20/04/2011
L'auteur des affiches associant juges milanais et Brigades Rouges a renoncé à sa candidature aux municipales à Milan.
« Le gouvernement renonce au nucléaire » (Corriere della Sera, La Repubblica, La Stampa, Il Messaggero, Il Sole 24 Ore)
« La Ligue se pose en médiateur avec la magistrature » (Massimo Franco, Corriere) : « Est-ce la lettre de Napolitano au vice-président du CSM, ou bien les pressions de la Ligue sur le PdL, ou encore la volonté de Berlusconi de clore un front sensible, toujours est-il que R. Lassini (PdL), auteur des affiches associant juges milanais et Brigades Rouges, a renoncé à sa candidature aux municipales à Milan. Mais l’épisode laisse un sillage ambigu vu les réactions à droite. Bien sûr, il ne règle pas le conflit entre le président du Conseil et les magistrats qui le poursuivent. Et il ouvre une petite brèche entre Berlusconi et la Ligue, qui a nettement pris parti pour le Quirinal. Ce n’est pas la première fois que la Ligue, surtout à propos de justice, demande au Cavaliere de baisser d’un ton. Le journal léghiste La Padania consacré peu d’espace à une affaire qui, de fait, opposait la majorité à Napolitano. Selon Reguzzoni, chef du groupe à la Chambre et exégète de Bossi, l’avertissement du Quirinal était justifié – il se démarque ainsi du Palais Chigi. A un mois du scrutin, avec des sondages guère flatteurs et le texte sur le ‘procès court’ à l’examen du Sénat, le gouvernement a décidé de sacrifier Lassini pour éviter que le conflit n’empire. Mais Berlusconi n’en a pas dit un mot, laissant la majorité exposée aux critiques des opposants pour n’avoir pas condamné aussitôt l’affiche ‘ignoble’. L. Moratti, maire sortant, a qualifié la candidature de Lassini d’‘incompatible’ avec la sienne. Mais pour l’opposition, celui-ci n’a fait qu’exprimer de façon inacceptable l’hostilité du PdL contre le Parquet de Milan. Une grave faute politique qu’il a bien fallu admettre pour pouvoir avancer sur la réforme de la justice, malgré les polémiques, l’objectif étant de l’adopter ‘avant l’été’, selon Alfano. D’ici là, on votera à Milan, Turin et Naples, sans oublier les référendums sur la privatisation de l’eau, l’empêchement légitime et le nucléaire (sujet qu’a désormais escamoté l’exécutif). Parcours du combattant que Berlusconi compte réussir – sauf surprise. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
L'affiche en question.
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