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08/09/2021

Article d’Álvaro Peñas : Là où se trouvent les activistes, il y a Soros.

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Article d’Álvaro Peñas.

La pression migratoire exercée depuis la Biélorussie contre la Lettonie, la Lituanie et la Pologne a fait que, pour la première fois depuis la chute du régime communiste, le Parlement polonais a déclaré l’état d’urgence dans la zone frontalière, notamment dans les provinces de Podlachie et de Lublin. Le Parlement polonais a approuvé le 2 septembre 2021 l’état d’urgence par 247 voix contre 168 et a rejeté lundi dernier une motion de l’opposition en vue de sa levée. Le Premier ministre polonais Mateusz Moraviecki n’a pas hésité à blâmer les services publics bélarussiens pour cette vague migratoire et a dénoncé le fait que « chaque jour, à la frontière avec la Biélorussie, nous voyons des centaines de provocations. Rien qu’en août, il y a eu 4 000 tentatives de franchissement illégal de notre frontière.» Selon lui, l’attitude du gouvernement du président Alexandre Loukachenko justifie l’adoption de l’état d’urgence et il a donc demandé le soutien de l’opposition pour faire face à cette crise.

Toutefois, l’opposition polonaise, dont le principal représentant est la Plateforme civique (PO), ne semble pas être pour la défense des frontières nationales. Dans une mise en scène frôlant le ridicule, les députés du PO, Franciszek Sterczewski (détenu sur la photo ici en bas) et Klaudia Jachira, se sont rendus à la frontière pour aider et apporter de la nourriture aux migrants du côté biélorusse et, sous les caméras des photographes, ont affronté les gardes-frontières stupéfaits. Après avoir obtenu l’effet médiatique souhaité, ces gens ont quitté la frontière pour être remplacés par des militants de gauche. Les gardes-frontières ont signalé des dommages à divers points de la clôture frontalière.

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L’une de ces attaques contre la clôture s’est terminée par l’arrestation de 13 gauchistes, soit douze Polonais et un Néerlandais. Un des détenus est l’activiste Bartosz Kramek, président du conseil d’administration de l’Open Dialogue Foundation. Le 23 juin, Kramek a été arrêté et mis à la disposition du tribunal. Suite à la demande de l’accusation de ne pas obtenir la liberté jusqu’au procès, cent « personnalités » dirigées par Lech Walesa ont publié une lettre de soutien à l’activiste dans le journal de gauche Gazette Wyborcza. En ce qui concerne l’Open Dialogue Foundation, malgré le fait que son nom ne laisse pas de place à beaucoup de doutes, cette ONG nie les affirmations des médias polonais la liant à l’Open Society bien que son président, Lyudmetla Kozlovskà, épouse de Kramek, entretienne une amitié personnelle avec George Soros. Sur son site web, l’ONG affirme que ses donateurs privés n’appartiennent pas au réseau du magnat américain, mais reconnaît sa collaboration avec l’Open Society en faveur d’Euromaïdan en Ukraine et juge positivement le travail de Soros. Créée en 2009 et basée à Varsovie et à Bruxelles, l’ODF défend les « droits de l’homme » en Europe de l’Est, sert de conseiller aux organismes supranationaux tels que l’UE et l’ONU, et est particulièrement agressive contre le gouvernement polonais qu’elle accuse d’être dictatorial. Exactement le même « modus operandi » que le réseau de Soros.

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Photo : Lyudmetla Kozlovskà et George Soros

Mais l'« ONG » qui attaque le plus le gouvernement polonais sur la crise à la frontière biélorusse, accusant la Pologne d’accorder un traitement inhumain aux migrants, est un réseau d’organisations de gauche appelé « Abolish Frontex » (Abolir Frontex), en référence à l’agence des frontières de l’UE. Avec une rhétorique similaire à Black Lives Matter, définissant l’Europe comme le pivot du mal, du colonialisme, de l’exploitation et de l’esclavage, Abolish Frontex prône la disparition des frontières et des « papiers pour tous ». Le même objectif est déclaré par l’activiste Kramek dans une récente interview : « Allons-y et jetons symboliquement les barbelés. Nous devons protester activement et résolument. Les frontières ne sont que dans nos têtes. »

Parmi la liste des organisations qui font partie d’Abolish Frontex se trouvent un grand nombre de groupements d’extrême gauche, dont certains sont espagnols, et même « Open Arms », et nous y voyons une ONG - basée en Pologne - bien connue du réseau Soros, la Fundacja Ocalenie (Fondation salvatrice). Créée dans les années 90 pour venir en aide aux réfugiés de la guerre en Tchétchénie, cette fondation a commencé à recevoir un financement de l’Open Society en 2006, avec Piotr Bystrianin, qui a parrainé en 2019 un projet promu par l’UE pour accueillir des familles de réfugiés en Pologne, « Refugees Welcome Poland ». Dès lors, la fondation a élargi son champ d’action et a commencé à travailler avec les groupes LGBT et les partisans de l’avortement, également financés par Soros. Aujourd’hui, avec la crise provoquée par l’arrivée de réfugiés en provenance du Belarus, la fondation a lancé une nouvelle campagne contre le gouvernement polonais dans laquelle elle dénonce son « manque d’humanité » envers les migrants. Une campagne qui, avant tout, est diffusée par les médias internationaux.

Ces actions se sont déjà terminées par une condamnation du gouvernement polonais par les institutions de l’UE, des menaces de retrait de fonds européens et une campagne en faveur des militants des droits de l’homme élevés au rang de « héros ». Nous l’avons vu avec l’avortement et la grève nationale des femmes (https://fr.wikipedia.org/wiki/Manifestations_de_la_gr%C3%...). Cependant, cette fois, les laquais de Soros ont plus de mal. La Lettonie et la Lituanie ont fermé leurs frontières et de plus en plus de pays soutiennent la position de la Hongrie et de la Pologne, contrairement à 2015. Viktor Orbán écrivait en décembre dernier que le moment était venu de mettre fin au joyeux voyage européen de Soros. Le fait est que la fin de ce voyage semble encore lointaine, mais, pour la première fois, elle pourrait devenir réalité.

Cet article paraît demain dans El Correo de España, notre partenaire de la coopération média européenne.

(https://elcorreodeespana.com/politica/919014210/Donde-est...)

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