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13/04/2011

L’adieu de l’Italie à l’UE semble n’avoir duré que quelques heures.

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(Le Ministre Franco Frattini est membre du Peuple de la Liberté, le parti de Silvio Berlusconi. Le Ministre de l’intérieur Roberto Maroni est membre de la Ligue du Nord, le parti d’Umberto Bossi).

 

« Le gouvernement face à un choix : l’Europe opportunité ou obstacle ? » (St. Folli, Il Sole 24 Ore) : « L’adieu de l’Italie à l’UE semble n’avoir duré que quelques heures. Selon Bossi, ce n’était qu’un énervement passager du Ministre Maroni. Et un autre ministre, Frattini, rappelle un thème connu de notre politique étrangère : l’Europe, pour l’Italie, ‘est une opportunité’ – et non une gêne ou un problème. Certes, ce cadre bien établi depuis De Gasperi n’exclut pas qu’on puisse critiquer l’UE telle qu’elle est aujourd’hui : une entité privée d’âme politique, qui fait comme si les vagues migratoires n’étaient un problème que pour l’Italie et non pour les Européens dans leur ensemble. D’accord avec Napolitano, Frattini conclut : ‘on ne plaisante pas avec l’Europe’, ajoutant, prudent : ‘ni avec l’intérêt national’. Certes, il est bon que le titulaire de la Farnesina se soit empressé de renouer avec l’Europe, alors que Barroso va à Tunis, démontrant ainsi sa solidarité avec nous. Mais quelle est la ligne de l’exécutif, entre l’Europe comme opportunité selon Frattini et l’Europe comme abcès de fixation pour la Ligue ? Entre ces deux approches peu conciliables, vers laquelle Berlusconi, silencieux à ce stade, penche-t-il davantage ? Autre aspect : l’Eglise. Par la voix du cardinal Bertone, elle a critiqué l’UE pour son manque d’‘esprit de solidarité’ et pour avoir ‘laissé seule l’Italie’. C’est certes un point en faveur de Berlusconi, mais l’Eglise ne fait pas sienne la position de la Ligue. Pour Bossi et ses amis, les migrants doivent tous rentrer chez eux, de gré ou de force – ce qui leur fait interpréter le refus européen, y compris par souci électoraliste, comme un feu vert à l’Italie pour qu’elle règle la question par tous les moyens, même les plus expéditifs. L’Eglise, au contraire, veut davantage d’accueil et d’hospitalité. Une contradiction de plus, en somme. Comment la régler ? Nul ne le sait encore. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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