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12/10/2011

Ce n’est pas juste un incident.

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« Ce n’est pas juste un incident » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « Malgré les tentatives répétées de Berlusconi et du PdL de relativiser l’échec, la gravité de ce qui s’est produit hier à la Chambre est indéniable. Pour le gouvernement, l’adoption annuelle de la loi de règlement budgétaire répond à une obligation précise fixée par l’art. 81 de la Constitution. Par le passé, les deux présidents du Conseil, Andreotti et Goria, à qui c’est arrivé ont aussitôt démissionné. Berlusconi a certes paru contrarié (quittant l’hémicycle en jetant un regard glacial à Tremonti et en agitant la liste des présences) mais il a annoncé qu’il reviendrait à la Chambre demander la confiance pour prouver qu’il ne s’agit que d’un incident et non d’un signal politique lancé par la droite parlementaire. La journée politique avait pourtant bien débuté, sur un déjeuner pacificateur entre le Cavaliere et Scajola, chef des ‘dissidents’ PdL potentiels. L’hémicycle était plein à craquer mais il a bien manqué 25 voix à la majorité, 17 du PdL dont celles de Tremonti, pourtant présent, et de Scajola, 7 des ‘Responsables’ (dont Scilipoti, leur symbole), plus celle de Bossi, arrivé trop tard. Cette liste des ‘coupables’ exclut la préméditation, les conjurés agissant d’habitude dans l’ombre. Mais le fait qu’il ne se soit pas agi d’un guet-apens intentionnel n’a rien de rassurant. On ne comprend pas comment Berlusconi peut minimiser l’incident et annoncer ‘d’accord avec le chef de l’Etat’ – avant même d’aller le consulter au Quirinal – qu’il représentera le texte rejeté et le fera adopter par un vote de confiance. Il y arrivera peut-être, si Napolitano ne prône pas une clarification plus approfondie au Parlement. Mais un exécutif qui n’arrive pas à conduire la routine du travail parlementaire et doit recourir au vote public pour convaincre les parlementaires de marcher droit ne peut aller bien loin. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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