il frappait uniquement l’Italie, Salvini et Di Maio utiliserait la discrimination de Bruxelles comme une arme lors de la campagne pour les européennes de mai. Car au fond Macron et les deux Italiens sont des ennemis avec trop de points communs : dépense ou dette publiques qu’ils ont du mal à contrôler et des électeurs irascibles qui n’arrivent pas à terminer le mois. Ils sont tellement ennemis, mais avec des problématiques tellement semblables, au point de devenir alliés de fait, malgré eux ».

ARTICLE La Stampa A. Barbera « Moscovici prévient ‘’il ne faut pas faire de comparaison avec Paris, les comptes publics italiens sont sous la loupe depuis longtemps’’ » : « Selon le Commissaire français aux affaires économiques, ‘’la comparaison avec les comptes publics italiens est séduisante mais erronée, car il s’agit de situations totalement différentes. Depuis des années, l’Europe surveille la dette de Rome alors qu’elle ne l’a jamais fait avec la France’’. Du point de vue technique, les propos de l’ancien ministre socialiste sont corrects. La plupart du déficit français n’est qu’épisodique et permet d’atteindre un solde structurel de 2 décimaux. Toutefois, il faudra voir si les nouvelles dépenses promises par Macron seront couvertes par d’autres coupes ou si Paris ira à nouveau contre les règles européennes. Conte et Tria se gardent bien d’ouvrir un conflit avec Paris : ‘’aucun double standard’’, ‘’ne nous laissons pas distraire par d’autres choses’’. Du reste l’Italie, aujourd’hui, n’a pas intérêt à utiliser Paris comme un levier pour ses négociations. Non seulement car la situation française est différente. Il y a aussi une raison diplomatique : Bruxelles est en train de jouer un match délicat autour de la réforme du fonds de sauvetage et aux hypothèses de restructuration automatique des dettes publiques en cas de crise ».

ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « La pression du Quirinal pour l’accord avec l’UE, en ligne avec Conte » : « Plus qu’une ‘’moral suasion’’ on devrait parler de véritable pression de la part de S. Mattarella sur le gouvernement, notamment sur les deux vice-présidents du Conseil. Il y a eu plus qu’une rencontre. Des tête-à-tête ont eu lieu au Quirinal, avec Salvini et aussi Di Maio, dès que le duel avec la Commission européenne a commencé. Le chef de l’Etat s’est fait immédiatement le porte-parole non pas des règles de l’Union mais des raisons ‘’patriotiques’’ pour prôner une médiation à la lumière des risques pour l’Italie en cas d’une procédure d’infraction pour déficit excessif. Au déjeuner de mercredi, Salvini n’était pas présent en raison de sa mission en Israël. L. Di Maio (M5S) était, quant à lui, silencieux. Tout comme le ministre de l’Economie Tria. Le ministre pour l’Europe Savona aurait exprimé ses préoccupations pour les mois à venir, faisant allusion aux conditions de l’économie réelle et aux risques de devoir remettre la main au budget. Etait présent également le Secrétaire d’Etat G. Giorgetti (Ligue) qui a poussé Salvini depuis le début à accepter de passer de 2,4% à 2,04% ».

ARTICLE Sole 24 Ore L. Palmerini « La condition obligée pour que Salvini déclenche la crise de gouvernement » : « Conte présentera à l’UE une retouche comptable plus qu’un réel compromis politique et financier, misant sur le fait que la Commission européenne a trop de fronts ouverts (la France et le Brexit) pour s’entêter sur un rejet du budget qui aurait alors un goût d’une punition. A la buvette de la Chambre, on discute beaucoup de ce climat de défiance et on évoque les possibles dates de la crise gouvernementale. Certains parlent du printemps, soit juste avant les élections européennes. D’autres misent pour l’après élections UE. Mais les craintes sont apaisées par la coutume institutionnelle qui veut que le Président Mattarella tentera tout pour trouver une majorité alternative avant de dissoudre les Chambres. Salvini pourrait décider une crise gouvernementale uniquement s’il y aura une majorité en sa faveur ou bien l’impossibilité de gouvernements alternatifs ouvrant ainsi la voie aux élections anticipées ».

ARTICLE, La Stampa, F. Schianchi : « Buccino nouvel ambassadeur en Libye, Salvini battu, la ligne de Moavero l’emporte  » : « Le jour après les déclarations du ministre de l’Intérieur Salvini qui a qualifié à plusieurs reprises le Hezbollah libanais de mouvement ‘’terroriste’’, le Conseil des Ministres a décidé de remplacer l’ambassadeur italien en Libye. Après quatre mois de bras-de-fer au sein du gouvernement, le ministre des Affaires Etrangères Enzo Moavero l’a emporté sur Salvini, avec la nomination de Giuseppe Buccino Rinaldi ».

ENTRETIEN, Elisabetta Trenta (M5S), ministre italienne de la Défense, au Corriere, « Je change les missions : maintenant hors de l’Iraq et nous retirons 100 autres soldats de l’Afghanistan » : « Sur l’attaque de Strasbourg : les dimensions de la menace ont changé. Le concept de défense nationale doit être remodelé, je suis en train de réaliser un projet avec d’autres ministères. Sur Mossoul : nous clôturerons l’opération Presidium, le Califat a été battu. Sur l’Iraq : nous resterons aux côtés de l’Otan pour la formation. Sur le Niger : nous avons pu débloquer la mission après 8 mois, les militaires sont opérationnels avec le gouvernement du Niger pour la formation visant au contrôle des flux migratoires vers l’Italie : en bref, nous suivons l’intérêt national’’. Sur la Libye : ‘’notre engagement pour la pacification est au maximum, la stabilisation de la Libye avec tous ses acteurs est prioritaire. Une Libye plus sûre signifie une Italie plus sûre’’.

ARTICLE La Stampa F. Capurso « Référendum sur la ‘’Tav’’, les 5 Etoiles divisés » : « C’est le président de la Chambre Roberto Fico (M5S) qui revient sur la ligne Lyon-Turin ‘’Si un référendum devait se tenir, je voterais contre’’, prenant ainsi de court les alliés de la Ligue. Mais le risque le plus élevé retombe sur le Mouvement 5 Etoiles. Un représentant de la ligne la plus orthodoxe, A. Colletti, explique ‘’nous ne pourrions jamais accepter une victoire du ‘’oui’’ à la Tav. Le groupe parlementaire ne tiendrait pas, ni le réseau d’activistes sur le territoire. Nous risquons l’implosion’’. Et S. Berlusconi révèle ‘’J’ai entendu Salvini, il est convaincu qu’il est impossible de bloquer le chantier’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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