Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/02/2013

Article de Gabriele Adinolfi sur les élections en Italie.

Le Peuple de la liberté.jpg

Cercle nouvelle Italie.jpg

La  Destra.jpg

Futuro e Libert+á per l'Italia.jpg

Forza Nuova.jpg

Flamme Tricolore.jpg 

Casapound.jpg

Au sein de Rivarol numéro 3078 du 25 janvier 2013, Gabriele Adinolfi publie un article sur les futures élections en Italie :

L’Italie s’apprête à se rendre aux urnes les 24 et 25 février pour se confier pendant au moins cinq ans aux banquiers et aux usuriers. L’histoire a l’air d’avoir été écrite à l’avance, toutefois nous avons connu un coup de théâtre, un rebondissement dont est responsable Silvio Berlusconi, toujours lui, le seul politicien italien qui ait encore envie d’un minimum d’autonomie.

Justement, quand certains de ses lieutenants, Alfano, Frattini et Alemanno, le maire de Rome ancien dirigeant de la jeunesse du MSI et gendre de Pino Rauti, avaient déjà fait un meeting pour rassembler les hommes de droite en soutien à Mario Monti, Berlusconi a retiré son appui à l’ancien Président européen de la Trilatérale et à son gouvernement de la Goldman Sachs. Il a habilement lancé une campagne flamboyante contre les technocrates et a dit clairement aux Italiens: « Choisissez entre moi et la gauche mais surtout pas la bande de Monti ».


Celui-ci qui est certainement très puissant mais également vaniteux, vénal et sans grande envergure, est tombé dans le piège en acceptant de devenir le candidat des représentants du centre (Casini, Montezemolo, Fini, oui Fini, l’ancien secrétaire du MSI !) Ceci ne peut que l’affaiblir car la masse de voix qu’il peut rassembler est limitée, malgré l’intervention, à côté des autres pouvoirs forts, de la CEI (l’organisation principale des évêques conciliaires) qui, par la bouche de Monseigneur Bagnasco, a apporté son soutien à Monti en tirant dans les pattes de Berlusconi.


La gauche, qui devait gagner sans difficulté et qui est donnée toujours en tête par les sondages, est également embarrassée. Car le scénario écrit la veille prévoyait que la coalition gérée par Bersani et Vendola, une fois la victoire acquise, demanderait à Mario Monti de continuer son œuvre avec la participation de leurs ministres, ce qui devient moins facile maintenant que l’homme de la finance cosmopolite ne peut plus se situer comme auparavant au-dessus des partis et vu qu’il sera probablement battu lors des élections législatives.


Les compères, mis en difficulté par l’offensive berlusconienne et par la vénalité montienne, cherchent une issue. Comme les sondages prévoient que la gauche sera majoritaire à l’Assemblée nationale mais que le Sénat devrait se retrouver sans une réelle majorité, ils parlent déjà de la nécessité inéluctable d’une coalition future. Face à cette bouffonnerie le résultat est que tous les partis baissent dans les intentions de vote, alors que Berlusconi est le seul à remonter. Il reste très, très difficile pour lui de rattraper entièrement son retard, mais il a quand même croisé le fer et déboussolé ses adversaires.


Dans le cirque italien la droite ou ce qui en tient lieu fait fort dans l’à-peu-près. Le [ancien] MSI est divisé en quatre tendances. D’un côté nous avons Fini et son Futuro e Libertà, qui militent pour Monti. Puis nous avons avec Berlusconi, restés dans son parti, des gens qui lui sont demeurés fidèles, comme Gasparri et Mattioli, mais aussi ceux qui, il y a moins d’un mois, voulaient rejoindre Monti, comme Alemanno et Augello. Commes alliés indépendants de Berlusconi on retrouve la Destra de Storace (que les sondages donnent à 2 %) et une scission d’anciens du MSI, avec La Russa et Giorgia Meloni, appelée Fratelli d’Italia et créditée de 1,6 %. Ils n’ont même pas été capables de se réunir dans une même coalition. Contre tout le monde, mais isolés et en concurrence entre eux, on retrouve trois listes nationalistes créditées de quelques décimales. Les habituelles Fiamma et Forza Nuova doivent tenir compte de la concurrence de Casapound qui a décidé d’essayer la carte électorale et de voir si son activité élitiste et avant-gardiste peut aussi apporter des voix, ce qui n’est pas évident. Voici ce qui se passe en Italie avant que, sauf un miracle berlusconien, le pays se confie pieds et poings liés à la Trilatérale et à la Goldman Sachs.

Fratelli D'Italia.jpg

Le nouveau parti Fratelli d'Italia.

Les commentaires sont fermés.