17/08/2018
"Matteo Salvini est furieux."
Italie. Revue de presse.
Effondrement du pont Morandi à Gênes, le 14 août : « Le gouvernement se divise sur la société Autostrade (Autoroutes) » (Corriere della Sera), « L’alarme lancée il y a un an. Voilà pourquoi le pont s’est effondré » (La Repubblica), « Gênes, révolte contre les funérailles d’État. Et Consob (Commission nationale pour les Sociétés et la Bourse) freine le gouvernement sur Autoroutes » (La Stampa), « Autoroutes, tension au sein du gouvernement » (Il Messaggero), « Autoroutes, gouvernement divisé » (Il Mattino), « Polémique sur la révocation de la concession. Atlantia s’effondre en Bourse » (Sole 24 Ore).
ARTICLE, V. Evelli, La Repubblica : « Toti : d’ici 2019 un nouveau viaduc. Pour contourner la ville 130 Km de plus » : « Le président de la Région Ligurie, Giovanni Toti (Forza Italia), a annoncé que la ville de Gênes aurait un nouveau viaduc d’ici 2019. Trois jours après l’effondrement du pont Morandi, Toti a expliqué que la ville a été coupée en deux et que son port, le premier en Italie, devra réagir tout de suite à une tragédie qui risque de mettre à genoux toute la chaîne de la logistique nationale. Toti a aussi ajouté qu’il faudra reconstruire le pont le plus vite possible ».
ARTICLE, F. Giambertone, Corriere della Sera : « Il faut des financements plutôt que des contraintes de la part de l’UE’’ et Bruxelles répond au gouvernement italien » : « Suite à l’effondrement du pont de Gênes, Salvini a indiqué parmi les causes de l’accident les limites communautaires européennes au budget Italien : ‘’Si des contraintes nous empêchent de dépenser de l’argent pour sécuriser nos écoles ou nos autoroutes, il faudrait peut-être se demander s’ il faut continuer à les respecter’’. La réponse du Commissaire européen au Budget et aux ressources humaines Günther Oettinger est polie mais franche ‘’Il est humain de vouloir chercher un responsable pour un accident terrible comme celui de Gênes. Toutefois, il faudrait se concentrer sur les faits’’. Il cite aussi les mécanismes de redistribution des fonds européens à l’Italie et notamment, dans la période 2014-2020, les 2.5 milliards d’euros pour des dépenses d’infrastructures, les 12 milliards pour aider les régions moins aisées et les 8.5 milliards pour les dépenses nationales ».
ARTICLE, C. Voltattorni, Corriere della Sera : « Ces milliards européens pour les infrastructures que l’Italie a du mal à dépenser depuis des années » : « Il y a des millions et millions d’euros disponibles pour les dépenses en matière de routes, autoroutes et chemins de fer, des financements mis en place par l’UE pour améliorer et moderniser tous les pays de l’Union et pour réaliser une grande voie de transports les reliant de manière plus efficace. Mais il faut savoir utiliser ces financements afin de ne pas les gaspiller. L’Italie par exemple pourrait utiliser 44,6 milliards, mis à la disposition par l’UE entre 2014 et 2020, dont elle n’a pour l’instant employé qu’une moyenne de 5%. Comme l’indique l’économiste Bruno Rossi, l’un des principaux problèmes serait la difficulté de gérer des projets supranationaux au niveau régional. Cette organisation porte à se concentrer sur des projets mineurs alors que la prise de décision nationale de pays tels que Pologne, Espagne ou Portugal permet d’employer les financements européens pour réaliser des projets modernisant le pays ».
ARTICLE, A. Ziniti, La Repubblica : « Migrants, l’UE contredit Salvini » : « D’abord il a été contredit par le gouvernement sur son double non à accueillir les 20 migrants du navire Aquarius, puis il a été maintenu dans l’ignorance à propos du secours d’un navire avec 190 migrants à bord, effectué par les patrouilleurs italiens, dans la zone SAR de Malte, et accueillis par le navire Diciotti. Matteo Salvini est furieux, tout de suite après l’accostage de l’Aquarius à La Valette et à la nouvelle « solution partagée » négociée par la France et Malte pour faire accueillir 20 migrants du navire. Le ministre refuse l’accostage du navire de la Garde côtière dans un port italien et prévient celle qu’il définit ‘’ l’Europe qui n’existe pas ‘’ que si la tentative est de faire débarquer les 170 migrants en Italie, en la laissant seule à gérer ces réfugiés, Rome remettra en discussion la possibilité de participer à la redistribution des migrants de l’Aquarius ».
ARTICLE, V. Santarpia, Corriere della Sera : « 177 naufragés secourus. ‘’ Nous n’avons pas été informés ‘’ » : « Le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini est contre l’intervention de la Garde côtière dans les eaux de la zone SAR de Malte. Le navire Diciotti est à nouveau au milieu d’un affrontement institutionnel, suite à l’intervention de la Garde côtière italienne pour sauver 190 migrants dans les eaux de Malte ainsi qu’à la demande adressée à La Valette pour un port sûr pour faire débarquer les naufragés. Le ministre Salvini a souligné que les Autorités Portuaires ont effectué le sauvetage sans en informer le Viminal, en accueillant les migrants qui étaient dans les eaux maltaises. Tout cela pourrait remettre en discussion la redistribution des 20 migrants du navire Aquarius et la tension monte aussi sur d’autres fronts : la police française aurait recouru à la force pour obliger trois migrants à sortir d’un train italien qui allait en France ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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