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28/11/2013

La déchéance de Berlusconi votée par le Sénat fait la Une des principaux quotidiens italiens.

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Italie. Déchéance de Silvio Berlusconi : si les quotidiens de gauche ou centre-gauche mettent l’accent sur la déchéance de Silvio Berlusconi (Repubblica : « Berlusconi, leader déchu », Unità, « un fraudeur du fisc chassé »), la plupart des Unes des grands quotidiens du 28 novembre retiennent de la journée du 27 à la fois la déchéance de S. Berlusconi et son attitude combative (1er quotidien national, Corriere : « Berlusconi hors du Sénat : je me battrai encore »), la presse berlusconienne lançant l’appel à la mobilisation (Il Giornale : « Sénat, 17h42 : coup d’Etat – vengeance dans les urnes », Libero, « je reviens tout de suite »). 

Si certains commentateurs n’ont « pas de doute » sur le fait qu’une saison de vingt ans de berlusconisme s’est conclue hier (S. Folli, éditorialiste politique du quotidien économique Sole 24 Ore), la majorité souligne qu’il ne s’agit que d’une étape et que le berlusconisme n’est pas (encore) défait, pour s’en alarmer ou s’en réjouir : 

- le directeur du quotidien de centre-gauche Repubblica, E. Mauro, se réjouit de voir une « exception finie » avec l’application enfin égale pour tous de la loi (se traduisant par l’éviction du Sénat du Cavaliere) et un gouvernement « plus stable », mais souligne l’urgence d’une réforme de la loi électorale face à la « tentation lepéniste » d’un Berlusconi « libéré et désespéré », s’opposant « à tout, l’Italie, l’euro, l’Europe ». 

- dans une ligne similaire, plusieurs commentaires soulignent (souvent pour le regretter) que Silvio Berlusconi n’a pas été vaincu dans les urnes, certains estimant que son potentiel politique pourrait être accru par une sortie de la majorité le libérant de toute responsabilité gouvernementale. Plusieurs commentateurs incitent ainsi à ne pas confondre la maigre affluence dans la manifestation de soutien hier au Cavaliere avec un déclin électoral inéluctable. Ainsi pour le directeur du quotidien anti-système (et anti-berlusconien) Fatto quotidiano, A. Padellaro : « il y a 7-8 millions d’électeurs qui continuent d’espérer dans la résurrection de l’adoré Silvio, plus par haine de la gauche « des impôts et de l’euro qui est en train de nous ruiner », que par amour de la droite (…), les sondages disent que, en cas d’élections, ce ramassis d’alfaniens, de forzaitaliens (…) peut battre le PD ». Mais aussi pour le politologue et spécialiste des sondages R. d’Alimonte dans le Sole 24 Ore qui souligne que « tant que le Cavaliere pourra compter sur les 6-7 millions d’électeurs qui lui sont fidèles, et sur ses ressources financières et médiatiques, il ne sera pas fini », estimant même que, « si Silvio Berlusconi et Angelino  Alfano se rassemblaient dans une coalition pour les prochaines élections, nous pourrions découvrir qu’une coalition de centre-droit comprenant un parti plus modéré et un parti plus radical est plus compétitive que ne l’a été la coalition de Berlusconi en 2013 fondée sur le PdL ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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