02/06/2011
Italie : les villes ont viré à gauche.
« Fidèles au candidat et mobilisées, les villes ont viré à gauche » (Renato Mannheimer. Corriere della Sera) : « Par rapport au premier tour des municipales, la participation a diminué moyennement d’environ 7%. Dans toute l’Italie on a assisté à un fort processus de mobilisation collective qui a touché plus particulièrement l’électorat de centre gauche qui s’était démobilisé ces dernières années. Une mobilisation plus intense que par le passé donc, rassemblant les anti-Berlusconi qui ont saisi l’occasion de manifester leur sentiment identitaire : phénomène typique des mobilisations collectives. Fait marquant : l’engagement des jeunes, auxquels se sont ajoutées de larges couches de la population. Pisapia a recueilli les votes de l’électorat jeune et diplômé, le contraire pour Moratti. Sa campagne électorale, axée sur Berlusconi, l’a fortement pénalisée. Elle a sous-estimé la baisse drastique de popularité de ce dernier. Que s’est-il passé pendant l’entre-deux tour ? Le pourcentage d’électeurs qui ont voté pour le même candidat entre le 1er et le 2d tour s’élève à 91% pour Pisapia et 83% pour Moratti. Une forte mobilisation de l’électorat de centre gauche, qui a fait défaut au centre droit. Dans une certaine mesure, les résultats de Milan pourraient être le reflet de ceux à l’échelle nationale. En moyenne, les candidats du centre gauche ont enregistré une hausse de 17% lors de l’entre-deux tour, ceux du centre droit ont perdu 3%. L’issue de ces municipales doit être considérée comme une grave défaite par le PdL, mais pas forcément comme une victoire pour le PD, car de nombreux élus ont été choisis hors de ses rangs. Le PD réussira-t-il à transformer ces résultats en changement politique au niveau national et dans son intérêt ? »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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