01/03/2011
Une fois de plus la théorie d’un Berlusconi ‘modéré’ fait chou blanc.
« Pourquoi, dans la phase actuelle, la tension institutionnelle est inévitable » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Une fois de plus, la théorie d’un Berlusconi ‘modéré’, désireux de ne pas troubler l’équilibre institutionnel, fait chou blanc. Les critiques, une fois de plus, ou plutôt les attaques, du président du Conseil contre le Président de la République, la Cour constitutionnelle et la magistrature, sont là. La raison de ce besoin de polémiques intrinsèque se trouve dans l’état de santé du gouvernement. Pour le moment, il a réussi à tenir la route mais maintenant le plus dur arrive : les réformes doivent prendre forme ou nous nous retrouverons avec un président du Conseil barricadé au palais Chigi, occupé à se défendre des magistrats et, de fait, non en mesure de gouverner. La Ligue est concentrée sur le fédéralisme et les décrets à faire passer début mai et a demandé deux choses à son allié : des chiffres certains au Parlement et un programme de réformes. Si le premier point semble acquis, le second est bien nébuleux. Il est difficile de croire que le président du Conseil a aujourd’hui la sérénité et la crédibilité nécessaires pour mener à bien une réforme aussi complexe que celle de la justice. C’est pour cela qu’il s’en prend aux autres institutions, voyant le Quirinal comme un ennemi, le Parlement un endroit où seuls ’50 ou 60 personnes travaillent’, pour ne pas parler de la Cour. On dirait qu’il cherche ‘hors gouvernement’ les raisons de la paralysie. Ces attaques aux différentes institutions risquent d’être vues comme une faiblesse, la recherche d’un alibi, voire un danger. Une chose est sûre : ayant décidé de prolonger la législature, Berlusconi doit obtenir quelque résultat concret pour garder la majorité unie. En absence de résultats, ne reste qu’un affrontement institutionnel tendancieux. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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