29/11/2024
"Étincelles entre la Ligue et Forza italia."
Italie. Revue de presse.
Les Unes aujourd'hui portent sur la loi de finances « Étincelles entre la Ligue et Forza italia » (Corriere della Sera), « Ligue et FI, la bataille continue » (Repubblica), « Loi de finances et UE : Meloni chez le président » (Messaggero), et la guerre en Ukraine « Vladimir Trump » (Stampa), « Bombes en Ukraine sur les centrales énergétiques, un million dans le noir » (Corriere della Sera).
Le déjeuner au Quirinal entre G. Meloni et le Président S. Mattarella. Sole 24 Ore : « Les adjectifs utilisés pour décrire le déjeuner entre Mattarella et Meloni sont « cordial, détendu », bien que la nouvelle ne provienne pas de sources présidentielles. Elle semble plutôt provenir de la majorité et certains parlent de sources proches du Palais Chigi, étant donné que les journaux d'hier ont rapporté l'agacement de la dirigeante de FdI pour les indications et limites indiquées par le Quirinal sur certaines décisions du gouvernement. Il y a eu plusieurs épisodes, comme la « stupeur » du Chef de l’Etat à la nouvelle de la rencontre entre le vice-président du CSM et Meloni, suivi d’un communiqué évoquant les relations entre le gouvernement et les magistrats sans l’avoir consulté, alors qu’il préside le Conseil Supérieur de la Magistrature. Ou encore ses propos devant des étudiants où il expliquait que parfois il devait signer des lois qu’il ne partageait pas. Tout nait d’une équivoque : penser que la collaboration institutionnelle du Quirinal (comme le soutien à la candidature de Fitto (Frères d’Itamie) à la Commission) coïncide avec la collaboration politique. Il n’est pas possible de demander au Chef de l’Etat de fermer les yeux face à des lois qui ne tiennent pas debout ». Corriere della Sera : « La persuasion morale du Quirinal à baisser le ton, après le « mercredi noir » qui a failli faire vaciller le gouvernement, semble avoir fonctionné. Hier Salvini au micro de la télévision prêchait « peace and love », tandis que Tajani sur les pages de Libero faisait l’éloge du ministre des infrastructures. La rencontre au Quirinal s’est bien passée, fait-on savoir, et les sujets évoqués étaient la politique étrangère, allant des guerres à la victoire de Trump, la loi de finances, l’intention de Meloni de garder le portefeuille de Fitto et l’élection des juges manquants de la Cour Constitutionnelle. »
Le décret sur les flux migratoires. Messaggero : « L’amendement d’un député de la Ligue sur le décret-flux a été approuvé : pour les migrants réguliers et les personnes bénéficiant du statut de réfugié, le regroupement familial ne pourra advenir qu’après deux années passées sur le territoire, contre un an auparavant (à l’exception des enfants mineurs pour lesquels l’ancienne règle est maintenue)’’. ‘’Des contrôles réguliers seront par ailleurs effectués dans les appartements où les personnes concernées déclarent vivre afin de vérifier le nombre de personnes qui y vivent’’. ‘’Les deux amendements ont été approuvés malgré la ferme opposition du Parti démocrate et quelques perplexités au sein même de la majorité’’. ‘’Un débat interne pourrait donc avoir lieu et aboutir à d’éventuelles corrections futures de la norme’’. ‘’Le député de la Ligue Igor Iezzi se félicite que le tabou du regroupement familial ait en tous cas été brisé et dénonce une sorte de ‘chaîne’ que la norme permet actuellement : ‘pour un migrant qui rentre [dans le pays], il en arrive cinquante’, ‘nous avons simplement allongé les délais, le fait est qu’en Italie il y en a trop [de migrants]’’. ‘’Les personnes pouvant présenter la demande de regroupement familial sont toutefois des immigrés en situation régulière.’’ »
La réunion des ministres européens des entreprises. Sole 24 Ore : « Les États membres et le Parlement européen sont de plus en plus conscients de la nécessité de s'attaquer ensemble à la grave situation industrielle, mais des divergences subsistent quant aux mesures à prendre. La réunion a été l'occasion pour le gouvernement italien de présenter officiellement le document de négociation diffusé en début de semaine. ‘’Nous sommes particulièrement satisfaits de la grande convergence des positions exprimées par les pays sur notre document de négociation consacré à l'automobile, que nous avons présenté avec la République tchèque’’ et à six autres pays, a déclaré le ministre Urso. Selon des sources italiennes, sept autres pays ont donné leur soutien (Estonie, Chypre, Croatie, Grèce, Slovénie, Belgique et Lettonie) tandis que Paris serait disponible à un dialogue. Berlin demeure sur une position défilée. ». Messaggero : « L'objectif du document italien est de créer ‘’les conditions pour arriver à cette période de manière compétitive’’, avançant ainsi au début de l'année prochaine - sans attendre 2026, comme prévu - la révision du règlement qui met fin au moteur à combustion ».
La presse italienne consacre plusieurs articles à la menace de Vladimir Poutine de cibler les sites gouvernementaux ukrainiens et aux réactions des européens. Corriere : « Nouveaux raids russes, plus de 200 missiles et drones frappent l'Ukraine. Les centrales nucléaires sont visées, un million de personnes se retrouvent sans électricité ».
La motion non contraignante du Parlement Européen sur les armes de longue portée à l’Ukraine est aussi abordée. Corriere : « L’UE réagit. Le Parlement européen à Strasbourg approuve à une nette majorité une résolution non législative de soutien militaire à l’Ukraine, incluant l’envoi d’avions et de missiles longue portée. Mais là encore, les eurodéputés italiens se sont divisés ». Fatto Quotidiano : « FI, FdI et PD […] ne se sentent pas de voter contre, mais peinent tout autant à dire oui, notamment sur deux points : le jugement sur l’autorisation donnée par Biden à l’usage des armes américaines au-delà de la frontière ukrainienne et la suppression des restrictions concernant l’usage des armes occidentales au-delà de cette même frontière. Sur ces deux sujets, les partis de Giorgia Meloni, Antonio Tajani et Elly Schlein disent non. Et ce, en se distinguant de leurs familles politiques pour les deux premiers ». Repubblica : « L'affaire a éclaté sur le point 13 de la résolution avec huit votes qui montrent à quel point l'Italie est divisée sur la question. La majorité a donc suivi trois lignes différentes : la Ligue de Salvini, qui a toujours été attentive aux relations avec le Kremlin, a voté contre. Fratelli d'Italia, le parti de la Première ministre, s'est abstenu. Forza Italia, en revanche, a voté en faveur. Au centre-gauche, si le M5S a confirmé son "non", le PD et l'Avs se sont prononcés dans le même sens, en ordre dispersé. ».
Corriere della Sera, Antonio Costa (socialiste portugais), président du Conseil Européen : « Ma mission est l’unité entre les 27 pays membres. Meloni est la première personnalité politique que j’ai rencontrée. On a bien parlé, je suis sûr que nous travaillerons bien ensemble. Au Parlement européen G. Meloni et V. Orban appartiennent à la même famille politique mais mon expérience personnelle me fait dire qu’il y a eu de grands moments de divergences pendant certaines votations. La migration est la priorité de l’Union, d’ici la fin de l’année chaque pays membre devra présenter son plan national d’actuation du Pacte pour la migration et l’asile. A ce stade seuls 5 pays l’ont fait. La Commission se doit de présenter en urgence une nouvelle proposition pour les rapatriements. »
La Stampa, Manfred Weber, président du PPE : « le PPE est le nouveau point d’équilibre des politiques européennes et nous gardons le principe des lignes rouges : aucun des Patriotes n’a de rôles institutionnels, les extrémistes sont isolés et sans aucune influence. Je reconnais à Nicola Procaccini (FDI) d’avoir assuré le soutien d’ECR aux commissaires, la partie démocratique et européenne des Conservateurs représente un partenaire possible pour plusieurs projets. Salvini ? sa rhétorique anti-européenne a révélé son échec. Tajani a montré en revanche que faire partie d’une grande famille européenne est dans l’intérêt de l’Italie, nous l’avons vu avec l’élection de Fitto. C’est aussi grâce au PPE si sa candidature a été confirmée. Il y a une forte fragmentation politique et nous avons besoin de partis européens forts et unis pour assurer le fonctionnement de la Commission »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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