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16/11/2010

« Les finiens sortent du gouvernement, c’est la crise. »

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« Au Quirinal, premier pas pour gérer une crise déchirante » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Deux événements symétriques donnent une idée de la façon dont les choses évoluent rapidement dans la politique italienne. Rome. Comme prévu, les finiens et le représentant du MPA sicilien quittent le gouvernement. La crise était déjà là. La voici encore plus explicite. Manque la solution – à moins de reconnaître les élections anticipées comme de plus en plus probables. En tout cas, l’atteinte portée au PdL est cinglante. Milan. Le PD de Bersani subit aussi un rude coup : G. Pisapia, candidat de Vendola, gagne les primaires municipales. Le PD paraît glisser vers la gauche, abandonnant un espace important au centre, situation idéale pour le ‘3ème pôle’ de Fini-Casini-Rutelli, sous réserve d’un autre mode de scrutin. A ce stade, deux choses sont sûres. D’abord, Bossi confirme sa loyauté envers Berlusconi mais réaffirme fièrement l’identité de la Ligue : ‘nous volons haut, Berlusconi préfère voler bas’ – signal déjà électoral dans le cadre d’une alliance concurrentielle. Ensuite l’aspect institutionnel. La convocation des présidents de la Chambre et du Sénat au Quirinal est le premier pas dans la gestion de la crise, que G. Napolitano craint de voir se muer en guerre de chacun contre tous. Priorité, on le sait, à la loi de stabilité financière. Mais les anti-Berlusconi craignent qu’au Sénat la majorité ne poursuive une tactique dilatoire pour gagner du temps. A l’arrière-plan, la question non réglée de savoir laquelle des deux chambres votera en premier la confiance ou la défiance. Terrain sur lequel pas même le Quirinal ne peut s’aventurer, sinon pour conseiller le bon sens. Mais il n’y pas de règle stricte et on doute que Berlusconi, avant de passer sous les fourches caudines de la Chambre, renonce à un succès au Sénat, s’il en a la possibilité. »

 

« Une crise quasi ouverte avec avant-goût amer de campagne électorale » (Massimo Franco, Corriere della Sera) : « L’accusation de ‘trahison’ à l’encontre de Fini a comme un avant-goût de campagne électorale. Et certains propos venimeux autour de son audience d’aujourd’hui au Quirinal suggèrent ce qui pourra venir ensuite. Les démissions du ministre et des 4 secrétaires d’Etat FLI ont causé, quoique annoncées, un vif émoi au PdL. Et la menace, chez certains finiens, de s’allier à la gauche pour éviter les élections ont encore attisé la polémique – un tir de barrage verbal pour écarter tout moyen terme entre le gouvernement et les urnes. Face à une alternative, aussi fragile soit-elle, G. Napolitano pourrait ne pas exclure un report de la dissolution des chambres. Mais ce scénario est prématuré et improbable, nul ne sachant la date exacte de la crise gouvernementale. On sait juste qu’elle devrait s’ouvrir après l’adoption de la loi de stabilité. Napolitano a convoqué Fini et Schifani pour éviter que les choses ne se précipitent inopinément. Bossi redit son soutien à Berlusconi, tout en se montrant plus prudent que lui sur d’éventuelles élections anticipées. Prudence justifiée par les erreurs du PdL envers la minorité finienne, sous-estimée, puis diabolisée, puis attaquée dans l’espoir de la diviser. Mais la guerre Berlusconi-Fini, qui n’a fait qu’envenimer la situation, continue – ‘Il ne sait pas ce qui l’attend si on vote, il n’aura pas un bon score’ aurait dit Berlusconi. Les finiens se défendent : ‘Nous ne sommes pas des traîtres, nous proposons un autre centre droit’ – position que contredit néanmoins l’hypothèse d’une coalition ‘d’urgence’ avec le PD. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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