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29/03/2022

"Conte : "Nous nous opposerons de toutes nos forces à l’augmentation des dépenses militaires.""

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Italie. Revue de presse.

Le « repli » des forces armées russes est en une de la plupart des journaux aujourd’hui. On souligne notamment les mouvements vers la Biélorussie et le Donbass, ainsi qu’un possible renoncement à Kiev, dont la banlieue d’Irpin est présentée comme ayant été libérée. La reprise des discussions entre Russes et Ukrainiens à Istanbul, ainsi que l’appel téléphonique d’hier entre M. Draghi et le président V. Zelensky font les gros titres des quotidiens italiens. L’optimisme prévaut dans les commentaires, qui estiment que le statut de neutralité de Kiev pourrait être accepté par les deux parties : « Négociations, le mystère du poison » - Abramovich aurait eu des symptômes d’un possible empoissonnement après la rencontre de début mars. Les pourparlers reprennent aujourd’hui en Turquie. La ville d’Irpin a été libérée (Corriere della Sera), « La marche arrière russe » - L’armée de Poutine commence à se retirer de Kiev, la ville d’Irpin désormais libérée. Nouveaux pourparlers : Moscou ne serait pas opposé à l’entrée de Kiev dans l’UE (La Repubblica), « Poison sur les processus de paix » - Abramovich aurait été intoxiqué pendant les négociations. L’appel téléphonique entre Zelensky et Draghi, « l’Italie parmi les pays garants de la paix ». Biden confirme ses propos sur Poutine (La Stampa), « Le soutien de l’Italie » - Zelensky appelle Draghi et demande à l’Italie d’assurer leur sécurité. Le Président du Conseil promet 900 euros pour chaque réfugié (Il Messaggero), « Ukraine, un espoir de paix » (Fatto Quotidiano). 

PREMIER PLAN, La Repubblica, G. Di Feo : « La retraite tactique de Moscou pour limiter les pertes et être plus forts dans le Donbass » : « Il ne s’agit pas d’une fuite mais d’un repli « tactique » : réduire les lignes de front pour éviter que les brigades russes les plus éprouvées se retrouvent piégées puis anéanties et, au même moment, transférer certains bataillons spécialisés sur des positions où ils pourront donner de meilleurs résultats. C’est le cas des Tchétchènes, déplacés de la banlieue de Kiev aux routes de Mariopol. Le Kremlin a dû se rendre à l’évidence face à l’épreuve de la réalité sur le terrain : la résistance ukrainienne et les erreurs de commandement rendent impossible la conquête du pays tout entier. En ce moment, l’offensive ne semble se poursuivre que dans le Donbass pour occuper les villages revendiqués par les Républiques séparatistes de Luhansk et Donetsk. Les séparatistes combattent également avec les Tchétchènes à Marioupol : dans cette bataille, la Russie se limite à fournir des commandos et des chars armés. La pression reste forte à Kharkhiv, Soumy et Chernihiv. Pour limiter les mouvements des Ukrainiens, les Russes créent de grands champs de mines. A signaler également les incursions des forces russes à l’embouchure du Danube, à deux pas de la frontière roumaine, où des plongeurs russes auraient fait sauter un navire du renseignement ukrainien. En dépit des difficultés, l’armée de Poutine n’a donc aucune intention de se retirer. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, C. Tito : « L’UE unie sur la question des réfugiés : “oui” au plan d’aides. Des fonds seront directement alloués aux réfugiés » : « Les Ministres de l’Intérieur de l’UE ont approuvé hier des mesures pour faire face à l’urgence migratoire tandis que la Commission européenne évalue des « propositions additionnelles » aux 3.5 milliards déjà débloqués, afin de renforcer le soutien financier accordé aux 27. Pour l’heure, 3.8 millions de réfugiés ont été accueillis au sein de l’UE, dont presque 2 millions en Pologne. En Ukraine, on compte au moins 7 millions de déplacés dont une partie pourrait décider de rejoindre l’UE. Le flux migratoire a diminué : il n’y a « que » 50 000 Ukrainiens par jour à passer la frontière. La Commission européenne définira un indice pour déterminer à quels Etats membres seront destinées les ressources les plus importantes. Varsovie a fait savoir que la Pologne a déjà employé plus de deux milliards d’euros pour accueillir les réfugiés. La Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie se trouvent également dans une situation critique ; tout comme la Moldavie, qui ne fait pas partie de l’UE mais qui devrait également recevoir une aide. Si la Protection temporaire empêche toute redistribution, le plan d’aides prévoit la gratuité des transports pour faciliter le déplacement des réfugiés : une sorte d’incitation à la répartition volontaire. Chaque gouvernement évalue, de son côté, quelles mesures de soutien adopter. La question de traite d’êtres humains fera l’objet de mesures ad hoc. La demande d’aide de la Pologne rouvre le débat sur les politiques migratoires : pour les pays méditerranéens (Italie, Grèce, Espagne), la main tendue de l’Europe doit conduire le groupe de Višegrad à adopter le nouveau Pacte Asile Immigration, bloqué par ses vétos depuis un an et demi. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de Giovanna Vitale, « La médiation a échoué pour le nouveau décret sur l’Ukraine ; les espoirs reposent sur l’entretien entre Draghi et Conte » : « Aucun accord n’a été trouvé pour le nouveau décret sur l’Ukraine à l’issue de la réunion des chefs des partis de la majorité qui s’est tenue hier soir. Les espoirs reposent désormais sur la rencontre entre Draghi et Conte prévue cet après-midi et durant laquelle le Président du Conseil tentera de convaincre le chef du M5S de ne pas briser la majorité sur la question de dépenses militaires, risquant notamment de faire perdre à l’Italie sa crédibilité sur le plan international. Autrement, le gouvernement pourrait devoir recourir au vote d’une motion de confiance. Mais il se pourrait également qu’il décide d’accepter l’ordre du jour présenté par Fratelli d’Italia sur l’augmentation à 2% du PIB les dépenses militaires italiennes. Un décalage pourrait se créer avec le Parlement, où la proposition a été approuvée la semaine dernière y compris par les 5 Etoiles. Le moment de la confrontation pourrait aussi être repoussé d’une dizaine de jours, lorsque le document de programmation économique, qui comprend l’augmentation des dépenses militaires, sera examiné au Parlement. Ou alors, cette étape pourrait être évitée en intégrant l’augmentation directement à la Loi de Finances à l’automne prochaine, ce qui laisserait plus de temps pour raisonner chacun. Le M5S et LeU accusent Fratelli d’Italia d’instrumentaliser cette mesure pour diviser la majorité. Malgré ses efforts, le Pd a échoué dans ses tentatives de médiations afin d’établir un nouvel ordre du jour en mesure de préserver l’unité nationale. Le concept de gradualité de l’augmentation des dépenses a notamment été introduit, permettant d’assouplir les positions de Forza Italia, Italia Viva et même de la Ligue, mais pas du M5S qui reste fermement opposé. Le controversé Président de la Commission Affaires étrangères au Sénat, Vito Petrocelli, a quant à lui déserté la réunion. »

ENTRETIEN, Avvenire, de Giuseppe Conte, leader du M5S : « Conte : ‘’Nous nous opposerons de toutes nos forces à l’augmentation des dépenses militaires’’ » : « Nous disons un « non » ferme au réarmement : le M5S s’opposera de toute ses forces parlementaires à l’augmentation inconsidérée des dépenses militaires. Demander un effort financier de 10-15 milliards sur une période d’un peu moins de deux ans revient à détourner les ressources des objectifs – prioritaires, eux – de la transition énergétique et des aides sociales. Il ne devrait pas y avoir de dogmes, vue la situation que nous vivons : il faut discuter des critères de calcul et des délais. C’est du bon sens, pas du manque de responsabilité. Si le gouvernement prend sur lui de ne pas nous écouter, il doit également prendre la responsabilité d’une instabilité parlementaire dont le pays pourrait franchement se passer. Il ne s’agit pas de remettre en discussion l’accord de 2014, mais de faire comprendre à nos alliés que l’Italie et l’Europe ont été bouleversées par une très grave pandémie sanitaire et énergétique. Nous sommes pour une Défense européenne commune et pour la rationalisation des ressources déjà disponibles ; nous sommes pour la sécurité des Italiens et pour l’autodétermination des peuples. Nous affirmons, cependant, que ce n’est pas le moment d’investir des ressources extraordinaires sur le front militaire. C’est la position unanime du M5S. Nous ne pouvons pas renoncer à notre identité et aux intérêts des citoyens par opportunisme politique’’. »

ARTICLE, Il Messaggero « Aide aux réfugiés : jusqu'à 900 euros par famille » : « La ministre de l’Intérieur L. Lamorgese a déclaré à l’issue des discussions à Bruxelles que « l’Italie fera sa part ». Concernant le soutien financier de l’Union européenne, l’Italie a déjà alloué des moyens à l’accueil des réfugiés. Des ordonnances de la Protection civile sont en préparation et pourraient prévoir une contribution pour les réfugiés qui trouvent une solution de logement autonome entre 300 et 350 euros par adulte bénéficiaire de la protection temporaire et de 150 euros par enfant, pour un maximum de 60 000 personnes et pour 90 jours. Un montant de 30 euros par jour et par personne serait alloué aux associations ou aux familles qui prennent en charge des réfugiés. 152M€ ont été alloués au Régions pour l’accès des réfugiés au système national de santé pour un maximum de 100 000 personnes. Parmi les mesures discutées à Bruxelles figure une plateforme commune de solidarité pour l'enregistrement des réfugiés, qui pourrait inclure l’ensemble des réfugiés, et non les seules personnes venues d’Ukraine, ce qui pourrait aider l’Italie et les pays méditerranéens. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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