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11/02/2022

"Le projet centriste conduit vers Mario Draghi."

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Italie. Revue de presse. 

La presse italienne titre sur le premier jour de levée de certaines restrictions sanitaires (dont la fin de l’obligation de port du masque en extérieur) au vu de la baisse du taux de contagion de ces derniers jours : « Virus, l’Italie rouvre » - L’obligation du port du masque à l’extérieur est levée et le pass sanitaire pourrait disparaitre en juin.

 

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Le gouvernement mis en échec sur le Green pass ; la Ligue et Forza Italia prêts à l’offensive aussi sur les établissements balnéaires » : « La majorité avance en ordre dispersé, marquée par les tensions internes à chaque parti alors que s’ouvre une longue année de campagne électorale. Hier, au Sénat, deux amendements du décret sur le pass sanitaire ont été approuvés malgré l’avis contraire du gouvernement. C’est un signal important, bien qu’il ne s’agisse pas en soi d’une révolution : les déplacements en provenance des îles sont facilités et les salons et manifestations culturelles en plein air pourront être autorisés. Un autre signal est le renvoi de la question autour des stations balnéaires à la semaine prochaine alors qu’elle devait être examinée aujourd’hui en Conseil des ministres. La concession des licences pour l’exploitation des plages cristallise en effet une grande tension politique sur fond de campagne électorale. Matteo Salvini a vivement réagi aux déclarations du commissaire européen chargé de l’Economie, Paolo Gentiloni, qui a rappelé que les concessions devaient faire l’objet d’appels d’offre. Le chef de la Ligue s’en est même pris au parti du député européen, son allié au gouvernement, apostrophant Enrico Letta sur la question. Forza Italia a usé d’arguments beaucoup moins agressifs mais a tout de même qualifié d’ ‘’inopportuns’’ les propos de Gentiloni. Dans ce secteur, la Ligue et Forza Italia sont les partis les plus exposés avec les ministres du développement économique (Giorgetti), du Tourisme (Garavaglia) et des Affaires régionales (Gelmini). Sans compter la forte concurrence avec Fratelli d’Italia sur ces questions. D’ailleurs, Salvini et Giorgia Meloni ne se parleraient toujours pas. Le chef de la Ligue s’est pourtant dit prêt hier à rencontrer ses alliés du centre-droit. Pendant ce temps, En Sicile, Forza Italia confirme la rupture avec Nello Musumeci, très proche de Meloni, et mise plutôt sur Gianfranco Micciché pour les régionales. Pourtant, il faudra bien mener la bataille électorale contre la gauche et tous deux savent qu’ils devront au moins trouver un accord pour les prochaines élections locales. A moins que le face à face pour remporter le leadership du centre-droit ne l’emporte sur la conquête de Palerme ou de Gênes. »

ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « Le projet centriste conduit vers Mario Draghi » : « La majorité quasi-nationale n’est pas destinée à durer. Les élections de l’année prochaine modifieront le panorama politique mais nul ne peut dire comment. Certains sont en train de se concerter pour séparer le PD de l’alliance stratégique avec le restant de la troupe des 5 Etoiles. D’autres veulent pousser encore plus à droite, en dehors de la majorité, Fratelli d’Italia et le courant de la Ligue qui suit M. Salvini. Dans cet espace vide pourraient alors entrer les rescapés de Forza Italia et les différents segments qui se déclarent comme libéraux-démocrates, allant des renziens à +Europa et en passant si possible par le ‘’parti des présidents des régions’’ de marque léguiste. Ce rassemblement hétérogène – peut être trop hétérogène – serait censé devenir le partenaire privilégié du Parti Démocrate. Et puisque cet équilibre serait instable, on demanderait à Draghi de continuer son œuvre au Palais Chigi à la tête d’une majorité qui ne serait plus de « large coalition » mais une véritable coalition politique. Draghi deviendrait alors le point de repère des groupes centristes avec le soutien du PD. Tout cela nécessite toutefois une loi électorale proportionnelle, sans laquelle toute ambition centriste serait vouée à l’échec. Et puis, cela voudrait dire que le PD, qui cherche à être le premier parti italien, devrait alors renoncer à proposer le nom du prochain président du Conseil. C’est un projet politique de longue haleine qui n’est pas pour autant sans logique. Quel serait l’intérêt de garder Draghi au Palais Chigi, après l’avoir privé du rêve du Quirinal, pour ensuite le mettre à la porte quelques mois plus tard ? Il s’agit d’un projet permettant à Draghi de rester plus longtemps à la tête du pays et qui a au moins le mérite de représenter une opération politique. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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