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15/11/2018

"Budget et UE, Conte négocie sur les sanctions."

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Italie. Revue de presse.

Budget/UE: Unes - : « L’Italie mise en accusation en Europe » - ‘’Hollande et Autriche craignent une contamination’’ (Corriere della Sera), « Le Quirinal inquiet pour le Spread » (La Repubblica), « Budget, l’Italie isolée » - ‘’Dernières manœuvres de Conte pour éviter les sanctions’’ (La Stampa), « Déficit, Rome demande une flexibilité à hauteur de 0,2% » (Sole 24 Ore), « L’Italie attaquée, Conte négocie » - ‘’Le budget ne convainc pas, le Spread s’envole’’ (Il Messaggero), « Budget et UE, Conte négocie sur les sanctions » (Il Mattino), « Hollande et Autriche contre le budget italien » (Avvenire), « Un gouvernement qui phagocyte l’argent » - ‘’Le spread toujours au-dessus des 300 pts (Il Giornale).

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, C. Lopapa, G. De Marchis : « Alarme spread, le Quirinal appelle les deux vice-présidents du Conseil » : « L’Italie est isolée en Europe, malgré les tentatives de Giuseppe Conte de négocier avec la Commission Européenne. Et l’envolée du spread suscite beaucoup d’inquiétudes. Le Président de la République, Sergio Mattarella, a voulu élargir ses contacts aux deux vice-présidents du Conseil, Salvini et Di Maio, après Conte, Tria et Giorgetti. Ils ne se sont pas rencontrés mais ils se sont parlé au téléphone. Mattarella sait bien qu’il faut continuer les négociations avec Bruxelles et pour atteindre cet objectif, il a décidé d’avoir un contact direct avec Salvini et Di Maio. Il leur a confirmé qu’il faut éviter les sanctions et éviter une posture rigide avec l’UE. Di Maio a répondu que le gouvernement ne veut pas du tout profiter de la procédure d’infraction pour la campagne des élections européennes mais il veut seulement maintenir les engagements pris avec les électeurs ». 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Verderami : « Les craintes européennes de Salvini dans les petits pas de Tria et le plan pour éviter l’opposition avec Bruxelles » : « Le pari du vice-président du Conseil et chef de la Ligue était que la ligne de Tria l’emporte. Ce dernier était convaincu qu’un compromis avec l’Europe était possible grâce à une politique de ‘’petites ouvertures’’ avec lesquelles on évitera le mur contre mur car ‘’cela ne conviendrait à personne’’. Le problème est que, jusque-là, cette approche ne semble pas donner de résultats. Au contraire, le front anti-italien s’élargit : il va maintenant de la Commission aux pays membres, notamment l’Autriche. Pour Salvini, le projet de construire avec Kurz un « axe souverainiste » à Strasbourg s’enlise dans les ‘’raisons de politique intérieure’’ que le Chancelier de Vienne utilise comme motif de sa stratégie : chacun a son électorat à lui. La crainte d’une action punitive commence à se faire voir au sein de l’État-major de la Ligue, qui observe aussi les premières fissures provoquées par les dissidents 5 Étoiles au Sénat. Cela pourrait empêcher le gouvernement d’arriver jusqu’aux élections européennes de mai ».

COULISSES, Il Messaggero, A. Gentili « Conte négocie : sanctions UE sur le déficit et pas sur la dette » : « Au Palais Chigi, on raconte que Conte a poussé un soupir de soulagement en se retrouvant devant Di Maio et Salvini, puis avec éducation et un peu de timidité, il leur a conseillé d’avoir un peu de prudence. Il vaudrait mieux baisser d’un ton avec Bruxelles, pour éviter des sanctions très lourdes sur la dette et ‘’dévier’’ la procédure sur le déficit.  Suggestion partagée par d’autres dirigeants du « parti de l’inquiétude » composé par Moavero (Indépendant), Tria (Indépendant), Savona (Indépendant), Giorgetti (Ligue).  Et surtout Mattarella, en mission en Suède, qui pense que le dialogue doit prévaloir. D’autant que c’est une bataille politique qui se joue où, d’E. Macron à A. Merkel, tous les leaders semblent déterminés a donné une leçon solennelle aux 5étoiles-Ligue pour réduire les marges des partis souverainistes et populistes qu’ils ont chez eux. Tria voudrait qu’au lieu d’attaquer Bruxelles, Di Maio et Salvini défendent les ‘’bonnes raisons’’ de la loi de finances. Si on parvenait à un apaisement, la procédure pour déficit comporterait des corrections de l’ordre de 9-13 milliards. Le problème est de le faire comprendre aux vice-présidents du Conseil qui, en campagne électorale, veulent utiliser la ‘’contravention’’ de Bruxelles comme une médaille de martyr, victime des euro-bureaucrates. Conte rencontrera Juncker, mais ce dernier en fin de mandat et avec les leaders européens aux aguets, n’a pas beaucoup de marge ».

ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti : « Les 51 migrants dans le vol humanitaire. Salvini à l’âme gentille pour une journée » : « Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, a accueilli en personne mercredi 51 migrants africains arrivés du Niger, après avoir été évacués de Libye par l'ONU. Il a déclaré que l’Italie restait "un pays d'accueil, généreux, solidaire" et il souligné que la seule façon d'arriver dans le pays pour des femmes et des enfants en difficulté, c'est l'avion, pas les canots pneumatiques, gérés par des criminels qui font du trafic d’êtres humains. Les migrants seront placés dans de familles d'accueil en Italie par l'association catholique Giovanni XXIII ».

ENTRETIEN de Matteo Salvini, vice-Président du Conseil, ministre de l’Intérieur et chef de la Ligue (Il Mattino) : « ‘’Nous avons assisté à la réouverture d’un dialogue qui s’était arrêté depuis longtemps. Voir la poignée de main entre Haftar et al-Sarraj, avoir dans le même endroit les Tunisiens et les Turcs n’était pas un résultat facile. Certes, la délégation turque a quitté les travaux, mais avançons par petits pas : avoir réussi à tous les faire arriver dans une même ville est un grand point de départ. La prochaine étape sera de les inviter tous à la même table de négociation. Mais nous, contrairement aux Français qui bougent avec une matrice coloniale et qui décident les dates des élections pour des intérêts économiques, nous nous distinguons par un esprit loyal de collaboration ». 

ARTICLE La Stampa N. Lillo « L’ultimatum de l’UE : ‘’Creusez ou adieu aux 813 millions » « L’Italie et la France doivent réaliser les travaux d’ici 2019. Elles risquent de perdre les 813 millions de fonds européens pour le tunnel reliant la ligne Lyon-Turin. Selon un expert du gouvernement, le résultat de l’analyse des couts et des bénéfices sera rendu public d’ici Noël ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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