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24/10/2023

"Les alliés sont en mauvaise posture mais le parti de Meloni est en excellente santé. Tel pourrait être le résumé du mini-tour électoral qui s'est déroulé dans le Trentin Haut-Adige."

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Italie. Revue de presse.

Les pressions de Washington pour qu’Israël reportent son intervention terrestre dans la Bande de Gaza ainsi que les difficultés internes du Premier ministre B. Netanyahou « Biden s’oppose aux opérations [de terre] à Gaza » (Repubblica), « Israël, la fronde contre Netanyahou » (La Stampa), sont aussi citées.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de P. Valentino, « Entrée de la Suède dans l’OTAN, le feu vert d’Erdogan. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « Le gouvernement reporte [le vote du] décret sur l’énergie, les dossiers des retraites et du travail font l’objet de tensions entre la Ligue et Fratelli d’Italia » : « Le Conseil des ministres italien a approuvé deux nouveaux décrets en lien avec la réforme fiscale. En revanche, le décret ‘’énergie’’, prévoyant notamment le prolongement d’un an des aides sur les factures de gaz et d’électricité, ne sera examiné que la semaine prochaine, en théorie. Le décret comprend également des mesures de soutien aux énergies renouvelables et pour les deux unités de regazéification. Un report nécessaire pour mettre au point certains détails techniques mais aussi, comme l’a souligné le ministre de l’Environnement Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia), afin de ‘’trouver un point d’équilibre’’ sur les questions les plus délicates tel que le maintien des aides pour les entreprises les plus énergivores ou sur le traitement des déchets nucléaires. Le ‘’point d’équilibre’’ doit aussi être trouvé sur certains chapitres de la Loi de Finances : bien qu’approuvé en Conseil des ministres le 16 octobre, elle n’a pas encore été présentée aux Chambres. Or, avant, il faut mettre fin aux tensions croissantes en la Ligue et la Présidence du Conseil, notamment sur les retraites et la réduction des charges salariales. La Ligue n’a vraiment pas apprécié les changements apportés à sa proposition phare de réforme des retraites (‘’quota 104’’) qui réduisent le montant de la pension nette et écarte la possibilité de partir à la retraite à 64 ans, ni la réduction des charges salariales qui s’annonce moins ambitieuse que prévue. Ces nouveautés ont également mis en colère deux des principaux syndicats de travailleurs, CGIL et UIL, qui appellent à manifester alors que le troisième, la CISL, veut attendre de voir le texte définitif. Le ministre de l’Economie lui-même, pris entre les tensions entre la Ligue et Fratelli d’Italia et la nécessité de maintenir l’équilibre des comptes publics, n’a pas confirmé la révision sur les charges fiscales. La communication du ministère est confuse, les échéances annoncées dans un communiqué ayant été modifiées par deux fois hier. » 

ANALYSE, L. Palmerini, Sole, « Salvini en perte de vitesse au Nord : ‘’nous avons besoin de plus d'autonomie et de moins de ponts’’ » : « Les alliés sont en mauvaise posture mais le parti de Meloni est en excellente santé. Tel pourrait être le résumé du mini-tour électoral qui s'est déroulé dans le Trentin Haut-Adige - et l'élection partielle dans la circonscription sénatoriale qui appartenait à Berlusconi. Le résultat des élections a été amer, surtout pour la Ligue, qui chute de façon assez alarmante, tandis que Fratelli d’Italia dépasse tout le monde, même là où - jusqu'à présent – le parti se trouvait en bas de l'échelle. Il faut dire qu'à Monza et à Brianza, Adriano Galliani (Forza Italia) a gagné, certes, mais avec une participation de moins de 20% des citoyens.  Ces résultats, même s'ils sont le pur produit de dynamiques locales, donnent néanmoins l'image d'une coalition où la présidente du Conseil est totalement aux commandes : elle se confirme, un an après, comme étant à la fois le moteur et l'essence de la victoire. L'opposition reste sur la touche, à l'exception de l'élection du maire de Foggia, obtenue en coalisant toutes les forces de centre-gauche. Et cela aussi est un signe. Pour revenir à la majorité, pour Salvini c’est un avertissement. Jetons un bref coup d'œil sur les résultats. Dans le Trentin, la victoire revient au gouverneur sortant de la Ligue, Fugatti, qui, grâce à sa liste, a drainé des voix et endigué la montée de Frères d'Italie (qui gagne environ 11 points, Forza Italia est autour de 2%) tandis que la Ligue s’est effondrée de près de 14 points. Un effondrement similaire a eu lieu dans le Sud-Tyrol, où la Ligue est passée de 11 à 3 %, perdant environ 24 000 voix, tandis que Forza Italia passait sous la barre des 1 % et que Frères d'Italie devenait le premier parti avec 6 %.  Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? A y regarder de plus près, la version lepéniste de Salvini semble en phase avec un climat local qui a récompensé la droite et même les no-vax qu’il affectionne. Masi si le Nord lui tourne le dos, c’est peut-être parce que "sa" Ligue ne représente pas ces territoires. En effet, l'autonomie régionale reste au second plan alors que Salvini ne fait que parler du pont sur le détroit de Messine : un changement de priorités qui lui fait tort en ‘’Padanie’’ [région de la plaine du Po, fief historique de la Ligue] et dans l'extrême nord. A tel point que Fugatti a constitué une liste à part, justement pour enraciner son expérience de gouvernement en la dissociant de la ‘’marque’’ Ligue.  Il est certain que dans ces régions, les signes de déconnexion avec la base électorale inquiètent les administrateurs locaux qui voient Frères d'Italie les dépasser et craignent de perdre progressivement leurs fiefs administratifs. Nous verrons si c'est la leçon à tirer de ces élections et si Salvini commencera à parler davantage d'autonomie et moins de pont sur le détroit... » 

ARTICLE, Corriere della Sera, C. Zappieri « Trente, Fugatti confirmé à la tête de province. La Ligue (re)dépasse Fratelli d’Italia ; FI et M5S en baisse » : « Maurizio Fugatti (Ligue) a été confirmé à la tête de la province autonome de Trente, franchissant le seuil des 50 % (51,82), soit cinq points de plus qu'en 2018, même si cette fois, il était soutenu par une coalition de droite élargie au Parti autonomiste du Trentin-Tyrol (8,8). Le centre-gauche s'est présenté avec une coalition très large, une alliance qui allait du Pd à Italia Viva, d'Azione à Avs jusqu'à la liste ’’Campo base’’ du candidat qui s'opposait à Fugatti, le maire de Rovereto Francesco Valduga, mais qui n'a jamais été dans le jeu. Il peut se consoler avec deux chiffres : le score de 37,5% d'hier représente une belle progression de 12 points par rapport à il y a cinq ans ; le PD, avec 16 % (contre 13,9 précédemment) est le premier parti. Dans la compétition entre les forces politiques, l'élément marquant du vote de dimanche est qu’en deuxième position se trouve la Lega-Fugatti Presidente, qui conquiert 13,07 % (contre 27,09 en 2018) et en troisième position Fratelli d'Italia avec 12,33 % (ce qui marque un bond exponentiel par rapport aux 1,45 % d'il y a cinq ans). C'est précisément ce résultat inattendu qui permet au président sortant et à tout le parti de la Ligue de crier victoire, ou du moins de souffler de soulagement, par rapport à l'effondrement enregistré il y a seulement un an, lorsque Fratelli d'Italia avait obtenu deux fois plus de voix. L'équilibre des forces entre les deux alliés du gouvernement a donc été rétabli. Frères d'Italie confirmera la vice-présidente Francesca Gerosa et un siège supplémentaire au sein du Conseil. Quant à Giorgia Meloni, elle se réjouit que la coalition unie "remporte un autre résultat très positif". Et peu importe qu'un autre parti de la coalition, Forza Italia, se soit perdu en cours de route (seulement 2 %) et n'aura probablement pas de siège au Conseil. Le même sort a été réservé au Mouvement 5 étoiles, réduit à un consensus minimal (1,9). Italia viva (1,46) et Azione (1,42) ont également obtenu des pourcentages minimes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome) 

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