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27/02/2013

Gianfranco Fini : "Grillo ? qui est-ce ?"

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« Les petits rires superficiels de la droite et de la gauche » (Gian Antonio Stella, Corriere della Sera) : « ‘Si Grillo veut faire de la politique, qu’il crée son parti et voyons combien de voix il obtient’. ‘Grillo, c’est un vantard, il n’est personne’ : les analyses perspicaces de Piero Fassino (PD) et de Maurizio Gasparri (PDL) jugeant il y a quelques années celui qui s’avère aujourd’hui être le vrai vainqueur, resteront dans l’histoire. Ils n’étaient pas les seuls à se tromper. Le refus de comprendre la colère populaire contre certaines maladies du pouvoir a concerné pas mal de personnes. Colère qui est à la base de la vague du ‘grillisme’ qui risque d’inonder tout et tous. Il suffit de voir l’accueil réservé à Grillo au Parlement quand il a porté trois propositions de loi signées par 350 000 citoyens, soit sept fois le seuil prévu dans la Constitution pour les lois d’initiatives populaires (p.m. contre le mode de scrutin, contre la possibilité de faire plus de deux mandats, non aux députés et sénateurs nommés par les chefs de parti sur les listes avec le Porcellum) : ces textes ne furent même pas examinés. Il suffit aussi de voir les résultats dans le Latium : à partir de 2007, après les dénonciations du Vaffanculo-Day, alors que le PIB baissait de -6,8% et la vente des automobiles plongeait à des niveaux de 1979, les coûts du Conseil Régional (d’abord avec la gauche, ensuite avec la droite) ont augmenté de + 43,1% et ceux des consultations techniques et des meetings de + 493%. Malgré cela, encore des petits rires, des haussements d’épaule. Roberto Maroni (Ligue du Nord) lance ‘Que Grillo garde ses boys scouts incompétents, nous nous avons nos maires-guerriers’, Gianfranco Fini (FLi) ‘Grillo ? qui est-ce ?’ et Massimo D’Alema (PD) ‘J’ai écouté sur Internet les meetings de Beppe Grillo : à mi-chemin entre Bossi première manière et le Gabibbo (marionnette télé)’. Pour sa part, Silvio Berlusconi (PdL) explique ‘Grillo, c’est un phénomène de foire, qui toutefois pioche des voix auprès des modérés aidant ainsi la gauche’. Même Giorgio Napolitano, apprécié à l’unanimité pour sa prudence, s’était exprimé avec une boutade, qui lui sera ensuite reprochée ‘Boom de Grillo ? Je ne connais de boom que celui des années 60, je n’en vois pas d’autres’. Il y a quelques mois, nombreux étaient ceux qui s’étaient sentis soulagés à droite comme à gauche par les sondages qui minimisaient l’alerte tsunami de Grillo, avant l’irruption d’un groupe (nombreux) de trouble-fête du M5S à l’assemblée régionale sicilienne. Hier, dans les studios télévisés, alors que les premiers exit-polls ne laissaient pas envisager le triomphe de Grillo, les commentaires de la première heure resteront mémorables. Puis, les projections ont donné des chiffres de plus en plus importants, du jamais vu : un ‘parti non-parti’ fait maison malgré des erreurs (expulsions des dissidents et chasse aux journalistes italiens) qui menaçait non seulement la victoire du parti favori (le PD) mais aussi de doubler le PdL fort d’une couverture médiatique et d’une fortune exorbitantes. Pour sauver le parlement, il aurait fallu commencer à tailler, tailler, tailler dans les privilèges politiques, sans attendre la rébellion de millions d’Italiens exaspérés qui ont fait appel à Beppe Grillo et à sa ‘bande de scouts’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Beppe Grillo

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