26/03/2021
"C’est des présidents de région léghistes que les attaques les plus dures fusent."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, La Repubblica, « Vaccinations, les régions contre le gouvernement "Les retards ne dépendent pas de nous" : « C'est la première crise, peut-être, depuis le début de la campagne. Les régions montent au front sur le plan vaccinal et s’en prennent au gouvernement. Bonaccini, Zaia, Fedriga, le vice-président de Lombardie Moratti n'acceptent pas les lourdes accusations portées mercredi au Parlement par le Premier ministre, Mario Draghi, qui, chiffres en main, avait indiqué que les régions avançaient plus lentement que prévu. L'objectif de 500 000 vaccinations par jour qui devait être atteint en un mois semble malheureusement un lointain mirage. La faute aux entreprises pharmaceutiques, bien sûr, qui continuent (Astrazeneca surtout) à ne pas honorer les livraisons promises. Mais aussi, selon le gouvernement, la faute aux Régions. Celles-ci se défendent : il est vrai qu’elles sont autonomes dans la gestion de la campagne de vaccination, mais "pour les priorités nous avons respecté les lignes directrices fixées par le ministère de la Santé, même pour l’établissement de catégories jugées plus dignes de protection que d'autres, au-delà des groupes d'âge. C’est des présidents de région léghistes que les attaques les plus dures fusent, lesquels désignent Speranza comme "ministre de la peur". La ligne de Matteo Salvini produit ses fruits et contribue à alimenter la tension État-Régions dans le moment le plus délicat, celui où la campagne devrait prendre son envol. L'affrontement n'est pas seulement politique. Il concerne aussi le contenu : les régions n'ont pas apprécié le document qui leur a été envoyé par la Protection civile et contenant des directives pour l'administration. A tel point que des changements importants ont été apportés, comme limite maximale de 10 minutes de temps dédié à l’injection. Les centres de "moyenne-grande taille" vaccineront 800 personnes par jour. Tandis que "les points de vaccination de plus petite taille (tels que les cabinets médicaux et les pharmacies)", pourront s'organiser eux-mêmes. Le pari est clair : la controverse ne doit pas ralentir la machine. Mercredi a été la journée des records avec 235 765 administrations, une première depuis le début de la campagne. Mais il devait s'agir de la semaine de 300 000 doses par jour. Pour accélérer la machine, la structure du commissaire Figliuolo a mis à disposition quelques équipes de vaccinateurs : à commencer par le Molise et le Basilicate, où des médecins et des infirmiers sont envoyés pour atteindre les populations vivant dans les communes les plus reculées. Sur l'approvisionnement, on prévoit la livraison d'un nombre record de 4 millions et demi de doses d'ici la fin du mois de mars. »
ENTRETIEN, Il Messaggero, Matteo Renzi, « Je ne quitte pas Italia Viva, nous serons décisifs en 2023 » : « ‘’ Les choix faits par le gouvernement Draghi sur les restrictions sont très justes. Le général Figliuolo a une approche stratégique et pragmatique sur la vaccination : ce n’est pas juste un changement de premier ministre qu’a connu l’Italie, mais une révolution. On en verra les effets à long terme. Sur la réouverture des écoles, on propose de faire des tests aux enfants : c’est bien plus intelligent que de proposer des bureaux à roulettes (dans les écoles, proposition de l’ancienne ministre de l’éducation, ndlr). J’ai perdu le référendum et ma place à Chigi pour changer les pouvoirs dévolus aux régions, donc je ne peux que donner raison au gouvernement quand il les critique sur la vaccination. Sur les municipales, le vote à Rome sera le plus important de tous les scrutins. Je ne quitterai pas le parlement même si cela plairait à beaucoup de mes adversaires. Et je rends compte de tout ce que je fais, de mes revenus comme de mes batailles. Quand le confinement sera fini, je ferai le tour de l’Italie avec un nouveau livre, car je ne m’arrête pas face aux polémiques. Je continuerai aussi à voyager, en Afrique, en Arabie Saoudite, en Chine, aux Etats-Unis. Sans faire peser mes voyages sur le contribuable italien. A Italia viva, nous avons été décisifs dans toutes les étapes de cette mandature et nous le serons après. Après la crise ouverte par Salvini et celle ouverte par Conte. On dit que l’on ne rassemble que 2% des voix, mais on ne se rend pas compte de la capacité que nous avons à faire de la politique. Et même ceux qui me détestent doivent reconnaître que nous avons pesé. Nous n’avons pas encore prévu de rencontrer Letta, il nous fera savoir s’il veut nous voir.’’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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