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17/01/2022

"Berlusconi vérifie le nombre de voix dont il peut disposer."

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Italie. Revue de presse.

Le débat autour de l’élection du Président de la République fait les gros titres de la presse italienne. A sept jours du début du scrutin, les observateurs relèvent notamment les divisions au sein de l’hémicycle au sujet de la candidature de S. Berlusconi, jugée par certains comme trop partisane : « Quirinal, divisions au sujet de l’accès au vote pour les grands électeurs positifs » - Le Président de la Chambre R. Fico annonce que les personnes positives au Covid ne pourront pas voter, malgré les pressions du centre droit (Corriere della Sera), « Fico freine sur la candidature de Berlusconi » - Le Président de la Chambre annonce un système assurant l’anonymat pendant le scrutin, bousculant la stratégie de Berlusconi. Salvini est déjà en train d’évaluer la candidature de Marcello Pera ou de Letizia Moratti (La Repubblica), « Enrico Letta : la candidature de Berlusconi est une voie sans issue. S’il se porte candidat, le gouvernement pourrait tomber » - Le dirigeant du Parti démocrate lance un appel ; Draghi s’inquiète et Berlusconi va de l’avant, persuadé d’avoir les voix de Salvini et Meloni (La Stampa), « Et le candidat au Quirinal, Berlusconi, se fait conseiller par deux repris de justice » - Verdini et Dell’Utri s’écrivent pour favoriser la candidature du « Cavaliere » (Fatto Quotidiano). 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de Viola Giannoli, « Speranza freine les attentes des régions, ‘La courbe se stabilise mais il est encore trop tôt pour changer le protocole’. » 

PREMIER PLAN, Corriere della sera, d’A. Logroscino, « OMS : nous sommes proches du pic. Record de premières doses. »

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Di Caro « R. Fico explique que les grands électeurs testés positifs au covid ne pourront pas voter. Le centre droit s’y oppose » : « ‘’A ce stade, les personnes positives, selon la loi en vigueur, ne peuvent pas voter’’. C’est le Président de la Chambre Roberto Fico (M5S) qui l’a dit hier lors de l’émission télévisée de la Rai « Mezz’ora in più ». La réaction du centre droit et la position défensive du centre gauche ne se sont pas fait attendre. C’est en fait sur ce point que se jouera la possibilité de Berlusconi d’atteindre les 505 voix nécessaires pour son élection. Fico a ensuite expliqué ‘’dans un moment de pandémie grave, nous ne pouvons pas passer de messages erronés aux citoyens. En tout cas, cette discussion est encore en cours’’. Le centre droit avait déjà explicité, lors de la conférence des chefs de groupe, la requête de mettre en place des solutions pouvant permettre aux personnes testées positives de pouvoir voter et que si quelqu’un s’opposait à cette demande ‘’ il serait légitime alors d’avoir le soupçon d’une sensibilité institutionnelle faible, voire d’un calcul intéressé’’. C’est là un avertissement adressé au centre gauche. Italia Viva a déjà adhéré à la requête du centre droit ‘’nous n’avons pas de préjugés sur cela, à condition que la sécurité sanitaire ne soit pas mise en danger’’. »

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Polito « Berlusconi vérifie le nombre de voix dont il peut disposer mais c’est un plan B qui commence à s’étoffer » : « ‘’La nomination du nouveau Président de la République dépend du moment où Berlusconi décidera de retirer sa candidature’’. Le niveau de conscience sur le pari risqué de sa candidature, au sein du centre droit, est très élevé même parmi ses plus grands stratèges. Les chefs de groupe des partis du centre droit sont en train de vérifier le nombre de voix dont disposerait le Cavaliere. Salvini et Meloni prient pour que le candidat Berlusconi se retire avant le début du scrutin, si les voix devaient ne pas se révéler suffisantes après les consultations. C’est un aspect crucial. Car seul dans ce cas, ils seraient légitimés à revenir sur un autre de centre droit (le plus accrédité était, hier, celui de la présidente du Sénat, Elisabetta Casellati, mais le nom de Letizia Moratti, ancienne maire de Milan, était lui aussi évoqué), le proposer à Renzi et aux autres « apatrides » et arriver à un résultat historique : élire un Président venant des bancs du centre droit. Le timing est donc l’aspect crucial qui déterminera le résultat. Si Berlusconi se porte candidat, Draghi peut l’emporter. Si Berlusconi retire sa candidature avant, ce sera alors un nom proposé par le centre droit. Mais tout demeure une hypothèse car, jusque-là, le Cavaliere a confirmé sa volonté d’aller jusqu’au bout. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Renzi, fondateur et dirigeant d’Italia Viva « Pour le Quirinal il serait bon de penser à un pacte entre les partis. Un gouvernement formé de leaders politiques serait une solution sensée » : « ‘’Pendant la réunion de vendredi du centre droit, nous avons constaté que le rêve du Quirinal de Berlusconi ne recueillait pas suffisamment de voix. Plutôt que de continuer avec le système d’appels téléphoniques qui amoindrissent la politique, revenons au dialogue politique et trouvons un nom de prestige pour l’Italie et sa crédibilité à l’étranger. Je ne vois pas Berlusconi depuis 7 ans, depuis qu’il s’est disputé avec moi car j’avais proposé Mattarella à la Présidence de la République. Je ne m’attends pas à des excuses, après 7 ans, mais c’est un choix que je referais. Mario Draghi est une carte gagnante tant pour le Quirinal que pour le Palais Chigi. Il peut être une garantie pour la dernière année de mandature qui nous reste ou un rôle moins déterminant mais de prestige pour l’Italie et à l’étranger pendant 7 ans. Ce sont là deux bonnes solutions. Si Draghi devait être élu au Quirinal, un accord politique parallèle sur le gouvernement sera nécessaire. Nous ne pouvons pas nous permettre d’élections anticipées ni un gouvernement « copie colle » par rapport à celui actuel mais sans Draghi : c’est lui qui représente la valeur ajoutée, pas les ministres. Un gouvernement formé de dirigeants politiques comme proposé par Salvini ? C’est une hypothèse peu probable mais qui a un sens au vu de la crise énergétique, du plan de relance et des réformes prévues par le calendrier. Mais il faut que Salvini prenne une décision : on a l’impression qu’il veut sortir de la majorité, laissant la place à la majorité dite « Ursula ». Parfois il semble vouloir sacrifier Berlusconi, ce qui serait contreproductif pour ce dernier et pour le centre droit. Quant à la proposition d’Enrico Letta d’un accord général jusqu’en 2023, cela me semble une offre sérieuse et raisonnable. Le centre droit dispose d’un nombre plus important de grands électeurs : ils ont donc le droit de présenter la première proposition. Sinon, le Parlement trouvera une solution différente.’’ » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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