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16/01/2015

Article du "Temps" sur les partis patriotiques en Europe et les élections à venir.

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Suisse et Europe. Article du Temps : Les partis populistes surfent sur l’inquiétude par Ram Etwareeadan : 

Le Front national, l’UKIP et d’autres partis nationalistes capitalisent sur le drame de «Charlie Hebdo». Le discours anti-immigrés rassure un électorat inquiet. 

Pas moins de huit pays se rendront aux urnes en 2015 pour renouveler leurs parlements nationaux ou régionaux. Les partis populistes et anti-immigrés s’apprêtent d’ores et déjà à tirer un capital politique de l’attaque meurtrière contre Charlie Hebdo à Paris. Du Front national en France à l’UKIP au Royaume-Uni, en passant par le Parti de la liberté aux Pays-Bas et le Parti populaire au Danemark, leurs dirigeants préconisent des politiques migratoires plus sévères, un argument électoral qui plaît à un électorat de plus en plus inquiet. Même dans des pays où aucune consultation n’est prévue cette année, à l’instar de l’Allemagne, la rhétorique contre les migrants, plus particulièrement musulmans, est montée d’un cran depuis la tuerie de mercredi. 

Le ton a été donné en France par Marine Le Pen, la patronne du Front national. Au lendemain de la tragédie parisienne, elle a promis, en cas de victoire à la présidentielle de 2017, d’organiser un référendum pour la restauration de la peine de mort. Il s’agit d’une ancienne proposition que le parti avait mise en sourdine ces dernières années. La peine capitale a été abolie en France en 1981 et est également proscrite par la Charte européenne des droits fondamentaux. Mais, en attendant 2017, le Front national entend mobiliser les Français sur le thème de l’immigration lors des élections régionales les 22 et 29 mars prochain et il a le vent en poupe. Le parti d’extrême droite avait raflé le plus grand nombre de sièges lors des élections européennes en mai dernier. 

«Soyons franc et honnête, a soutenu Nigel Farage, le chef du parti nationaliste britannique et europhobe UKIP, mercredi sur la chaîne Fox News. Nous avons dans de nombreux pays européens une cinquième colonne qui veut détruire notre civilisation et notre style de vie.» Le même jour, il a renchéri sur Channel 4 en disant que les antécédents de chaque candidat à l’immigration devaient être dûment contrôlés. De toute évidence, les migrants se profilent comme l’un des principaux thèmes de la campagne électorale qui a déjà commencé en vue des législatives du 7 mai. La rhétorique est reprise ouvertement par le premier ministre conservateur, David Cameron. 

La Finlande, elle, vote le 19 avril et tous les regards sont braqués sur la performance du Finns Party, anciennement True Finns. Conservateur et nationaliste, il est crédité de 13 à 14% des voix. Le Danemark ira aussi aux urnes au plus tard le 14 septembre. Face à la popularité montante du Parti populaire, la première ministre de centre gauche, Helle Thorning-Schmidt, a été contrainte de se jeter dans la bataille dès les premiers jours de janvier. Les sondages donnent 22% des suffrages à la formation anti-immigrés. 

Ouvertement islamophobe, Geert Wilders, chef du Parti pour la liberté aux Pays-Bas, a réagi dès jeudi. Dans un message vidéo publié sur son site, il veut déployer l’armée «pour protéger les gares, les routes et les centres commerciaux». Il a également réitéré son appel à arrêter l’immigration issue des pays musulmans et plaidé pour le retrait des Pays-Bas de l’espace Schengen. «Nous devons désislamiser notre pays», poursuit-il. Les Pays-Bas organisent des élections provinciales en mars et les résultats, s’ils sont favorables au Parti pour la liberté, renverseront la majorité au Sénat et paralyseront le fonctionnement du gouvernement.  

Enfin la Grèce. Le pays organise des élections anticipées le 25 janvier. Aube dorée, parti d’extrême droite, anti-immigrés et de plus en plus populaire depuis quelques années, est à présent laminé. Son chef, Nikos Michaloliakos, est en prison depuis une année à la suite de l’assassinat d’un musicien et militant antifasciste par un militant du parti. Ce n’est que le 14 janvier que la Cour suprême validera ou rejettera la participation d’Aube dorée au scrutin. Tous les partis avaient jusqu’à vendredi pour se faire enregistrer auprès des autorités électorales.

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